Olivier Assayas

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karl
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Olivier Assayas

Message par karl »

Olivier Assayas

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Réalisateur et scénariste français, né le 25 janvier 1955 à Paris (France).
Il est le fils du scénariste Jacques Rémy, et le frère de l'écrivain Michka Assayas.

Filmographie (source Wikipédia) :
  • 1986 : Désordre
    1989 : L'Enfant de l'hiver
    1991 : Paris s'éveille
    1993 : Une nouvelle vie
    1994 : L'Eau froide
    1996 : Irma Vep
    1997 : HHH un portrait de Hou Hsiao-Hsien de la série Cinéastes de notre temps
    1998 : Fin août, début septembre
    2001 : Les Destinées sentimentales
    2002 : Demonlover
    2004 : Clean
    2006 : Noise (TV) (documentaire sur le festival Art Rock de Saint-Brieuc) pour France 4
"Ce moment où je me retrouve seul avec un carnet, assis dans le métro en train de gribouiller trois phrases en me disant qu'il y a là quelque chose d'essentiel, la matière d'un personnage, d'une scène... Pour moi, ce truc d'être là au ras du trottoir, a toujours fait partie du processus de la fabrication du film." (Olivier Assayas)
  • Image
Olivier Assayas a été critique aux Cahiers du Cinéma durant quelques années, avant de passer derrière la caméra. Son but : bousculer les conventions et remettre en question le cinéma d’auteur français actuel, ou du moins ce qu'il en reste.
Clean reste le plus marquant de ses films, avec le portrait moderne d'une jeune femme (Maggie Cheung) et du milieu du rock, le tout dans un bain d'émotions à fleur de peau. Toute la magie d'Assayas y est présente, son style y est omniprésent et l'être humain en est le point central.
A voir également, Irma Vep, bourré de références cinématographiques ou littéraires.
Un cinéaste dont le cinéma français a grandement besoin pour avancer, pour évoluer et pour faire réflechir les spectateurs sur le cinéma lui-même.


Karl
ciboulette
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Re: Olivier Assayas

Message par ciboulette »

Intéressant! Les films de lui j'ai vu "Clean", "Irma Vep" et "Fin août, début septembre". Personnellement j'aime "Fin août, début septembre" le mieux car il a un aspect humain qui ne se perd pas sur une voie de mélodrame. J'aime surtout le rôle interprété par Mathieu Amalric. Le fait de placer un acteur aussi intense que lui dans ce film plutôt "doux" rend l'ensemble touchant et vrai. J'ai beaucoup apprécié l'ensemble.

Par contre, j'ai du mal à m'accrocher à "Clean". Mais à mon avis c'est le meilleur rôle de Maggie Cheung après celui dans "Comrades: Almost a Love Story" (1996, très beau film). Les émotions me paraîtront plus authentiques si l'actrice arrive à se sortir de sa gloire. Il y a des moments où elle est trop belle pour la situation, e.g. en prison. Je me souviens d'un entretien d'un cinéaste (dont j'ai oublié le nom) que j'ai lu dans un magazine. Il parlait du plaisir qu'il prenait de sortir Monica Bellucci de sa gloire. Je crois que vous comprenez ce que je veux dire.

En tout cas, il y a tout le reste à découvrir.


A propos:
"Fin août début septembre", me donne envie de parler de "37°2 le matin" de Jean-Jacques Beineix. Il y a deux histoires de couple qui se rapprochent de cette manière : jeune fille déséquilibrée et passionnée(Ledoyen + Dalle) plus un jeune homme sérieux et un peu plus âgé (Amalric + Anglade). Normalement j'ai horreur de cette sorte de rôles féminins car souvent elles cherchent des choses qui n'existent pas. Mais franchement pendant les 3 heures du "director's cut" de "37°2", jamais je n'ai eu envie d'arrêter le film. Il tient le rythme jusqu'au bout.

Je n'ai pas trouvé le nom de Beineix dans la rubrique "Cinéastes". Quelqu'un qui s'y intéresse a envie de parler de ses films?
:hello:
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karl
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Re: Olivier Assayas

