Yuhirà a écrit :En revanche, lorsqu'un producteur commence à obtenir des aides CNC, qu'il est expérimenté et qu'il rentre avec succès dans le circuit commercial, il se trouve sollicité de toute part et n'a plus le temps de lire quoique ce soit. Il fait donc le tri et fera donc plus attention aux scénarii de gens confirmés qu'il connaît. Le réseau et l'expérience restent donc à mon sens le meilleur moyen de trouver une prod sérieuse qui mènera le projet jusqu'au bout.
Il est vrai qu'un producteur qui tourne plusieurs films par an et beaucoup moins facile à attraper. Néanmoins, ils ne sont pas tant que cela. Beaucoup de prod, tournent 1 à 2 films sur l'année. Il est vrai qu'un premier tri est fait à la réception du script, la note d'intention ainsi que le synopsis en sont souvent la clé. Ensuite vient le temps des lecteurs (et leurs fameuses fiches de lectures) en tous cas pour les grosses boites.
Il y a environ 70 1er films par an de produits (avec visa d'exploitation), si on enlève les scénaristes, les assistants, les réalisateurs de téléfilms qui passent aux longs, il reste encore pas mal de film "d'inconnus". Voila pour l'espoir.
Cela dit je suis d'accord avec Yuhirà, le réseau et l'expérience sont des clés qui peuvent faire pencher la balance.
Yuhirà a écrit :Par ailleurs, cela paraîtra peut-être étrange mais j'ai toujours eu l'impression que trouver un producteur était l'étape la plus facile . La majeure partie des producteurs ne finançant plus sur leurs fonds propres, il est habituel et aisé pour eux de prendre en option des scénarios qui sont développés dans un premier temps mais n'aboutissent finalement pas faute de financement: cela ne leur coûte rien.
Je mettrais un bémol, si mes souvenirs sont bon le CNC et autres structures obligent les producteurs à investir une partie de fonds propre (5%, Pourcentage à vérifier). De là à dire que cela ne coûte rien ne serait pas totalement exacte. Je parle évidement de longs métrages ou de téléfilms. Il va de soi que le court métrage est à part.
Yuhirà a écrit :Enfin, si un producteur ne propose pas de rémunération en contrepartie du contrat d'option et qu'il ne rémunère pas la réécriture, je conseille vivement de rebrousser chemin au plus vite: cela signifie que le producteur ne croit pas suffisamment en projet pour s'engager financièrement, qu'il tente "au cas où" et que le projet a très peu de chances d'aboutir. C'est encore plus vrai si le producteur n'a jamais eu d'aide CNC auparavant (un bon critère pour savoir à qui s'adresser d'ailleurs).
100% d'accord. Si une prod ne verse pas d'argent pour une option passez votre chemin. Un contrat d'option signifie que votre projet lui appartient pour un temps donné. Donc en fonction de la somme négocié le temps doit être plus ou moins long. S'il veut que vous réécriviez alors il doit vous en donner les moyens. Vous venez de passer 2 ans à écrire votre film, ce n'est pas pour jouer à la loterie ! ;o)
En revanche, pour les aides du CNC il faut être prudent et différencier l'aide automatique et l'avance sur recette. Ne pas avoir l'une de ces deux aides ne veut pas dire que la société de production n'est pas fiable. Sur les 70 1er films produits seuls quelques un ont eu l'aide du CNC.
PMT