Forum Cinema - Cinéastes & Cinéma

Bonjour à tous, aujourd'hui je viens recueillir vos avis concernant la manière dont vous vous y prendriez pour réaliser le scénario que je vais vous soumettre. En fait je ne peux pas parler d'un scenario pour le moment car ce n'est que l'originale du texte que je vais essayer d'adapter. Il fût l'objet du travail d'argumentation d'un de mes amis en 3ème au collège, suite à la lecture du "Dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo.
Ceci est le premier court métrage que je vais réellement écrire et réaliser, et je trouverais interessant de voir les différents points de vue, les différentes technique que vous pourriez utiliser pour traiter du sujet. Voici le texte en question :

Chère Marie,
Je t'écris à toi ma fille, qui a echanté les douces années que j'ai passées à tes côtés. Il faut que je te demande, quand mon heure sera venue, d'entreprendre une lutte acharnée et sans répit contre la peine de mort.
La peine de mort, ce n'est pas seulement une peine appliquée à tous les assassins, c'est aussi une souffrance permanente, une situation qui se termine de manière inéluctable.

Pour te convaincre, je vais te citer différentes choses qui se rapportent à la peine de mort.

En premier lieu, il y a cette attente interminable jusqu'au moment fatidique. C'est insupportable. Nous savons que nous allons mourir mais nous ne pouvons rien faire. Plus nous y pensons, plus cela se rapproche. Moins nous y pensons, moins les jours passent vite. A moi, cela m'a fait du mal, beaucoup de mal. J'ai souffert, je comptrais les jours mais je me mélangerais à chaque fois.

Ensuite, la chose la plus détestable au cours des six semaines d'attente, c'est la façon d'être séparé de sa famille. J'en vois même certains qui gravent le nom de ceux qui leur sont chers sur le torse ou le cou.

Enfin, le plus terrible, c'est l'état et la fiabilité de ces armes de mort. Des personnes en prison m'ont raconté certaines exécutions qui s'étaient très mal passées. Les victimes avaient le cou saigné mais non détaché. Il paraît que c'était horrible à voir.

Voici ma cherie, tout ce que je pouvais te dire sur cette peine de mort. J'espère de tout mon coeur et en ma memoire que tu méneras ce combat.

Adieu...

Clément B.

Bonjour à toi !
Pas facile de partir d'une lettre, personnellement, si je devais le réaliser, je verrai à l'image la fille et la voix off du père, mais il faudrait réécrire complètement la lettre, les deux tiers restant flou et le dernier tier en guise de chute, je m'explique:
La fille est dans une cellule (là faut réfléchir sur le décor, il faut quelque chose de neutre, qu'on ne devine pas directement la cellule) elle lit la lettre
D'abord les deux tiers de la lettre, ça cause de la peine de mort et du combat que l'écrivain souhaite que sa lectrice engage à ce sujet, mais ne mentionne pas le fait que l'écrivain est son père.
Au bout de ces "2/3", des geôliers se pointent, emmène la fille, traversent le couloir de la mort et atteignent la pièce de la mise à mort. La fille a toujours la lettre en boule dans sa main toute chiffonnée.
Une fois assise sur la chaise électrique (au choix, les gars qui cautionnent cet acte sont très "inventifs", pendaison, injection létales...), on lui lit sa sentence, en gros elle devra portée sur un crime que la fille a commis, considéré comme "crime capital", tout en étant un acte contre la peine de mort (j'ai retenu celui-ci "Le meurtre a été commis pour éviter une arrestation ou permettre une évasion", elle peut très bien avoir essayé de libérer son père ou quelqu'un d'autre etc...)
Une fois la sentence lu, la fille fait tomber la lettre, un des bourreaux la récupère, l'ouvre, on voit la signature de son père.
Et hop. Bon ok le dernier tier est assez court, c'est limite un quarante-deuxième, mais c'etait pour diviser la lettre son rôle au cours du scénario.

