François Truffaut

[Baptiste]

François Truffaut

Avant de devenir l'un des chefs de file de la Nouvelle Vague, il fut un vrai " cinglé " de cinéma, courant les ciné-clubs et la Cinémathèque française, s'entretenant avec les grands réalisateurs, et exerçant (aux Cahiers du cinéma, où l'avait fait entrer André Bazin, son père spirituel) sa verve critique contre une certaine tradition française de la " qualité ", à laquelle il opposait le culte des auteurs, Jean Renoir, Alfred Hitchcock, Orson Welles, Robert Bresson, Roberto Rossellini et quelques autres. Pourfendant l'académisme, prônant la sincérité et l'ingénuité dans la création, il opta pour un cinéma " à la première personne " dont son premier long métrage, les Quatre Cents Coups (1959) fut l'éclatant manifeste : il s'agit presque d'une autobiographie, narrant les premiers pas dans la vie d'un " enfant terrible " qui était son alter ego, et qu'interprétait un jeune acteur (Jean-Pierre Léaud) qui lui ressemblait comme un frère.

Vivement dimanche! (1983)
La Femme d'à côté (1981)
Le Dernier Metro (1980)
L'Amour en fuite (1978)
La Chambre verte (1978)
L'Homme qui aimait les femmes (1977)
L'Histoire d'Adèle H (1975)
L'Argent de poche (1975)
La Nuit américaine (1973)
Une belle fille comme moi (1972)
Les Deux Anglaises et le Continent (1971)
Domicile conjugal (1970)
L'Enfant sauvage (1969)
La Sirène du Mississippi (1969)
Baisers volés (1968)
La Mariée etait en noir (1968)
Fahrenheit 451 (1966)
La Peau douce (1964)
L'Amour a vingt ans (1962)
Antoine et Colette (1962)
Jules et Jim (1962)
Tirez sur le pianiste (1960)
Les 400 coups (1959)
Une histoire d'eau (1957)
Les Mistons (1957)

J'ai eu l'occasion récemment d'entendre à nouveau les enregistrement diffusés sur France Culture de Truffaut avec Hitchcock en vue de la publication de son livre d'entretiens. Formidable. Truffaut a souvent critiqué et été critiqué. Pour ma part j'éprouve une grande émotion à voir et revoir des films comme Les 400 coups , Baisers volés (la musique de Trenet), L'Enfant sauvage, La Nuit américaine, La Sirène du Mississippi (pour la scène en hommage à Renoir), Vivement dimanche! (pour Philippe Morier Genoud en commissaire et le Noir & Blanc), La Femme d'à côté...

J'aime beaucoup La Chambre verte où Truffaut joue en quelque sorte sont propre rôle avec la jeune Nathalie Baye. Une reflexions sur la mort, comment vivre avec ses morts.

[keaton]

"Tirez sur le pianiste" est terrible, Aznavour est trés bon. Et puis "Le dernier métro" n'est pas un film mythique pour rien, à voir. D'ailleurs j'ai trouvé que Jeunet s'en était inspiré, en certains points, pour "Amélie Poulain".
Et puis, à voir, "A bout de souffle", de Godard, avec Truffaut au scénario, et Chabrol à la direction (ou un autre truc..), Belmondo trop fort, c'est sa toute première apparition je crois. C'est encore frais en 2005.

[adrien]

La bande-son de Tirez sur la pianiste a été composée (le plan d'ouverture) indépendamment de l'image : superposée, carrément calée sur le mouvement des marteaux! Je ne sais plus à qui François Truffaut avait demandé, en tout cas ça colle bien... Aznavour est très bon... Victor est mort, vive Charlie !

à+

[Benjamin]

Il est clair que Truffaut est l'un des plus grand cinéastes et personellement j'aime beaucoup ce qu'il fait (même si je n'ai pas tout vu et loin de là!!!). Je trouve particulierement bon La mariée était en noir, les 400 coups et l'homme qui aimait les femmes!!!

Dommage que ce cinéaste de talent soit mort si jeune car je pense qu'il avait encore beaucoup à dire...euh....à montrer pardon

[gars]

Pour être franc, avant je pensais que Truffaut était le genre de cinéastes pénibles que seuls les critiques plébiscitent et que le public ignore, je pensais que ses films étaient compliqués et ennuyeux.
Jusqu'au jour où je vis "La Peau douce". Et là, quel étonnement ! Un film qui m'a tenu en haleine de bout en bout avec des personnages intéressants et une fin réussie.
Cependant, le vrai choc fut "Tirez sur le pianiste". Excellent ! Très émouvant aussi... bien que bref (1h17), il réussit en si peu de temps à sonder l'âme de Charly (Charles Aznavour, très bon), c'est le chef d'oeuvre par excellence.

[kfigaro]

Pour être franc, avant je pensais que Truffaut était le genre de cinéastes pénibles que seuls les critiques plébiscitent et que le public ignore, je pensais que ses films étaient compliqués et ennuyeux.

c'est marrant, moi je le trouve super accessible comme cinéaste... son art de la mise en scène me semble limpide, de plus ses thèmes sont souvent très romanesques et donc relativement populaires...

Bon je ne les ai pas encore tous vu mais dans ceux que je place parmi les plus hauts : "La Femme d'à côté", l'étrange et épuré "La Chambre verte" (aucun DVD je crois ?), le très sensible "L'Homme qui aimait les femmes" (sans doute mon préféré de tous - qu'est ce que c'est beau !), "L'Histoire d'Adèle H", le poétique "La Nuit américaine" (sublime musique de Georges Delerue), le tragique "la peau douce" (autre musique bouleversante de Delerue), le délicat "L'Enfant sauvage" et puis "Jules et Jim" (là encore une musique inoubliable)

Ses polars comme "Vivement dimanche!", "La Sirène du Mississippi", "Tirez sur le pianiste" valent aussi le détour... et plus particulièrement "La Mariée etait en noir" (que je revois toujours avec plaisir)

Parmi ses bizarreries il y a "Fahrenheit 451" aussi (le seul film anglo-saxon et SF de surcroît de sa carrière)