Les Facs ou universités de cinéma et audiovisuel

[Melpomène]

Salut hamesh, je peux te renseigner sur le programme de L3, pas sur l'examen par contre. Enfin à mon avis il y a très peu de chances que ce soit de la technique. En général, pour les matières techniques, il n'y a pas d'épreuve à proprement parler mais un rendu de film par exemple, déterminé à l'avance. Ce sera sûrement une bonne dissert...

Si tu n'es pas rebuté par l'esthétique ou la théorie, tu es tombé dans la bonne fac. Si en plus tu n'en as pas fait pendant 3 ans, cela devrait t'apparaître comme relativement intéressant. Oui, on sent la nana un peu fatiguée de se coltiner de la théorie...


Au premier semestre qu'est-ce qu'on a fichu déjà... Ah, il y a de l'analyse de séquences, et le prof décanille assez sec, je te préviens à l'avance. On doit passer à l'oral et c'est en général assez rude (mais moi j'ai pu échapper à ça, héhéhé, et rendre qu'un truc écrit). Mais sinon le prof est compétent. Hmmm il y a un cours d'économie du cinéma assez barbant. Des ateliers dits "pratiques" : un truc qui s'appelle genre "Préparation à un projet" où tu peux choisir entre documentaire, fiction ou vidéo. Il y a aussi un choix à faire entre : écriture de scénario, écriture multimédia et un autre truc que j'ai oublié. Peut-être un truc en rapport avec le son. Enfin bon. Y'a aussi un choix à faire entre Analyse de documentaire ou analyse de cinéma expérimental. Après il reste un cours de narratologie et puis heu... voilà.
Deuxième semestre : sociologie du cinéma (enfer et damnation), esthétique et poétique, "élaboration du projet" dans l'atelier que t'as choisi (tu dois en gros concrétiser le film que t'as préparé au premier semestre), cours de production (qui est le cours d'économie en amélioré en fait), choix entre étude du cinéma contemporain ou cinéma et nouveaux médias, choix entre étude d'un genre cinématographique ou étude d'un cinéaste... et anglais. Voilà.

Le niveau est pas difficile puisqu'en fait la majorité des cours se retrouve dans des bouquins. Donc tu peux facilement rattraper tes éventuelles lacunes en potassant les ouvrages associés aux matières. Bon ben disons qu'en général il faut savoir faire des citations et avoir l'air intelligent, comme d'habitude. Les profs sont pas forcément hyper sympas niveau notation mais avec les compensations et compagnie, normalement, il suffit de bosser un tout petit peu pour décrocher son année.

Bon courage mon grand !
Je crois que karl du forum connaît des gens qui passent la L3 au CNED. T'auras p'têt des infos en plus !

[myladyblue]

Salut !

Je ne suis pas d'accord avec certain d'entre vous en ce qui concerne Paris III, j'ai fait mes deux premières années de Licence ciné là bas et j'avoue avoir été ravie de mes profs, pour le moins célèbres dans le millieu théorique car on retrouve tous ces noms au rayon ciné de la Fnac : Michel Marie, Laurent Jullier, Laurent Creton, Jacques Aumont, Michel Chion, etc...

[Napoléon23]

Bon voilà mon avis sur le sujet. Chaque fac uni...a un budget différent. Ceux qui ont le plus gros budget peuvent mettre pas mal de matos a dispo et mettre leurs élèves en situation réelle (de tournage avec le même matos). En gros les écoles privées insèrent théoriquement plus de pratique a leur programme puisqu’ils ont les moyens. J’ai été voir un site sur une école de ciné américain the New York Fim Accademy.
http://www.nyfa.com/
C’est 15$ par semestre donc 30$ par année. Pour le master, comme ils disent, c’est 2 ans. J’ai lu tout le programme. Y’a très très peu de théorie et beaucoup de pratique, énormément de pratique, c’est très intense. (Normal vu le prix) Bon. Est-ce forcément bien ? Non, si on n’a pas eu les bases et un enseignement théorique avant d’aller là-bas, on est fichus. Si au contraire on a toute la théorie dans la tête, tranquille, on tourne ce qu’il faut et on se forme, pour le terrain. De plus ce genre d’écoles c’est très bon pour se trouver des contacts montrer ses travaux a des producteurs...
Moi je pense que les écoles où il n’y a pas beaucoup de budget pour le matos ont un point fort. Par le fait que le matos manque, il faut que le fond soit parfait. C’est à dire qu’ils font bosser leurs élèves pour que leurs scénarios, découpages, dialogues...et tout ce qui est possible de bien bosser sans le matos, que ces choses-là soit fait a la perfection. Ce qui fait qu’un « bon » élève sortant d’une école comme L’Insas ou la Femis ou Louis Lumière et bah quand il arrive sur un tournage, d’accord, au début ça va être un peu la galère, mais si il a une bonne équipe, moi je pense sincèrement que le résultat sera bon.

