Claude Chabrol

[Mister Cineaste]

Mais, le cinéma de Chabrol ne fait pas vraiment partie de la Nouvelle Vague. Je viens de revisionner Landru (il y a a peine une heure maintenant, vraiment j'vous l'conseille) et j'peux t'dire que ça n'a rien à voir avec la Nouvelle Vague. Chabrol a juste fait partie des précurseurs dirons nous, au même titre qu'un Roger Vadim par exemple.

[Baptiste]

Pour ma part si je ne devait qu'en choisir qu'un ce serait sans doute La Cérémonie (1995) avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. Exceptionnel.

Chabrol, c'est comme le bon vin, il faut tomber sur une bonne cuvée, il y a des années magiques, d'autres moins... mais toujours sa pâte...

Baptiste

[Benjamin]

En ce qui me concerne j'ai toujours été déçu par Chabrol : les films que j'ai vu de lui me semblaient un peu faiblards mais en même temps on ne pouvait pas dire que ce n'était pas bien...bref un sentiment étrange !J'ai du tomber sur une mauvaise cuvée!

Plus tard, il a tenté d'adapter Madame Bovary, c'était risqué, il l'a fait en 91, mais j'ai pas vraiment accroché à son adaptation. Dommage !

Je ne l'ai pas vu mais ça me rapelle une phrase que j'ai lu dans un article des Cahiers du Cinéma il ya quelques mois à propos du dernier Chabrol : "Chabrol n'est jamais si flauberien que quand il ne fait pas Madame Bovary"

[yossarian]

Pour ma part si je ne devait qu'en choisir qu'un ce serait sans doute La Cérémonie (1995) avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. Exceptionnel.

Chabrol, c'est comme le bon vin, il faut tomber sur une bonne cuvée, il y a des années magiques, d'autres moins... mais toujours sa pâte...

Baptiste

100% d'accord, il faut dire que le tandem Bonnaire-Huppert, ça aide... Mais là, il a réussi un film essentiel, dans le sens où il touche à l'essence des rapports humains dans toute leur horreur.
Sinon, on peut citer quand même:
Que la bête meure (avec Jean Yanne)
Nada, adaptation d'un excellent polar de Manchette sur l'enlèvement de l'ambassadeur des USA dans un bordel français par une bande de pieds nickelés anarchistes (d'où le titre)
Au coeur du mensonge, avec (excusez du peu) Bonnaire, Gamblin, De Caunes (Antoine), V. Bruni-Tedeschi (en commissaire!!!) très cruel aussi.

[kfigaro]

Je suis un sacré amateur du bonhomme, pour son univers caustique et puis son humour...

Dans mes préférés : "Inspecteur Lavardin" et "Poulet au vinaigre" (formidablement cynique et cruel ! j'adore) ainsi que les 2 téléfilms qu'il a fait sur le même thème dont "L'escargot noir"... puis "Violette Nozière", le méconnu et fantastique "Alice ou la dernière fugue" (atypique dans sa carrière mais vraiment à voir), ses débuts ("Les Cousins", "Landru") et puis sa période "polars bourgeois" pompidoliens comme "Juste avant la nuit", le somptueux "Le Boucher", le grinçant "Que la bête meure" et "La Femme infidèle".

dans les derniers j'aime beaucoup "L'Enfer", "Au coeur du mensonge", "La Demoiselle d'honneur", "Merci pour le chocolat" et surtout l'effectivement formidable "La Cérémonie" (qui n'épargne rien ni personne)...

autres bons Chabrol : "Betty", "Une Affaire de femmes", "Masques", "Le Cri du hibou", "Les Fantômes du chapelier", l'excellent "Les Biches", l'inquiétant "L'Oeil du malin", "A double tour"...

dans les films sympathiques mais mineurs : "Rien ne va plus", "Le Cheval d'orgueil" , "Les Noces rouges", "La Ligne de démarcation", "Le Scandale", les 2 "Tigres" (rigolos mais sans plus...), "Marie-Chantal contre le docteur Kha" (idem)

et puis ceux qui à mon avis sont un peu ratés :
"Jours tranquilles à Clichy", "Les Innocents aux mains sales" (malgré Romy ! belle comme jamais), "Docteur Popaul" (malgré Bebel), "La Décade prodigieuse" (malgré une musique absolument prodigieuse !! le film est un peu ampoulé et indigeste), le moyen "La Rupture" et le très kitsch "La Route de Corinthe".

[NicolasR]

S'il n'a pour moi jamais réalisé de chef d'oeuvre, Chabrol est je pense l'un des plus grands réalisateurs français. Sa direction d'acteur est impeccable, les scénarii toujours très bien. Il n'y a aucune prouesse technique dans ses films mais ils sont passionnants. J'adore Le Boucher et Que la bête meure. C'est simple mais souvent très efficace. Je suis un grand admirateur de son oeuvre.

[mallo]

C'est vrai que Chabrol, c'est toujours un peu bizarre, l'effet que ça fait. Je n'ai pas la sensation d'avoir vu des chefs d'oeuvre dans sa filmo, mais par contre j'apprécie la sincérité de ses films. Il y a cette impression de "travail bien fait" qui fait penser à l'artisanat.
Perso, je retiens "Une affaire de femmes" qui m'a vraiment emballé, "Violette Nozière", et "Masques", que je considère comme un cousin lointain et précurseur de "Mon idole" de Canet.