Première expérience en long-métrage de fiction

[Phire]

Je parlai bien sûr de concrétiser un projet ce qui est déjà assez difficile dans ce milieu et je précise, réussir en cinéma, à réaliser un film long métrage de fiction. La télévision, pour être assez clair, ne m'intéresse pas : j'en fais depuis 10 ans et j'ai quelques documentaires et autres programmes à mon actif en tant que réalisateur.
Intégrer le milieu du cinéma me semble être un coup de chance ou plutôt on est fait pour y être et y apporter quelque chose ou alors on reste sur le seuil de la porte...
Pour compléter ma réponse Mespheber, la gloire n'a rien à voir avec tout ça.

[Mespheber]

Ben en même temps, tu sembles parler du cinéma comme d'une concécration. En ce qui me concerne, par exemple, je viens de passer deux jours de tournage grâce à ce forum en partie sur un projet de clip musical amateur de 3 minutes et ça a été un merveilleux week-end à travailler avec une équipe de passionnés dont 3 pros moi inclus et peu m'importe le réseau de diffusion. À l'heure de l'internet, il existe tant de nouveaux médias, que ce soit les associations, les festivals qui se développent, que les seules difficultés restantes se trouvent au niveau des financements décroissants face à une offre en augmentation constante.

[Phire]

Oui, je parle de consécration dans le sens où quand on est porteur d'un projet on a envie de le concrétiser.
Produire un long métrage de fiction n'est pas encore la même chose qu'un autre programme court ou un documentaire malgré les réseaux de diffusion qui se multiplient et les connexions entre les différents milieux qui se font plus simplement.

[Mespheber]

C'est sûr qu'au-delà du média, il y a le format et on ne peint pas la même chose entre une feuille de papier et la chapelle Sixtine.

J'ai moi-même un gros projet et je suis en train d'explorer des voies extra-culturelle. Au moment où les budgets culturels fondent comme neige au soleil, il y a pas mal de possibilités au niveau européen. Je me souviens de l'interview d'un producteur américain qui soulignait la plus grande difficulté qu'il y avait à percer en France où, je cite, la production cinématographique est une entreprise familiale. Sous-entendu avec des clans, des codes et des passe-droits...

[seventy]

Si tu parles de production, pour le long-métrage il n'y a pas cinquante possibilités.

Il y a les guichets institutionnels : les aides du CNC, aide à l'écriture, avance sur recette, aides régionales etc...
Les chaînes de télévisions...

Si tu fais un film aux allentours de 1 million d'euros, tu peux t'en sortir avec le CNC, une région, une chaîne de télévision et éventuellement un distributeur, en considérant que tout le monde (équipe, acteurs) accepte de minorer les salaires (Ex: -50 % du barême syndical). Je dis éventuellement car si c'est un premier film, pas évident de trouver un distributeur sur scénario...

Si le budget est plus important, deux, trois millions et plus, il te faut plusieurs chaînes, un distributeur, les aides institutionnelles.

Pour exemple : le dernier film de Jacques Doillon (Le premier venu) a un budget de 700 000 Euros. Avec un budget comme celui-là, pas de miracles : peu d'acteurs, pas de gens connus, peu de décors, peu de jours de tournage etc...
Une distribution réduite...

[seventy]

la production cinématographique est une entreprise familiale. Sous-entendu avec des clans, des codes et des passe-droits...

Ce dont tu parles existe partout et aux états-unis aussi...Simplement le système n'est pas gérer de la même façon, il y a les syndicats et les producteurs et si tu ne fais pas parti de l'un ou de l'autre, peu de chance de réussite...

[Laurent Juillet]

Je crois que pour réussir dans le cinéma, il ne faut malheureusement pas réaliser qu'un long métrage, mais en enchaîner plusieurs, et ça c'est difficile. La persévérance et la chance (provoquée) sont les maîtres mots de ce genre de métier. J'enfonce des portes ouvertes là!!