[diane]

Salut,

Je souhaite apporter mon témoignage concernant les Universités, en ayant connu deux.
J'ai obtenu ma Licence à Marne-la-Vallée, en 2003. J'étais dans la deuxième promo de cette jeune fac et j'en ai été assez satisfaite du point de vue pratique. On avait 4h de projet par semaine, pendant lesquels on réalisait un film par semestre en petit groupe de 3 ou 4. Chaque groupe avait au moins un poste pour le montage et une petite caméra. En trois ans, j'ai donc participé à 6 courts-métrages, où j'ai pu m'essayer au cadre, à la réal, au montage, au trucage, etc. On avait en plus des enseignements de multimédia (comment faire un site web ou un CD interactif, on a touché à l'inforgaphie 3D, on a eu des bases d'After-Effects, etc).
Par contre, je ressentais un grand manque de théorie et je voyais bien que la réputation de cette fac n'allait pas me propulser dans des réseaux professionnels (d'ailleurs, peu de mes collègues de l'époque travaillent aujourd'hui dans l'audiovisuel, il faut vraiment se battre en parallèle de ses études). J'ai donc postulé à Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) et j'ai été prise en Maîtrise (Master 1) en co-direction avec deux profs qui avaient apprécié mon projet de mémoire (la médiatisation du storyboard). Le fait que je suis sortie 4ème de ma promo en Licence a peut-être aidé
Pour reprendre une idée concensuelle: IL FAUT FAIRE DES STAGES ou participer à des courts-métrages. La fac a ça de bon qu'elle délivre des conventions, et même si vous n'avez pas le temps pendant l'année (c'est quand même mieux d'avoir ses diplômes, ne fut-ce pour que Papa soit content) il faut s'y mettre pendant les vacances! La fac ne suffit pas pour s'insérer dans la vie professionnelle.
En revanche, si la fac ne vous aidera pas vraiment à devenir réalisateur (y'a pas k'ça dans la vie! non mais!), Paris 3 en tout cas forme de bons critiques de ciné, journalistes, analystes pour la télé, le CNRS, l'INA, etc.
Actuellement je suis en doctorat et franchement, je me demande ce qu'un diplôme pareil va m'apporter. Concrêtement, pas grand chose! Mais mon sujet de recherche, le storyboard, a besoin qu'on parle de lui. Je pratique ce métier depuis mes premières années de fac (début dans des courts, évidemment) et j'ai les encouragements de mes chers collègues storyboardeurs pour poursuivre dans la voie de la lutte pour la reconnaissance du métier par les écrits.

Bonne continuation à tous,
Diane

[Napoléon23]

Merci du témoignage. C’est vrai que ces métiers artistiques, c’est dur a rentrer dans la vie active. C’est clair qu’il faut avoir de nombreuses expériences autre que la fac. Je pense personnellement que si on a envie de devenir réal et que ça marche, il faut dans pratiquement tout les cas faire un « grade école » du style Femis, Insas... Là il y a plus d’élèves qui trouvent une place dans les métiers du cinéma. Pour les facs comme tu dis peu de tes collègues sont dans le métier alors...
Sinon par rapport à toi tu dis que tu fais un doctorat. Mais en quoi exactement ? En story-board ? Sinon dis-moi t’a déjà trouvé quelque job payé dans le métier ou c’est la galère ?

[diane]

Sinon par rapport à toi tu dis que tu fais un doctorat. Mais en quoi exactement ? En story-board ?

Ah, je suis désolée de ne pas l'avoir précisé, ça me semblait évident. Je suis en doctorat Arts du Spectacle, mention Cinéma et Audiovisuel à Paris 3 (Censier).

Sinon dis-moi t’a déjà trouvé quelque job payé dans le métier ou c’est la galère ?

Oui j'ai trouvé quelques jobs payés et OUI c'est galère... En fait je pourrais me sacrifier un peu, travailler pour avoir un style plus pub que ciné et travailler pour des agents de dessinateurs, mais comme ma thèse me prends déjà pas mal la tête et que j'ai des parents sympas j'essaye de me focaliser sur le ciné.

[diane]

Autre petite info qui a son importance et que je n'ai pas mentionné auparavant : l'une des raisons qui m'a mené à la Sorbonne c'est la très bonne réputation de cette institution à l'étranger. Je parle 4 langues et je ne veux pas forcément me restreindre à un parcours strictement Français ou francophonne. Paris1, Paris 3, dans l'international ça ne veut pas dire grand chose, mais dès qu'on prononce le mot "Sorbonne" ça fait scintiller les yeux et dérouler les tapis rouges. C'est un argument auquel on ne pense pas assez!