Salut à tous,
je m'interroge depuis quelques temps sur les rapports entre les images violentes et l'influence qu'elles pourraient avoir sur les individus (et plus particulièrement sur les plus jeunes). Est ce que nous devenons plus violents à la suite de cela ? Est ce que les images violentes peuvent influencer le comportement futur? La violence est elle inhérente à la nature humaine? Doit on la cacher ou au contraire l'exposer? Doit on protéger les enfants? Une éducation à l'analyse des images est elle possible? La frontière entre la réalité et la fiction, deux formes de violences distinctes? Peut on tout montrer et tout dire? La création n'a t' elle pas comme fonction la catharsis et le détournement de cette violence??
Je ne suis pas anti-images violentes, ni pro d'ailleurs, je suis pour la liberté artistique en premier lieu mais je suis pour l'éducation à la lecture des images (quelles soient violentes ou non) permettant de mettre une distance entre ce qui est vu et la réalité.
Voici un ensemble d'œuvre pouvait servir d'exemple:
les affranchis, irréversible, les films à caractère pornographique, kill bill, saw 1, 2, 3 etc..
La violence au cinéma et dans les médias
- Ymo
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Re: La violence au cinéma et dans les médias
Considérant la mondialisation des films et l'uniformité du contenu médiatique, on peut constater qu'il y a des différences significatives d'une nation à une autre en matière de violence. Par ailleurs, si on constate actuellement un accroissement des agressions sur les personnes en termes de criminalité, ce sans doute moins dû aux films qu'à la misére qui croît parallèlement.
EDIT:
Une petite exception pour la pornographie qui a par contre une influence désastreuse sur la sexualité...
EDIT:
Une petite exception pour la pornographie qui a par contre une influence désastreuse sur la sexualité...
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Re: La violence au cinéma et dans les médias
Dans tout les cas je suis d'accord,ce n'est pas normal qu'il n'y est pas de cour d'analyse de l'image (qu'elle soit cinématographique ou publicitaire).
Je ne pense pas que la violence au cinéma , dans la bd, les jeux vidéo ... puisse transformer les spectateur en dégénérer, au pire elle peut donner quelques idées c'est pourquoi certains disent que elle fait naitre la violence chez les individus. C'est surtout parce que c'est plus facile d'accuser le cinéma et autres, que de remettre en doute un système qui est la véritable cause de cela (système ou cellule familial, rapport aux autres etc ...). A la limite ça peut être la goutte d'eau qui fait déborder le vase, mais les personnes sont déjà largement "atteinte" avant de jouer, regarder des films etc...
Après tu soulignes un autre problème qui est la confusion du réel qui est effectivement présente, mais uniquement chez les joueurs hardcore, ou gros no life, ou alors des types qui regardent 5 films par jour pendant 1 an (et encore), a ce moment la il peut y avoir une confusion du réel, mais si on devait interdire tout ce qui, a usage excessif, est nocif, alors on peut tout de suite interdire tout, mais la encore c'est que il y a des problèmes a la base.
Le rôle de ces médias est aussi de canaliser ces pulsions, quoiqu'on en dise, qui font partie de l'être humain. Pourquoi c'est énorme de tabasser Astaroth dans Soul Calibur ? Parce que ça permet d'évacuer un stress, des sentiments, une pulsion etc ... Il y a donc la violence qui est utilisé comme catharsis, mais cela peut également s'appliquer aux films gores par exemple, qui contrairement a ce que beaucoup croit, est un descendant du burlesque, et a donc une grande valeur comique, mais qui permet également d'évacuer des pulsions, au même titre que la comédie noir. Je pense que c'est quelque chose de saint, car nier ces pulsions ,et par conséquent dire qu'on a pas le droit de mettre de la violence dans des œuvres, revient a encore plus les enfouir et un gros risque qu'au bout d'un moment elles éclatent au visage. La violence peut être également utilisé pour choquer son spectateur pour lui montrer toute la violence d'une situation historique par exemple, comme c'est le cas dans le dernier Rambo qui ne verse absolument pas dans la complaisance mais bien dans la dénonciation d'une violence, qui cherche a choquer le spectateur pour lui montrer la vérité, ce qui se passe vraiment. Violence ne veut pas dire incitation a la violence, ça c'est autres chose.Puis que tu es vu 10 000 cadavre dans des films, a mon avis (je sais pas hein mais je pense) tu seras toujours aussi choqué de voir quelqu'un mourir. En tout cas je bouffe énormément de film violent, et rien que de voir une bagarre de lycée me fou les pétoches, donc c'est signe que ça n'a aucune incidence sur la banalisation de la violence réel, c'est la violence réel qui banalise la violence réel.
