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S.8 - Le Super 8 à l'honneur - Pompidou (Du 1er au 22 déc.)

Publié : 23 nov. 2006, 14:05
par karl
S.8
Le Super 8 à l'honneur
Centre Pompidou.
Du 1er au 22 décembre 2006.


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« Une occasion, selon Philippe-Alain Michaud, conservateur chargé de la collection des films, de montrer la vitalité de ce format. Le Super 8 a donné naissance à un corpus d’œuvres sans équivalent dans l’histoire du cinéma grâce à la stylistique singulière que sa souplesse et la légèreté de son équipement permettent de développer. Il continuera d’exister, au-delà même de sa raréfaction, dans la manière dont il aura durablement influencé et renouvelé l’ensemble des pratiques filmiques. »
  • Lancé par Kodak en 1965, le format Super 8, qui succédait au 8 mm classique, allait révolutionner la pratique du cinéma amateur : vendu dans des cassettes en plastique d'une durée de 2'30, il permettait un chargement en plein jour et un automatique de la lumière; à partir du commencement des années 1970, il sera disponible en version sonore. N'importe qui pouvait désormais se servir d'une caméra et réaliser des films avec un budget limité : en adoptant le format Super 8, le cinéma expérimental, en même temps qu'il élaborait une utopie économique et technique, construisait un langage plus spontané et plus ouvert aux données sensorielles immédiates reposant sur l'improvisation, la vitesse et la gestuelle corporelle, un langage en esquisse, ouvert à la déperdition, que les formats plus «professionnels» n'autorisaient pas.
    Aujourd'hui, alors que la pellicule de tirage disparaît du marché, que Kodak cesse la production de sa mythique pellicule Kodachrome 40, malgré la généralisation de l'usage du camescope désormais plus économique et l'universalisation de la culture numérique, le Super 8 est toujours utilisé par les artistes et les cinéastes expérimentaux, pour son piqué et sa définition d'image qui restent supérieurs à ceux de la vidéo légère, mais aussi pour ses propriétés plastiques et la stylistique singulière qu'il permet de développer, donnant naissance à un corpus d'oeuvres sans équivalent dans l'histoire du cinéma.
PRÈS DE 200 FILMS ET PLUS DE 120 CINÉASTES ET ARTISTES POUR UN ÉCLAIRAGE RÉTROSPECTIF DE LA SCÈNE SUPER 8
  • La programmation, délibérément ouverte, combine projections d’originaux, gonflages et transferts vidéo. Au programme :
    • Des coups de projecteur sur l’avant-garde allemande des années 80, sur celle de Vienne toujours bien vivante et sur la No Wawe (qui doit son nom au mouvement musical underground), apparue à la fin des années 1970 à New-York ;
    • Des séances consacrées au travail de l’inclassable Derek Jarman et de son émule Andrew Kötting, guidés par un même esprit de découverte et d’expérimentation ;
    • Des projections en présence des cinéastes : Joseph Morder qui filme comme d’autres écrivent mêlant quotidien, voyages et rêves, Jean-Claude Rousseau dont la démarche artistique est inspirée par Bresson et Vermeer et André Almuró, cinéaste, compositeur et performeur ;
    • Des programmes autour des thématiques de l’esquisse, du voyage, de l’exploration des formes de l’image, du récit, du journal filmé, des films de plasticiens tels que Jean Dupuy, Vito Acconci, Joseph Beuys, Chuck Close, etc. ;
    • Des cartes blanches au collectif Braquage avec le programme Crépitements Super-8 et à Stéphane Marti avec la présentation de son film Éros mutilé et un florilège d’œuvres créées lors des ateliers Cinéma Expérimental/Super 8 qu’il conduit à Paris I.
    • Sans oublier Krash 40, programme composé de 12 opus choisis parmi 40 films réalisés à l’occasion de la disparition du Kodachrome 40.
    • Le tout ponctué de nombreux Cinématons (portraits filmés en Super 8 en un seul plan fixe et silencieux où le « cinématonné » est libre de faire ce qu’il veut) de Gérard Courant, qui présentera également un long métrage, À propos de la Grèce.
:arrow: Le site de la manifestation et le programme des séances.