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morganstudio a écrit :Le grain et le charme de l'image issus d'une pellicule argentique sont-ils vraiment dus à une simple vibration ?
Il est très difficile de répondre à cette question parce que ce que l'on appelle souvent "le charme de l'image argentique" est très subjectif.
Certes, les pixels d'une image numérique sont invariablement fixes, alors que les grains d'halogénure d'argent d'un film argentique se déplacent de façon aléatoire... C'est ce mouvement aléatoire que Beauviala a réussi à obtenir avec le capteur vibrant de sa caméra Delta Pénélope. Tous ceux qui ont eu la chance de voir des images issues de cette caméra révolutionnaire ont pu constater qu'il est pratiquement impossible de les distinguer de celles d'une caméra argentique.
Cependant, d'autres reprochent à l'image numérique d'être trop propre et trop stable. Ils regrettent la petite instabilité qui affecte souvent un film argentique et certains vont même jusqu'à avoir la nostalgie des poussières et des rayures.
C'est une question d'habitude... Cela s'était déjà produit au moment de l'apparition du son numérique sur les disques CD. Certains regrettaient le crachotement des vinyles.
morganstudio a écrit :
Aussi je pense que les pellicules ont une plage dynamique plus élevé que les capteurs que nous sommes capables de produire aujourd'hui.
On commence déjà à avoir des capteurs qui ont une plage dynamique égale à cette des pellicules et on ne tardera pas à en obtenir qui la dépassent... Il faut penser qu'on n'arrête pas le progrès !
morganstudio a écrit :
Je me demande sur les caméra argentique, si elles sont munies d'un viseur électronique ?
Et comment c'était sur les anciennes ?
Les anciennes caméras argentiques étaient munies d'un viseur optique, ce qui provoquait inévitablement un défaut de parallaxe entre ce que l'on voyait dans le viseur et ce qui était enregistré sur la pellicule (cependant les plus perfectionnées comportaient un réglage permettant de corriger cette parallaxe).
Les plus récentes avaient un système de visée réflexe, qui pouvait fonctionner même lorsque l'on filmait, grâce à un miroir situé sur l'obturateur. D'autres comportaient une lame semi-réfléchissante placée dans l'axe de prise de vue, qui ne prélevait qu'une très faible partie de la lumière (C'était le cas de la Pathé Wébo).
Il y a aussi quelques caméras (surtout dans le monde professionnel) qui disposent d'un dispositif de visée électronique, en plus du viseur réflexe... Cela permet d'avoir l'image de ce qui est filmé sur un petit moniteur, ou même de l'afficher sur un grand moniteur placé devant le fauteuil du réalisateur.
morganstudio a écrit :
J'ai pu voir sur les vieilles images des caméra avec plusieurs objectifs ? Etait-ce pour pouvoir changer d'objectif rapidement ? Ou un objectif était la pour pouvoir viser de façon optique avec la même focale que celle devant le film ? Mais dans ce cas il y aurait une petite erreur sur le cadrage due à la parallaxe.
Sur beaucoup d'anciennes caméras on pouvait voir une tourelle sur laquelle étaient vissés des objectifs de focales différentes. C'était destiné à permettre de gagner du temps pour changer d'objectif... Cette pratique a presque totalement disparue avec l'arrivée des zooms à focale variable.
Il y a eu aussi quelques rares caméras qui comportaient un objectif qui permettait de viser avec la même focale que celle qui était utilisée pour filmer... On se retrouvait alors dans le même cas de figure qu'avec les viseurs optiques cités plus haut, avec la nécessité d'avoir un dispositif corrigeant l'erreur de parallaxe.
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