Point de fichiers video à télécharger, désolé. Je fais ce topic pour faire partager mon expérience sur cette aventure semi-pro dira-t-on, à l'époque de mes études dans une classe optin cinéma audio visuelle. Je vais tenter de faire rapide parce qu'il faudrait pas mal de temps pour parler des détails, des annecdotes, etc. Si vous avez des questions, surtout n'hésitez pas!
Dans le lycée où j'étais, la section cinéma était prise au sérieux. Un technicien professionnel venait pour vérifier les scénarios avant de nous épauler sur la réalisation. Le scénario était pondu en classe de 1ère, dans le premier trimestre, pour être corrigé et relu et corrigé et relu et... enfin, toutes les relectures qui s'imposaient quoi!
Au départ je voulait mettre en scène deux type qui allaient braquer la même banque au même moment. L'un d'eux était plus novice que l'autre en la matière. Cela dit, il prenait la banque en otage car quelque chose clochait de toute évidence. Jusqu'à ce qu'un des protagoniste plonge en pleine paranoïa en discutant avec un arlequin dans les toilettes!
La personne qui devait nous corriger à l'époque devait avoir pas mal de poudre blanche dans les veine, ça se voyait à ses yeux. elle n'a pas bien pigé l'histoire. Elle me sort un magnifique: "Et si les deux types ne rentrent pas la banque!" Je la regarde, médusé, et lui réponds: "Ben... s'ils font ça, il n'y a plus film..." Consciente de sa connerie, elle a préféré dire, je cite "c'est nul" (qui soit dit en passant ne doit pas être utilisé) plutôt que de faire chauffer la matière grise. Bref, la semaine d'après elle était virée...
Mon second scénario, celui que j'ai réalisé par la suite, est thriller psychologique et à l'instard de Peter Jackson, je l'ai écrit par frustration. Ma note d'intention était claire: me servir de l'image pour montrer que les gens ne savent pas regarder plus loin que le bout de leur nez.
Je prends divers procédés pour ça. Déjà, l'histoire: un inspecteur débarque dans un hospital psychiatrique pour interrogé un patient, autiste, seul témoin d'un meutre. Il tombe sur un médecin dont on se demande s'il n'est pas plus fou que les patients eux-même.
Suspense donc jusqu'au bout, à la manière de Usual Suspect.
Durant l'été entre la fin de 1ère et le début de la terminal, je fais les repérages, le stoyboard, le découpage en plan, tout ce qui était primordial mais pas indispensable pour choisir le scénario qui allait être tourné à la rentré. La prof avait été claire: il fallait présenter le scénario, le sysnopsis et la note d'intention pour pouvoir espérer tourner le film. Sur 15 élèves, j'étais le seul à avoir présenté le dossier complet. J'allais donc tourner. Je me souviendrai toujours de la tête du technicien quand je lui demandé s'il voulait récupérer kle storyboard et le reste! Je lui ai dit que je n'avais pas chômé durant l'été!
La semaine suivante, il est revenu l'air grave. Je l'avais croisé dans un couloir quelques jours avant et il m'a dit que mon film allait se tourner, que se soit par l'intermédiaire du lycée ou par l'intermédiaire de sa boite de production!
Bref! Il a annoncé qu'avec un tel projet, il me fallait tout en double: deux équipes, deux semaines de tournage. Donc, je prenais la place d'un autre film de mes camarades. Ce qui me gênait. Plus on avançait et plus le film prenait de l'ampleur. J'ai eu avec moi deux comédiens professionnels, Yves Lenoir (connu dans le monde du théâtre, très bon comédien!) et Jean-Pierre Lecloarec (comédien de théâtre et de cinéma. Vous voulez certainement vu dans une pub il y a quelques années au début de l'internet: une plage, un jeune qui lit un livre dans son lit, un bucheron québécois et une petit dame. Le bucheron: "vous l'avez lu?" la petite dame: "Non! Je l'ai écrit!" vous vous souvenez? Le bucheron était JP Lecloarec.)
Je vous passe les déboires administratifs avec la mairie de Lezoux, principale lieu de tournage.