Message par karl »

adelineckayee a écrit :Personnellement j'aime "Fin août, début septembre" le mieux car il a un aspect humain qui ne se perd pas sur une voie de mélodrame. J'aime surtout le rôle interprété par Mathieu Amalric. Le fait de placer un acteur aussi intense que lui dans ce film plutôt "doux" rend l'ensemble touchant et vrai. J'ai beaucoup apprécié l'ensemble.
Effectivement, le côté humain et naturel de ses films, et surtout de Fin août, début septembre, est indéniable.
Une histoire ma foi assez simple, mais c'est la forme qui compte, c'est la forme qui semble presque guider le fond même ! La caméra suit de près le jeu des acteurs, à l'épaule et en continu ; le champ / contrechamp n'existe plus puisque la caméra tourne d'elle-même pour faire face aux deux acteurs lors d'un dialogue et ne coupe pas le plan "inutilement" donc. Cela contribue à donner cet aspect naturel, vrai et même presque documentaire de temps à autre.
  • Image
Mathieu Amalric (à droite sur la photo ci-dessus) y est tout simplement parfait et incroyablement juste. Il n'est pas devenu pour rien un des acteurs fétiches de ces nouveau réalisateurs français dont Assayas fait partie avec entre autres l'inclassable Arnaud Desplechin.
adelineckayee a écrit :Par contre, j'ai du mal à m'accrocher à "Clean". Mais à mon avis c'est le meilleur rôle de Maggie Cheung après celui dans "Comrades: Almost a Love Story" (1996, très beau film). Les émotions me paraîtront plus authentiques si l'actrice arrive à se sortir de sa gloire. Il y a des moments où elle est trop belle pour la situation, e.g. en prison.
Clean, avec l'incroyable et presque méconnaissable Nick Nolte semble effectivement ne pas jouer sur le même registre, mais la "brutalité" des sentiments et des émotions reste heureusement omniprésente et parfaitement maitrisée.
Maggie Cheung y est en effet très belle, et il me semble pour ma part qu'elle assume bien son rôle et que ses (belles) épaules supportent convenablement le poids des situations de son personnage.
  • Image
Karl, amoureux du nouveau cinéma français quand il nous touche avec tant de justesse comme il sait si bien le faire...
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Message par vénéina »

Fin août, début septembre:

Olivier Assayas, un cinéaste qui se distingue de ses contemporains de par sa manière non conventionnelle de raconter les choses, mettant l'accent sur un réalisme flagrant tant sur le fond que sur la forme: une technique de prise de vue authentique à la limite du reportage, qui nous permet de faire partie intégrante de la diégèse et de l'action -la caméra qui se voit suivre de très près les protagonistes, ces mouvements d'images créateurs de dynamisme cultivent le sentiment d'assister et de participer à l'histoire, ce qui crée d'emblée une certaine proximité avec les personnages auxquels nous seront forcément très attentifs- mais à noter également que la simplicité des thèmes abordés ici nous permet de nous sentir rapidement concernés par certaines anecdotes (relations amoureuses, confusion entre attachement et amour, vivre dans le passé, la quête du moi, la peur de ce que l'on renvoie, le rapport à la mort etc..)
Le jeu des comédiens reste également un élément indiscutable quant à ce naturel transcendant, sans oublier un scénario parfois "familier" dans le sens où, à plusieurs reprises, les protagonistes se voient faire des remarques inutiles à l'histoire en elle-même, mais idéales pour accentuer ce côté spontané de la réalisation. Ainsi, Jenny remarque qu'elle a un morceau de salade coincé entre les dents, bute parfois sur les mots qu'elle prononce et ne respecte pas forcément toujours le rythme locuteur/interlocuteur que nous avons l'habitude de voir au cinéma. Tout est naturel au possible et ce pour notre plus grand plaisir.

Je rejoins les autres critiques postées précédemment concernant Mathieu Amalric qui reste un excellent comédien, charismatique au possible et dont le regard effraie autant qu'il est mystérieux. J'ajouterai cependant un coup de chapeau au jeu de Jeanne Balibar dont les mimiques et le naturel m'ont particulièrement touchée, ainsi qu'un grand bravo à la prestation de Virginie Ledoyen également très convaincante dans son rôle d'amoureuse torturée.
Un réel plaisir à regarder: humour, simplicité, nostalgie, psychologie et philosophie qui, si accessibles à tout amateur, n'en fait pas moins à mes yeux du grand cinéma comme il se perd aujourd'hui.
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Nikowill
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Le nouveau film dOlivier Assayas

Message par Nikowill »

J'ai raté de peu Clean à la télé la semaine dernière, mais par contre j'ai vu son nouveau film à Cannes : Boarding Gate. Il est très interessant et, comme j'ai pu le remarquer pour ses précedents films, il est très inspiré par le cinéma hong-kongais. En effet il y a beaucoup de clins d'oeil, dans la mise en scène, aux films de Tsui Hark ou encore Johnny To. Le film parle d'une femme qui, ayant assez de servir de prostituée pour les affaires des son petit ami, décide d'immigrer clandestinement en Chine. Mais les choses se passe mal...
Si quelqu'un d'autre a pu avoir l'occasion de le voir, j'aimerai pouvoir en discuter avec lui ( ou elle ) car j'ai vraiment beaucoup aimé.

Nikowill
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