La dernière fois que j'ai tué de Benjamin Nitzer

[FRED]

Pour un premier court, je dois t'avouer que je suis impressionné devant tant de qualités. C'est vraiment très réussi. De l'histoire à la mise en scène. Les acteurs sont bons (ce qui n'est jamais évident) et surtout, tu parviens à installer une atmosphère et à la tenir jusqu'au bout. C'est vraiment le style de film que j'aime. Un mot : BRAVO!

[Thierry]

Benjamin, excuse moi l'expression mais, je suis sur le cul. Et dire que tu as fait ça à 14 ans. Tu as fait preuve d'une grande maturité dans ta réalisation et de beaucoup de lucidité.

Bien sûr, comme l'on dit les autres membres, le rythme est long, très long mais sur un court métrage cela n'a rien de gênant. Surtout qu'en fait l'acteur principal, ton papa donc, est vraiment très bon. Il a une telle présence qu'il nous scotche à l'écran. Dans ce premier et long plan de départ, il exprime un tas de choses. L'usure du temps, la monotonie, la remise en question. Donc ce rythme si long exprime très bien la lassitude et l'absurdité de cette vie qui ne mène à rien.

Et en choisissant de filmer de la sorte, presque en plan séquence, tu laisses le spectateur s'imprégner du jeu de ton père, et ça c'était primordial.

Bravo, bravo et encore bravo !

Thierry

PS : Et ne t'arrête pas en si bon chemin.

[Benjamin]

Merci beaucoup Thierry pour ta critique! En lisant ce que tu viens de dire, notamment sur les plans séquences, j'ai vraiment le sentiment d'avoir été compris et ça fait du bien! !
C'est exactement ce sentiment de monotonie et d'absurdité que j'ai voulu véhiculer au spectateur par l'intermediaire de ces longs plans.

Merci pour les encouragements!

[Thierry]

Et d'ailleurs j'ai été un peu vite tout à l'heure.

Je voulais dire aussi que j'aimais bien cette petite confusion avec la scène de l'ascenseur. Personnellement je croyais que nous étions avec le protagoniste dans la cabine et l'effet de surprise évite de nous faire anticiper le meurtre. Dans le cas contraire il aurait fallu trouver une façon originale de terminer cette scène pour éviter le cliché et ça aurait pu tourner au grotesque.

Et puis il y a cette façon de couper l'image à l'intant précis où il se tire une balle dans la tête. A ce moment j'ai presque ressenti la balle.
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[Luc]

Tout d'abord bravo, comme l'ont soulignés Nathan et Thierry (moi maintenant :p), tourner un film comme celui ci à 14 ans, promet grandement pour la suite !

A 14 ans je tournais des courts avec des zombies sans têtes faisant "Aaaaaaaah", des vaisseaux spatiaux (et spéciaux....) avec comme fond un blouson noir et des étoiles de noël... le tout tourné monté, avec parfois un "coupé !" audible entre deux plans...

Rien à ajouter à ce qui a été dit, quelques longueurs certes, mais elles participent aussi à l'ambiance générale.

Vivement les prochains !

[laurentsau]

Ah desolé j'ai oublié de te dire bravo Benjamin, pour 14 ans c'est littéralement splendide.

[Vassago]

Bon, j'arrive un peu tard donc tout a déjà été dit... Mais en tout cas félicitations pour ce court qui me rappelle l'ambiance des bons vieux films noirs à la française. Personnellement j'aime aussi le rythme lent de l'ensemble, même si c'est vrai que le premier plan devant le miroir est peut être un peu exagéré. Ceci étant dit, c'est un des passages que je préfère avec la dernière scène.
Joli noir et blanc et tu peux en effet dire merci à ton papa qui donne beaucoup de profondeur au film.
Par contre, c'est vrai que j'avais compris qu'il avait accepté un contrat sur sa femme et qu'après il se suicidait devant l'absurdité de tout ça.
Un détail aussi, on entend trois coups de feu à la fin alors qu'il pointe le canon sur sa tête. Je ne suis pas sûr que ce soit humainement faisable...