Belle affiche en effet,
avec bien sûr Monsieur Depp himself,
et je vois en sous titre : the demon barber of fleet street
Tim Burton aurait il été déçu de n'avoir pu réaliser From Hell ?
ou ce film est il un From Hell 2...
Tout Homme qui entreprend, a contre lui :
ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire,
et l'immense majorité des gens qui sont d'autant plus sévères... qu'ils ne font jamais rien. (J.De Claretie)
Que dire d'un réalisateur qui fait équipe, et ce, accroissant son talent d'innovateur et de fabuliste incontournable, avec Johnny Depp, Helena Bonham-Carter (c'est sa femme, évidemment), et Danny Elfman ?
Il est divin, absolument excellent, déjanté, surprenant !
Je vais peut être faire polémique mais moi j'aime ce que j'appelle l'ancien Burton et non le nouveau.
Burton est un type qui depuis sont magnifique Vincent a développer tout un univers qui lui est propre, autour du rapport entre le monstre (ou l'être marginal)et la société qui rejette ce dernier a cause de sa différence, en résulte de grands films comme Edward aux mains d'argent ou Batman le défi. Cette éloge de la différence était l'essence même du cinéma de Burton , appuyé bien sur par une esthétique qui lui est propre. En revanche je n'ai jamais trouvé sa mise en scène brillante, mais efficace et soigné.
Or après La Planète des Singes, film vraiment pas terrible mais qui ne me fait ni chaud ni froid, il enchaine avec Big Fish et Charlie et la Chocolaterie. Or la je me dois de dire une chose : Burton a changer.
On peut accepter qu'un cinéaste change de ton, d'univers, voir même de thématique, cela peut en laisser certain sur le carreau mais c'est compréhensible (même si un changement radical est tout de même dur a supporter). Or la, ce n'est pas un simple changement que fait Burton mais bel et bien deux œuvres qui s'oppose totalement au reste de sa carrière. Car si Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow, Batman le défi, Vincent, Mars Attack ... présentais des personnages rejeté par une société ou un monde, ou en marge avec celui ci, ces deux métrages consécutifs font l'éloge du conformisme, pire ! du way of life américain. Je n'aime pas l'anti américanisme irréfléchi , mais la il y a un véritable problème. Big Fish c'est l'éloge d'un type (que l'on pourrait rapprocher du méchant de Edward aux mains d'argent) qui dans une société aux valeurs normative va encore plus s'aliéner face a cette société et de devenir un modèle de réussite social, de rêvé américain. Il suffit de voir qu'il dirige dans un court plan, une équipe de tondeuse a gazon chargé de tondre le gazon de maison identiques (qui renvoi immédiatement aux maison de Edwards aux mains d'argents) de voir que le personnage de Ewan McGregor embête sans cesse un personnage qui ne lui a strictement rien fait,jusqu'à lui piquer sa femme par simple caprice, ce qui serait les traits de caractère idéal pour définir le méchant de Edward aux mains d'argent. De plus, le cote gothique qui symbolisait dans son cinéma la différence et la marginalisassions a totalement disparu pour laisser place aux couleurs criardes qui symbolisait justement le consensus social.
C'est ce qui a révolté nombre de fan de la première partie de l'œuvre de Burton, ce dernier a essaye de revenir au gothique avec les Noces funèbres. Si ce dernier est moins crade que ses deux films réalisé juste avant, il est a cent lieu de l'Etrange Noel de Monsieur Jack (même si c'est pas lui qui l'a réalisé, c'est son univers visuel et ses thématiques, mais la mise en scène de Selick est meilleur que celle de Burton). Il enchaine ensuite avec son meilleur film depuis Sleepy Hollow : Sweeney Todd, qui est un bon film mais qui est vain dans sa noirceur (a par le final), et qui ne surprend finalement pas, Burton se reposant tout de même assez sur sa réputation de réalisateur gothique. Mais au moins il a abandonné son éloge de la normalité.