Interview de Gérard Pirès
Publié : 25 juin 2007, 13:39
Voici une interview de Gérard Pirès réalisée le 23 juin dernier à Cognac, le réalisateur ayant été présent pour présider le Jury Courts-Métrages du 25e Festival du Film Policier de Cognac.
Etant chargé de la mise à jour et de la vie du site internet du Festival, un ami (en école de journalisme) et moi même (qui me suis occupé des photos) sommes allé à la rencontre du cinéaste.

Guillaume Fleuret : Le polar dans son format court-métrage possède-t-il des caractéristiques particulières ?
Gérard Pirès : La contrainte du temps est au centre de l'exercice du court-métrage. L'histoire doit donc être racontable dans cette durée déterminée. Le rythme doit être cohérent, mais cette caractéristique est généralisable à l'ensemble du cinéma. Tout est histoire de tempo.
Le court-métrage est-il devenu un passage obligé pour les jeunes réalisateurs ?
C'est une case souhaitable pour tout réalisateur car cette contrainte du temps est un problème intéressant à dépasser. Je pense que lorsque que l'on sait faire court, on est mieux préparé pour passer au long.
Qu'est-ce qui vous attire dans le polar ?
C'est le reflet de la vie actuelle. Un reflet hyper exact. Mais ce réalisme n'empêche pas une transcendance, car c'est la vision d'un type, son regard sur le monde. Chacun a sa manière de voir et de percevoir le monde. Même des documentaires, comme ceux de Michael Moore, sont des visions très personnelles de la réalité.
Qui a fait évoluer le polar ces dernières années, et pourquoi ?
Selon moi, ce sont les réalisateurs asiatiques qui sont aux origines du renouvellement du genre. Ils ont transformé les thématiques et la façon de regarder la réalité. En plus, leur mode de tournage est plus souple, plus rapide, plus déstructuré.
Pour vous, quelles sont les attentent du spectateur quand il regarde un polar ?
Je suis avant tout un spectateur. Le polar me permet d'être dans des mondes où je n'irai pas naturellement. Ces reflets de sociétés sont pour moi des invitations au voyage. Je ne crois pas que le spectateur souhaite s'identifier forcément au personnage principal. Le cinéma n'est qu'une projection, dans tous les sens du terme.
Votre vision d'un bon Président de jury courts-métrages ?
C'est celui qui trouver le type qui va présenter un long métrage dans deux ans. Être en avance sur l'actu.
Quel Cognac êtes-vous ?
Classique.
J'en ai profité pour lui demander si il comptait réaliser une suite au "Chevaliers du Ciel", chose à laquelle il m'a tout simplement répondu: "Non, je n'aime pas les suites. Le changement est une façon pour moi d'évoluer. Je n'ai pas envie de refaire sans arrêt les même choses."
J'essayerai de récupérer mes autres photos du Festival dans les semaines à venir.
Interview : Guillaume Fleuret
Photo : Thomas Belair
Retrouvez les interviews de Claude Lelouch et François Guérif sur http://www.festival-cognac.com
Etant chargé de la mise à jour et de la vie du site internet du Festival, un ami (en école de journalisme) et moi même (qui me suis occupé des photos) sommes allé à la rencontre du cinéaste.
Guillaume Fleuret : Le polar dans son format court-métrage possède-t-il des caractéristiques particulières ?
Gérard Pirès : La contrainte du temps est au centre de l'exercice du court-métrage. L'histoire doit donc être racontable dans cette durée déterminée. Le rythme doit être cohérent, mais cette caractéristique est généralisable à l'ensemble du cinéma. Tout est histoire de tempo.
Le court-métrage est-il devenu un passage obligé pour les jeunes réalisateurs ?
C'est une case souhaitable pour tout réalisateur car cette contrainte du temps est un problème intéressant à dépasser. Je pense que lorsque que l'on sait faire court, on est mieux préparé pour passer au long.
Qu'est-ce qui vous attire dans le polar ?
C'est le reflet de la vie actuelle. Un reflet hyper exact. Mais ce réalisme n'empêche pas une transcendance, car c'est la vision d'un type, son regard sur le monde. Chacun a sa manière de voir et de percevoir le monde. Même des documentaires, comme ceux de Michael Moore, sont des visions très personnelles de la réalité.
Qui a fait évoluer le polar ces dernières années, et pourquoi ?
Selon moi, ce sont les réalisateurs asiatiques qui sont aux origines du renouvellement du genre. Ils ont transformé les thématiques et la façon de regarder la réalité. En plus, leur mode de tournage est plus souple, plus rapide, plus déstructuré.
Pour vous, quelles sont les attentent du spectateur quand il regarde un polar ?
Je suis avant tout un spectateur. Le polar me permet d'être dans des mondes où je n'irai pas naturellement. Ces reflets de sociétés sont pour moi des invitations au voyage. Je ne crois pas que le spectateur souhaite s'identifier forcément au personnage principal. Le cinéma n'est qu'une projection, dans tous les sens du terme.
Votre vision d'un bon Président de jury courts-métrages ?
C'est celui qui trouver le type qui va présenter un long métrage dans deux ans. Être en avance sur l'actu.
Quel Cognac êtes-vous ?
Classique.
J'en ai profité pour lui demander si il comptait réaliser une suite au "Chevaliers du Ciel", chose à laquelle il m'a tout simplement répondu: "Non, je n'aime pas les suites. Le changement est une façon pour moi d'évoluer. Je n'ai pas envie de refaire sans arrêt les même choses."
J'essayerai de récupérer mes autres photos du Festival dans les semaines à venir.
Interview : Guillaume Fleuret
Photo : Thomas Belair
Retrouvez les interviews de Claude Lelouch et François Guérif sur http://www.festival-cognac.com