Voilà voilà, En tout cas y'a des possibilités, j'espère que ça va t'aider, puis tu peux très bien adapter ton idée à diverses époques, du temps de la guillotines à la française, la pendaison sur la place publique dans un western, à notre époque (en Iran ou aux states etc...)
Bon amusement !

Thibo aka 6B

Tu as de bonnes idées quand à la réalisation sauf que tu n'as pas du bien comprendre ... La fille n'est pas condamné, c'est son père : il va mourir et il écrit une lettre à sa fille pour le "venger" et faire tout ce qu'elle peut pour abolir la peine de mort. Cela ne m'intéresse pas de tout changer car je souhaite rester sur le principe de l'adaptation.
Mais je reviens sur ce que j'ai dis, tu as de très bonnes idées et peut être m'en inspirerais-je tout de même.

Merci en tout cas d'avoir pris du temps pour moi, simple amateur de la réalisation cinématographique.

Excuses moi c'est moi qui à posté le message ci dessus, j'ai eu un problème ce qui fait que je n'étais pas connecter.

Oh aucun problème
C'était pas un pb d'incompréhension, J'ai juste réadapté l'idée de la lettre pour donner forme à un scénario, autrement je ne saurai personnellement pas t'aider
On commence tous amateur, c'qu'il y a d'plus agréable, on apprends et on s'défonce comme on peut sur un projet !

Bref, bon courage en tout cas !

Merci beaucoup

Est ce que cette lettre est vraie ? Est-ce toi qui l'a écrit, ou est-ce ce Clément B. ?

Parce que, mes excuses d'avance à son auteur, je trouve cette lettre pas suffisamment bien écrite. De plus, c'est un testament, un adieu à sa fille, c'est donc censé être plus poétique, plus spirituel que ce que l'auteur a écrit.

Quelques exemples :

bruce a écrit :Il faut que je te demande, quand mon heure sera venue, d'entreprendre une lutte acharnée et sans répit contre la peine de mort.

Je sais pas, le "sans répit" retire tout le sérieux de la phrase, c'est le truc en trop.

bruce a écrit :A moi, cela m'a fait du mal, beaucoup de mal.

Retire le "à moi". Je doute que cela sois français.

bruce a écrit :Les victimes avaient le cou saigné mais non détaché.

De même.

bruce a écrit :J'ai souffert, je comptrais les jours mais je me mélangerais à chaque fois.

De même.

De plus, j'ai plus l'impression d'avoir affaire à une dissertation de français qu'autre chose :

bruce a écrit :Pour te convaincre, je vais te citer différentes choses qui se rapportent à la peine de mort.

En premier lieu, il y a cette attente interminable jusqu'au moment fatidique. C'est insupportable. Nous savons que nous allons mourir mais nous ne pouvons rien faire. Plus nous y pensons, plus cela se rapproche. Moins nous y pensons, moins les jours passent vite. A moi, cela m'a fait du mal, beaucoup de mal. J'ai souffert, je comptrais les jours mais je me mélangerais à chaque fois.

Ensuite, la chose la plus détestable au cours des six semaines d'attente, c'est la façon d'être séparé de sa famille. J'en vois même certains qui gravent le nom de ceux qui leur sont chers sur le torse ou le cou.

Enfin, le plus terrible, c'est l'état et la fiabilité de ces armes de mort. Des personnes en prison m'ont raconté certaines exécutions qui s'étaient très mal passées. Les victimes avaient le cou saigné mais non détaché. Il paraît que c'était horrible à voir.

Pour finir... je sais pas, un père écrit une dernière lettre à sa fille, et tout ce qu'il lui dit c'est de tout faire pour abolir la peine de mort ? Tu laisses trop peu de place aux regrets, aux souvenirs qu'il a vécu avec elle, etc. C'est trop peu crédible selon moi.

bruce a écrit :Adieu...

Clément B.

Encore une fois, ça casse tout. Un peu de logique. "Ton père qui t'aime" est plus crédible que "Clément B." ...

J'espère n'avoir vexé personne. J'ai fait de mon mieux pour t'aider à voir ce qui n'allait pas dans le texte, j'espère que tu le re-révisera. Bonne chance pour la suite.