- Il était une fois une histoire... de toutes les couleurs, mais pas d'encre noire.
Si ta connaissance de ma souffrance porte en elle cet enfant sans nom, aux mille bras agités,
Bouleversant l'océan de ta tranquilité,
L'affection que je te porte cristalisera toute larme acide s'écoulant dans mes veines.
Perceptible parente d'une vague à l'âme, je me veux assassin de ce bébé ne berçant que tes pleurs, s'allaitant de mon sang.
Perceptible parente d'une tempête à l'âme, ma sécheresse arrachera chacun de ses bras, jusqu'à ce qu'il se noie...
Infime brise que je suis, je ne peux te souffler que ces mots pour te caresser:
Regarde l'anonyme aux multiples tentacules qui grandit dans ton lac: il brasse l'illusion, se lavant dans cette eau qu'il encrasse de ses mouvements.
Ecoute l'echo de ses hurlements sous le poids pesant de la faim: mère éphémère, tu m'entendras meurtrière d'une pensée assassine, par la naissance de ce cristal rouge avec lequel je l'étouffe.
Infime brise que je suis, je ne peux te souffler que mes maux pour te rassurer:
Sens cette obscure moisissure que je croyais lumière...
Pourtant hélas unique source d'ombres perturbatrices:
L'ignorance de la méconnaissance grignote tout organe pour faire naître une mort certaine... Le doute...
Je laisse pourrir cet embryon dans mon ventre, gagrène de l'âme, pour que tu respires. Laisse-moi renaître...
Touche la sensibilité de ce bébé déchiqueté par mon affection qui séme des graines: mon égo lui-même souhaite cultiver la paix. Car nous naissons tous de cette racine qu'est l'Amour. Elle a soif de pureté...
Si l'eau de ta mer te paraît troublée par ce corps mort qui flotte, ferme les yeux et tu en verras l'infinie transparence: la dessilation nous fait prendre conscience de l'illusion... et la pousse originelle s'épanouit pour finir... Eternelle.
Goûte enfin à ces baisers qui s'échappent de mes lèvres en ta présence -à chaque instant...; ils s'envolent pour se déposer sur ton front, cajolant de leurs caresses la douceur de ta pensée. Quand tu les comprendras, tu deviendras un ange riche d'un amour libre qui voyage... vers l'Infini.
Infime brise que je suis, j'ai soufflé sur ton océan, y ai noyé notre bébé de mon propre sang, et ne souhaite dorénavant ne bercer qu'un enfant: ton sourire... essence de mes sens.
Je le mettrai sûrement -peut-être- en ligne prochainement... -si je ne me dégonfle pas !- et compte le réaliser. Ca va être bizarre, je vous préviens ! Mais il faut que je crée... Ca devient vital !