Enfin je pense
Je ne pense pas que la violence au cinéma , dans la bd, les jeux vidéo ... puisse transformer les spectateur en dégénérer, au pire elle peut donner quelques idées c'est pourquoi certains disent que elle fait naitre la violence chez les individus. C'est surtout parce que c'est plus facile d'accuser le cinéma et autres, que de remettre en doute un système qui est la véritable cause de cela (système ou cellule familial, rapport aux autres etc ...). A la limite ça peut être la goutte d'eau qui fait déborder le vase, mais les personnes sont déjà largement "atteinte" avant de jouer, regarder des films etc...
Après tu soulignes un autre problème qui est la confusion du réel qui est effectivement présente, mais uniquement chez les joueurs hardcore, ou gros no life, ou alors des types qui regardent 5 films par jour pendant 1 an (et encore), a ce moment la il peut y avoir une confusion du réel, mais si on devait interdire tout ce qui, a usage excessif, est nocif, alors on peut tout de suite interdire tout, mais la encore c'est que il y a des problèmes a la base.
Le rôle de ces médias est aussi de canaliser ces pulsions, quoiqu'on en dise, qui font partie de l'être humain. Pourquoi c'est énorme de tabasser Astaroth dans Soul Calibur ? Parce que ça permet d'évacuer un stress, des sentiments, une pulsion etc ... Il y a donc la violence qui est utilisé comme catharsis, mais cela peut également s'appliquer aux films gores par exemple, qui contrairement a ce que beaucoup croit, est un descendant du burlesque, et a donc une grande valeur comique, mais qui permet également d'évacuer des pulsions, au même titre que la comédie noir. Je pense que c'est quelque chose de saint, car nier ces pulsions ,et par conséquent dire qu'on a pas le droit de mettre de la violence dans des œuvres, revient a encore plus les enfouir et un gros risque qu'au bout d'un moment elles éclatent au visage. La violence peut être également utilisé pour choquer son spectateur pour lui montrer toute la violence d'une situation historique par exemple, comme c'est le cas dans le dernier Rambo qui ne verse absolument pas dans la complaisance mais bien dans la dénonciation d'une violence, qui cherche a choquer le spectateur pour lui montrer la vérité, ce qui se passe vraiment. Violence ne veut pas dire incitation a la violence, ça c'est autres chose.Puis que tu es vu 10 000 cadavre dans des films, a mon avis (je sais pas hein mais je pense) tu seras toujours aussi choqué de voir quelqu'un mourir. En tout cas je bouffe énormément de film violent, et rien que de voir une bagarre de lycée me fou les pétoches, donc c'est signe que ça n'a aucune incidence sur la banalisation de la violence réel, c'est la violence réel qui banalise la violence réel.
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Re: La violence au cinéma et dans les médias
C'est juste sur le dernier point, car il y a toujours une différence entre la fiction et la réalité. Ce qu'on observe par contre dans des pays où la vente d'armes est plus libre, les USA par exemple, c'est que les articles les plus en vogue sont ceux utilisés dans les films. Même si le rapport de cause à effet est relativement comparable, le rôle du cinéma dans la culture populaire donne une certaine orientation à cette violence. Il est d'ailleurs intéressant de noter qu'en Amérique, le bouc-émissaire n'est pas le cinéma mais la musique et on se souviendra des accusations portées à marylin Manson après la boucherie de Columbine, accusations qui n'ont pas empêchée la récidive et même l'accroissement de ce genre d'incidents.
