Avi Mograbi

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Babar
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Avi Mograbi

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Avi Mograbi
Réalisateur, Scénariste, Producteur, Directeur de la photographie, Monteur, 2ème assistant réalisateur, Ingénieur du son, Acteur israélien
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Filmo :
Pour un seul de mes deux yeux (2005)
Août (avant l'explosion) (2003)
Happy birthday Mr Mograbi (1999)
Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1997)
Bio :
De 1979 à 1982, Avi Mograbi suit des études de philosophie à l'Université de Tel Aviv ainsi qu'une formation artistique à l'Ecole d'Art de Ramat Hasharon. Après avoir officié comme assistant directeur sur des productions israéliennes et étrangères et des spots publicitaires, il dirige le court métrage Deportation en 1989, primé notamment au Festival du court métrage de Cracovie.

Avi Mograbi s'oriente ensuite vers le documentaire, privilégiant des sujets en relation directe avec la situation de son pays. Après le court métrage The Reconstruction (the Danny Katz murder case) en 1994, prix du meilleur documentaire de l'Institut du film israélien, il réalise en 1997 son premier long métrage, Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, un brûlot très critique d'un faux-naïf contre la droite israélienne et l'un de ses représentants les plus emblématiques. Le film pose les bases d'une oeuvre très engagée entre fiction et réalité.

En 1999, avec Happy birthday Mr Mograbi, il continue dans cette voie en livrant une vision sans concession d'une armée israélienne qui n'hésite pas à réprimer violemment les manifestants palestiniens durant les célébrations de l'Al Nakba. Quatre ans plus tard, sort sur les écrans français son troisième long métrage Août (avant l'explosion), au travers duquel Avi Mograbi va à l'encontre d'un gouvernement israélien qui fait tout son possible pour que personne ne puisse témoigner à l'étranger de ce qui se passe dans les territoires occupés. Le réalisateur israélien essaie ainsi, malgré les difficultés et les pressions subies, de faire entendre un autre son de cloche et de traiter de l'autocritique en Israël.

Pour son documentaire suivant, Pour un seul de mes deux yeux, présenté en sélection officielle, hors-compétition, au Festival de Cannes 2005, il n'hésite pas à convoquer les mythes de Samson et de Massada, qui enseignent aux jeunes générations israéliennes que la mort est préférable à la domination, pour s'interroger sur le conflit israélo-palestinien alors que la seconde Intifada bat son plein.
Un cineaste qui a realisé d'excellents documentaires (notament "Pour un seul de mes deux yeux" autoproduit) et qui est remarquable selon moi par ses prises de positions "difficiles" etant donné la situation dans son pays. La qualité de construction de ses docu n'a d'egale que la sympathie du personnage ; en effet, j'ai eu l'occasion d'assister a une conference sur son dernier documentaire et j'avoue que j'ai été impressionné par la simplicité, l'humour et le naturel avec lequel il parlait de la guerre, la haine et la violence en general qui sont, helas, le pain quotidien des habitants de la Palestine et D'Israel...
Un grand homme de cinéma, pacifiste, autodidacte, et qui marquera certainement les generations futures de ses documentaires sur cette epoque troublée au moyen orient.
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