Christophe Honoré

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Christophe Honoré
Réalisateur, scénariste, écrivain et critique français.

Biographie :
Christophe Honoré est né le 10 avril 1970 à Carhaix (Finistère). Il passe son enfance à Rostrenen (Côtes d'Armor) et suit ensuite des études supérieures à Rennes (lettres modernes et une école de cinéma). En 1995, il s'installe à Paris, devient chroniqueur pour plusieurs revues (les cahiers du cinéma, par exemple).

Filmographie :

• Réalisation :
  • Les Chansons d'amour (2007)
    Dans Paris (2006)
    Ma mère (2004)
    17 fois Cécile Cassard (2002)
    Tout contre Léo (2002)
    Campagne d'incitation au dépistage (3 spots) (2002)
    Nous deux (2001)
  Scénario :
  • Le clan (2004)
    Ma mère (2004)
    Novo (2002)
    Tout contre Léo (2002)
    17 fois Cécile Cassard (2002)
    Nous deux (2001)
    Les filles ne savent pas nager (2000)

Réalisateur atypique, sachant mélanger acteurs français en vogue (Louis Garrel, Romain Duris...) ou pas (Guy Marchand par exemple), mais qui reste fidèle à sa propre image du cinéma, à sa vision et à ses goûts qu'il n'hésite pas à affirmer au sein même de ses films. Car Honoré ne semble avoir peur de rien, et surtout pas de choquer !
La force de 17 fois Cécile Cassard et de Ma mère réside principalement dans le rapport à autrui (à un inconnu ou sa propre mère), de façon très brute (et surement trop pour certains).
Car Honoré est un agitateur, qui a su perturber dans un premier temps les spectateurs aguerris de films français, et qui semble avoir voulu aller plus loin dernièrement avec Dans Paris, qui secoue plus le cinéma lui-même que le spectateur.
Là est la force de ce réalisateur, qui raconte une histoire certes, mais qui y insuffle un élan de provocation plus ou moins subtile, mais sans jamais se répandre dans la facilité ni même l'effleurer.

Honoré est finalement plus ou moins seul dans sa catégorie (on pourrait également y placer François Ozon) et semble ne jamais avoir peur de s'affirmer pleinement, par son côté indépendant, libre et provocateur qui fut pourtant cher à notre cinéma français il y a encore peu de temps...
Le pari est risqué certes, mais le résultat, n'en plaise à tout cinéphile, ne peut laisser de marbre et a cette force sournoise de susciter chez le spectateur un attachement quasiment immédiat aux protagonistes, bons ou mauvais. Honoré joue constamment avec cette notion du bon et du mauvais ; les héros de ses films sont-ils bons ou non ?
Qui doit-on juger/blâmer dans Ma Mère ?
Qui a eu le plus d'influence (bonne ou non) dans 17 fois Cécile Cassard ?
Qui est le moins moral dans Dans Paris ? Un frère peut-il être heureux alors que l'autre est en dépression ?
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