Cependant, peut-on nier une influence du cinéma sur nos comportements? Si on élargit la question, on trouvera des réponses plus dérangeantes. Travaillant en milieu scolaire, il faut admettre la modification de comportements: expressions émotionelles calquées sur tel acteur ou actrice, plus inquiétant certains élèves qui ont une mémorisation séquencée à la manière d'un zapping et sont souvent incapables de se concentrer plus de quelques secondes sur un cours. J'évoquais aussi l'influence désastreuse de la pornographie de masse. J'admets qu'il existe dans ce genre cinématographique des perles mais il faut pour les trouver ouvrir énormément d'huîtres! Quoiqu'il en soit, ces films prennent actuellement la place de l'éducation sexuelle et on se retrouve avec des jeunes qui cherchent soit à reproduire ce qu'ils voient à l'écran. La banalisation visuelle d'actes sexuelles dont certains des plus violents devenant une norme, je vous laisse imaginer le trauma d'une jeune fille à qui on va demander une sodomie ou une fellation lors d'une première relation. Côté masculin, on constate des complexes, la peur de ne pas être aussi performant qu'un hardeur... Les êtres humains ne sont pas forcément des fous sanguinaires, mais la sexualité étant a ucoeur de nos préoccupations, il y a là un véritable souci.
De manière générale, on pourrait même se demander si la violence visuelle n'est pas forcément une forme de sexualité sublimée: que ce soit par arme à feu ou blanche, il y a pénétration et je n'évoquerai même pas la symbolique phallique des armes. Sur le plan psychiatrique, on constate que la testostérone est associée à deux types de comportements: les pulsions sexuelles et la libido mais aussi la violence...
Cependant, peut-on nier une influence du cinéma sur nos comportements? Si on élargit la question, on trouvera des réponses plus dérangeantes. Travaillant en milieu scolaire, il faut admettre la modification de comportements: expressions émotionelles calquées sur tel acteur ou actrice, plus inquiétant certains élèves qui ont une mémorisation séquencée à la manière d'un zapping et sont souvent incapables de se concentrer plus de quelques secondes sur un cours. J'évoquais aussi l'influence désastreuse de la pornographie de masse. J'admets qu'il existe dans ce genre cinématographique des perles mais il faut pour les trouver ouvrir énormément d'huîtres! Quoiqu'il en soit, ces films prennent actuellement la place de l'éducation sexuelle et on se retrouve avec des jeunes qui cherchent soit à reproduire ce qu'ils voient à l'écran. La banalisation visuelle d'actes sexuelles dont certains des plus violents devenant une norme, je vous laisse imaginer le trauma d'une jeune fille à qui on va demander une sodomie ou une fellation lors d'une première relation. Côté masculin, on constate des complexes, la peur de ne pas être aussi performant qu'un hardeur... Les êtres humains ne sont pas forcément des fous sanguinaires, mais la sexualité étant a ucoeur de nos préoccupations, il y a là un véritable souci.
De manière générale, on pourrait même se demander si la violence visuelle n'est pas forcément une forme de sexualité sublimée: que ce soit par arme à feu ou blanche, il y a pénétration et je n'évoquerai même pas la symbolique phallique des armes. Sur le plan psychiatrique, on constate que la testostérone est associée à deux types de comportements: les pulsions sexuelles et la libido mais aussi la violence...
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Re: La violence au cinéma et dans les médias
Oui enfin la comparaison entre la mémorisation d'un film qu'on adore et d'un cours qui ennuie l'élève (qu'il ai raison ou non) ne tient pas trop , mais c'est pas le sujet.
C'est intéressant ce que tu dis je ne m'étais pas poser la question quand a la pornographie. Quand a la violence , oui on voit ses effets mais ce sont juste des influences superficielles j'ai l'impression, par exemple les types qui , suite a la vision de Orange Mécanique, ont fait la même chose que les héros, devait déjà faire a peu près les même choses a la base. C'est juste que cette fois ils ont mit les costumes et donc on a dit que c'était la faute au film de Kubrick.
Quand aux influences qui vont au delà de la violence, oui y en a, comme toutes choses apprécié d'un public, surtout pour des médias aussi populaire que le cinéma ou le jeux vidéo, mais je n'ai jamais trouvé ça réellement dérangeant ou même flagrant, on en est pas encore au même point que les types dans l'Antre de la folie
C'est intéressant ce que tu dis je ne m'étais pas poser la question quand a la pornographie. Quand a la violence , oui on voit ses effets mais ce sont juste des influences superficielles j'ai l'impression, par exemple les types qui , suite a la vision de Orange Mécanique, ont fait la même chose que les héros, devait déjà faire a peu près les même choses a la base. C'est juste que cette fois ils ont mit les costumes et donc on a dit que c'était la faute au film de Kubrick.
