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JNEU a écrit :Plus ou moins, le fait qu'il regarde souvent sa montre traduit le fait qu'il souhaite que les choses soient du genre carrées, précises, il tient à avoir en permanence le contrôle, ce qui peut s'opposer à l'idée d'évasion et l'envie de liberté d'Ofélia. Pour faire très court ça peut etre dit comme ça. Si jamais ça t'intéresse d'avoir un peu plus d'info, j'ai tout un court sur un travail d'analyse, notamment sur le début du film (a peu pres les 10 premieres minutes).

JNEU a écrit :D'accord si c'est ça, je pourrais t'envoyer ce que j'ai vu en cours là-dessus, je t'enverrai donc ça dans quelques temps, quand j'aurais eu le temps de recopier ce cours et de le publier. Voilà

"Introduction":
Ofélia tente de supporter la dictature du capitaine, en se réfugiant dans le monde du rêve.
Espagne 1936: élections = les Républicains gagnent démocratiquement. Quelques militaires fascistes menés par Franco vont essayer de renverser le gouvernement par un putsh. Ce qui amène à une guerre civile atroce de trois ans. 1939: Franco gagne; 1945: fin de la 2nde Guerre Mondiale, période de reconstruction. Mias la dictature continue en Espagne. Ceci jusqu'en 1945 (mort de Franco), en raison d'un certain pacte. Nouvelle démocratie naissante. il ne faut pas de procès, parler du passé.

Après visionnage des 10 premières minutes:
4 personnages principaux: Ofélia, Carman (sa mère), Capitaine Vidal, Mercedes
Nous avons à faire à un système de glissement qui se fait et qui nous pose dès le départ dans un trouble qu'on va oublier mais qui va rester.
Début: caméra va dans l'oeil d'Ofélia, ce qui lance le (long) flash-back possible, mais il faut noter la présence de la voix off. Ce prologue pose une bipolarité des temps (passé et présent) et des mondes (monde souterrain et le monde réel).
- Dès le début, Ofélia est présentée très clairement: rêveuse, curieuse.
- Carmen est semblable à une mère défaillante, dépassée par son rôle de parent, écrasée par une position sociale. Elle est obligée de vivre avec un homme qui la fera vivre comme sa fille avec autorité. C'est un être fragilisé (enceinte en plus)
-Capitaine Vidal: autoritaire, égoïste, violent, matchiste. 1er plan en rapport avec lui: sa montre. Présenté comme un homme de pouvoir, une seule caractérisation: le contrôle (heure, corps de sa femme pour son futur fils, Ofélia).
On a à faire à des personnages monocaractérisés: mère soumise, fille rêveuse, capitaine autoritaire.
- Mercedes: Ecart entre Caractérisation et Caractère vrai. (Caractérisation correspond aux caractéristiques (histoire familiale, classe sociale, rapport au travail, vie privée) et à la psychologie du personnage, ainsi que son corps (attitude,...) ; le Caractère vrai quand à lui désigne la manière dont le personnage réagi seulement quand il est sous pression, ce qui déffère de la caractérisation (pour certains cas cela peut se traduire par l'instinct de survie,...)). Mercedes est présentée comme une boniche. Elle va lancer un binôme: elle s'occupe de la mère et est soumise également, mais elle "espionne" aussi. Sans oublier qu'elle réconforte Ofélia, mais la ramène à la réalité aussi.
Vidal est toujours à droite du cadre (à ajouter le jeu de droite-gauche de la caméra (rarement de plans fixe chez Del Toro), de la position des personnages, la main gauche d'Ofélia lorsqu'elle doit serrer la main du Capitaine, et qu'il lui dit "C'est l'autre main, Ofélia", ainsi Vidal montre qu'il a (comme pour l'ensemble des fascistes) la position du vainqueur par rapport à la guerre). Mercedes est toujours à gauche, ce qui contribue à créer un écart entre certains personnages. Trois personnages monolytiques, ainsi qu'un autre à double fond.
Concernant la notions d'objectifs, ils sont lancés par certains persos. Ofélia "n'en n'a pas" vraiment; la mère: accepter la protection de Vidal; Vidal: tout cntrôler, protéger le fils que porte Carmen, nettoyer les maquisards qui sont dans les maquises ; Mercedes: protéger Ofélia.
Bipolarité: Bien-Mal, Gauche-Droite, hommes-femmes, enfance-adulte, rêve-réalité, passé-présent, monde souterrain-monde réel. Cela repose aussi sur la répétition.
Objectif d'Ofélia: par l'image (# son) = aller découvrir l'inconnu. Quand elle repose l'oeil de pierre, le récit démarre vraiment (// l'oeil d'Ofélia), l'insecte sort par la bouche de la statue.