En ouvrant ainsi un livre de photographies d'un certain August Sander, je découvrais un des grands maîtres de la photographie du XXème Siècle.
Et si j'en parle, c'est parce que je n'avais jamais autant ri devant des photographies... non, ce ne sont pas des montages spéciaux, des mises en scène particulières destinées à faire rire
mais c'est une vue particulière de la vie qui fait découvrir, sous les dehors glacés que certains "photographiés" se donnent, ce que justement ils tentent de cacher...
une certaine maladresse à vivre, en faisant avec ce que l'on attend de nous
ainsi, on peut découvrir parmi ces "photographiés", un jeune institeur allemand avec son berger allemand (lui aussi !!) qui annoncerait presque la vague nazie qui s'ensuivit dix ans après la prise de cette photo
ou encore, un cuisinier aux formes rondes qui sont en harmonie avec la forme ronde de la marmite qu'il tient à la main...
autant d'indices pour August Sander pour cerner la "profondeur" du genre humain (la photo, ce jeu sur l'apparence...)
August Sander s'était, en effet, fixé pour objectif (sans faire de jeu de mots...) d'établir une certaine typologie du genre humain en photographiant ses contemporains...
À l'image de notre Balzac national qui, en littérature, voulait donner un tableau des plus complets de nos moeurs provinciales et parisiennes
d'ailleurs, en creusant un petit peu, et c'est là où j'attends vos vives réactions... ne serait-ce pas non plus le but d'un certain Claude Lelouch
qui nous offre une trilogie parisienne ?
qui aura le courage de dire ???