Quand aux influences qui vont au delà de la violence, oui y en a, comme toutes choses apprécié d'un public, surtout pour des médias aussi populaire que le cinéma ou le jeux vidéo, mais je n'ai jamais trouvé ça réellement dérangeant ou même flagrant, on en est pas encore au même point que les types dans l'Antre de la folie

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Re: La violence au cinéma et dans les médias
Ce n'est pas qu'une question d'intérêt mais de structuration psychique. Ce n'est pas le présent débat, mais l'influence des nouveaux médias, télévision, internet, apparus depuis peu et assimilés de manière quasi-spontanée, reste un sujet tabou. En Corée, on a de plus en plus de cliniques ayant des services spécialisés dans le traitement de l'addiction aux jeux vidéos par exemple. On a eu là-bas des cas de personnes mortes de faim devant leur écran...Alast a écrit :Oui enfin la comparaison entre la mémorisation d'un film qu'on adore et d'un cours qui ennuie l'élève (qu'il ai raison ou non) ne tient pas trop , mais c'est pas le sujet.
Le phénomène d'identification à un héros est aussi ancien que l'humanité. Les mythes et légendes du passé avaient aussi pour fonction de proposer des modèlesd'identification mais aussi de sublimation de nos émotions incarnées dans des dieux, déesses ou héros. Aujourd'hui, cette mythologie est devenue profane et l'on retrouve ces figures à-travers les personnages de fiction. Orange Mécanique est un cas à part puisqu'il s'agi td'une mise en abîme de la violence. On pourrait le classer dans ce registre à côté de Salo ou les 120 jours de Sodome de Pier Paolo Pasolini. Qu'un groupe de quelques personnes s'en servent pour légitimer leur passage à l'acte n'a aucune valeur statistique, ce serait le cas si, par exemple, une salle entière sortait du cinéma pour mettre la ville à feu et à sang. A ma connaissance, ce n'est jamais arrivé dans toute l'histoire du cinéma ni même du théatre. Bien au contraire, c'est en effet la valeur cathartique de ces films qui semblent de mise.Alast a écrit :C'est intéressant ce que tu dis je ne m'étais pas poser la question quand a la pornographie. Quand a la violence , oui on voit ses effets mais ce sont juste des influences superficielles j'ai l'impression, par exemple les types qui , suite a la vision de Orange Mécanique, ont fait la même chose que les héros, devait déjà faire a peu près les même choses a la base. C'est juste que cette fois ils ont mit les costumes et donc on a dit que c'était la faute au film de Kubrick.
Quand aux influences qui vont au delà de la violence, oui y en a, comme toutes choses apprécié d'un public, surtout pour des médias aussi populaire que le cinéma ou le jeux vidéo, mais je n'ai jamais trouvé ça réellement dérangeant ou même flagrant, on en est pas encore au même point que les types dans l'Antre de la folie
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Re: La violence au cinéma et dans les médias
Tout a fait ! (Carpenter a essayé avec La Fin Absolue du Monde mais n'y est pas arrivé ... normal il est pas sortie en salle
... pardon).
J'ai entendu parler des cas graves, surtout en Asie (Japon , Corée). Encore une fois je ne pense pas vraiment que le jeu vidéo soit la source du problème, bien que ces effets , si l'on en abuse, soient très "nocifs" , comme tout .Peut être est il plus facile de tomber dans l'extrême avec les jeux vidéo qu'avec le cinéma ou les livres a cause du grand pouvoir d'immersion de ce media. Il faut faire attention, comme avec les cigarettes. D'ailleurs ce sont des société ou la pression est très grandes.

J'ai entendu parler des cas graves, surtout en Asie (Japon , Corée). Encore une fois je ne pense pas vraiment que le jeu vidéo soit la source du problème, bien que ces effets , si l'on en abuse, soient très "nocifs" , comme tout .Peut être est il plus facile de tomber dans l'extrême avec les jeux vidéo qu'avec le cinéma ou les livres a cause du grand pouvoir d'immersion de ce media. Il faut faire attention, comme avec les cigarettes. D'ailleurs ce sont des société ou la pression est très grandes.