Durant le tournage, j'ai tout arrêté pendant 20 minutes pour retrouver des bandes sur lesquelles je pouvais avoir la confirmation qu'on n'était pas en train de faire un faux raccord. Seul contre tous (les comédiens ne prenaient pas parti, pas folle la guêpe!), je soutenais mordicus que l'acteur principal avait un problème au niveau des vêtement. Tout le monde me disait que non. A la vue du plan qu'on venait de tourner, il a bien fallu admettre que j'avais raison. Ce qui m'a le plus touché à ce moment là c'est un des acteurs qui dit: "c'est comme ça qu'on reconnaît les bons réalisateurs..." Je n'avais pas cette prétention pourtant.
La seconde semaine de tournage se devait d'être chaotique. Le technicien avait des problème de famille, il a dû se faire remplacer. Il avait donné tout le dossier du film à un de ses collègue. Ce dernier avait eu un seul week end pour tout voir. Habitué des tournage lycéen il a accepté d'entrée avant de rappeler le technicien, la veille du tournage, pour lui dire que c'était trop énorme, qu'il n'allait pas pouvoir prendre la suite! Et le technicien de le rassurer: "Il sait ce qu'il veut et ce qu'il y a à faire. Tu te contentes de poser ta caméra et de filmer. tout se passera bien."
Et tout c'est bien passé. Il m'avait fait part de ses craintes à la fin de la première journée en précisant qu'effectivement, je menais bien la barque.
Une fois dérushé, on passe au montage. Au lieu d'une semaine, j'ai pris un mois! J'ai fais acheter un disque dur supplémentaire au lycée parce que celui qu'on avait n'était pas assez gros!
En fin de montage, j'avais un film de 21 minute à présenter au Festival Cine en Herbe de Montluçon. En général, les film avoisinant les 20 minutes lors du festival sont long, très long, trop long. Alors je m'inquiètais. Et plus je regardais où on pouvait faire des coupes, plus je constatais qu'il étais impossible d'en faire.
Le technicien m'a rassuré en me disant que ça passait, que personne n'y ferait attention.
Continuant sur la ligné "chieur", je voulais un générique centré, comme au cinéma. je ne voulais pas d'un générique centré à gauche ou à droite comme dans les reportages!
Mon monteur avait un appareil permettant de le faire. Je trouvais assez gros le logiciel de l'école ne puisse pas nous le permettre. Bref! Prix à payer: un calcul de toute une nuit. Si le générique n'allait pas ou contenait des fautes, il fallait tout refaire. On a passé une bonne demie journée à le créer, en mettant toutes les âneries que je pouvais dessus, à le vérifier et à vérifier les vérifications! A la fin, le générique fini, le technicien se tourne vers moi pour me dire: "De mémoire, on n'a jamais vu ça à un festival Ciné en Herbe."
On a fait quelque projections teste, dans la classe, dans le lycée pour recueillir des avis. En effet, les 20 minutes ne se sentaient pas. et les anciens m'ont confirmer qu'on avait jamais vu un truc pareil.
Inutile de dire que l'on m'a cassé du sucre sur le dos. Ma propre équipe l'a fait. J'ai mis tout le monde d'accord en disant que moi, je n'avais rien à reprocher, au contraire, j'avais toujours eu plus que ce que je demandais...
Ceci n'est qu'un condensé bien entendu, si vous voulez savoir quelque chose de particulier, demandez. En attendant, je vais regarder s'il y a moyen de passer ma bande en numérique pour mettre le film sur le net et vous le montrer.
"Dessine-moi un coupable" de Abenobashi63
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Eh bah dis donc, quelle histoire!
En tout cas tu peux être fière de toi, tu ne t'es pas démonté, et tu as réussi à faire ce que tu voulais. ça promet!
Tu peux nous donner le synopsis de ton court?
Et qu'en est-il maintenant pour ce projet? A-t-il été diffusé à divers festivals? As-tu eu des retombées?
C'est normal que les gens parlent derrière ton dos, c'est la jalousie. Mais il ne faut les laisser t'atteindre, et à mon avis, tu l'as compris.
tiens nous au courant.
En tout cas tu peux être fière de toi, tu ne t'es pas démonté, et tu as réussi à faire ce que tu voulais. ça promet!

Tu peux nous donner le synopsis de ton court?
Et qu'en est-il maintenant pour ce projet? A-t-il été diffusé à divers festivals? As-tu eu des retombées?
C'est normal que les gens parlent derrière ton dos, c'est la jalousie. Mais il ne faut les laisser t'atteindre, et à mon avis, tu l'as compris.
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Kath
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