Re: Statut fiscal Compositeur
Publié : 15 janv. 2009, 18:11
Le mot clé est le mot "producteur". Un producteur est un diffuseur par excellence, de même qu'un éditeur.
Là ou le bât blesse, c'est que dans le genre de relations client/fournisseur qui concerne mon activité, il n'y a le plus souvent pas de producteur.
Il y a en général un industriel qui souhaite réaliser en interne un film institutionnel afin de démontrer par exemple les capacités d'un procédé ou d'un prototype de produit, afin de le présenter à des investisseurs potentiels ou des futurs clients, dans un cadre confidentiel.
Cet industriel commande une oeuvre graphique animée à un artiste infographiste, et emet éventuellement le souhait de voir cette animation accompagnée d'une musique. Auquel cas, le graphiste fait appel à un artiste compositeur.
Le graphiste ne peut produire qu'une note d'auteur sous précompte (de même que le compositeur) ou une facture de vente d'oeuvre originale. Il ne peut facturer une oeuvre musicale, laquelle ne relève pas de son activité. C'est pourquoi il doit pouvoir joindre à sa propre facture la facture émise par le compositeur.
Je dis bien la facture, car si l'industriel refuse de se reconnaître dans le statut de diffuseur vis à vis du graphiste (il ne diffuse pas l'oeuvre au sens commercial du terme, mais en use dans un cadre confidentiel), il n'acceptera encore moins d'effectuer les formalités de précompte en double, qui plus est auprès de deux organismes distincts (Agessa et Maison des Artistes).
C'est la raison pour laquelle une collaboration avec un compositeur n'est possible dans le cadre de mon activité qu'avec un artiste acceptant une rémunération forfaitaire et renonçant à percevoir des droits sur la diffusion ultérieure de son oeuvre. Ce qui ne constitue pas un manque à gagner, dans le sens ou cette diffusion n'est pas autorisée par l'auteur : Le bon de commande de l'oeuvre, à valeur contractuelle stipule bien évidemment qu'aucun droit de diffusion n'est accordé en dehors du contexte précis défini à la commande.
Je me suis peut-être mal exprimé précédemment, ce qui justifierait ta remarque :
Mes propres contrats comportent systématiquement l'interdiction de diffusion de l'oeuvre hors du cadre initialement défini. De toutes manières, je travaille le plus souvent sous accord de confidentialité pour des clients qui ne tiennent pas à ce que les oeuvres livrées soient vues par la concurrence.
En revanche, la musique, contrairement aux images, ne contient pas d'information confidentielle sensible. Sauf s'il demande expressément un jingle pour accompagner le logo animé destiné à identifier son entreprise, le client n'exige généralement nullement l'exclusivité de l'oeuvre musicale, ce qui permet au compositeur de conserver tous ses droits sur celle-ci, y compris en vue d'une diffusion par le biais d'un vrai diffuseur.
Il ne s'agit nullement de chercher à spolier le compositeur, mais au contraire de lui permettre de trouver des clients en direct dans un secteur particulier du marché, le milieu industriel, lequel ne fréquente pas forcément les maisons de production.
Là ou le bât blesse, c'est que dans le genre de relations client/fournisseur qui concerne mon activité, il n'y a le plus souvent pas de producteur.
Il y a en général un industriel qui souhaite réaliser en interne un film institutionnel afin de démontrer par exemple les capacités d'un procédé ou d'un prototype de produit, afin de le présenter à des investisseurs potentiels ou des futurs clients, dans un cadre confidentiel.
Cet industriel commande une oeuvre graphique animée à un artiste infographiste, et emet éventuellement le souhait de voir cette animation accompagnée d'une musique. Auquel cas, le graphiste fait appel à un artiste compositeur.
Le graphiste ne peut produire qu'une note d'auteur sous précompte (de même que le compositeur) ou une facture de vente d'oeuvre originale. Il ne peut facturer une oeuvre musicale, laquelle ne relève pas de son activité. C'est pourquoi il doit pouvoir joindre à sa propre facture la facture émise par le compositeur.
Je dis bien la facture, car si l'industriel refuse de se reconnaître dans le statut de diffuseur vis à vis du graphiste (il ne diffuse pas l'oeuvre au sens commercial du terme, mais en use dans un cadre confidentiel), il n'acceptera encore moins d'effectuer les formalités de précompte en double, qui plus est auprès de deux organismes distincts (Agessa et Maison des Artistes).
C'est la raison pour laquelle une collaboration avec un compositeur n'est possible dans le cadre de mon activité qu'avec un artiste acceptant une rémunération forfaitaire et renonçant à percevoir des droits sur la diffusion ultérieure de son oeuvre. Ce qui ne constitue pas un manque à gagner, dans le sens ou cette diffusion n'est pas autorisée par l'auteur : Le bon de commande de l'oeuvre, à valeur contractuelle stipule bien évidemment qu'aucun droit de diffusion n'est accordé en dehors du contexte précis défini à la commande.
Je me suis peut-être mal exprimé précédemment, ce qui justifierait ta remarque :
Il n'est pas question pour le compositeur d'abandonner ses droits sur la diffusion de l'oeuvre, mais d'interdire cette diffusion hors du cadre contractuel, ce qui est son droit strict. Financièrement il ne percevra qu'une rémunération unique à la livraison de l'oeuvre, mais c'est un choix. On n'est pas du tout dans le cadre du buyout (tous droits cédés). L'artiste conserve ses droits moraux sur son oeuvre, et à moins que le contrat ne contienne une clause d'exclusivité, également ses droits patrimoniaux.Aucun compositeur professionnel digne de ce nom et normalement membre de la Sacem ou Sacd ne cédera quoi que ce soit au niveau des droits.
Mes propres contrats comportent systématiquement l'interdiction de diffusion de l'oeuvre hors du cadre initialement défini. De toutes manières, je travaille le plus souvent sous accord de confidentialité pour des clients qui ne tiennent pas à ce que les oeuvres livrées soient vues par la concurrence.
En revanche, la musique, contrairement aux images, ne contient pas d'information confidentielle sensible. Sauf s'il demande expressément un jingle pour accompagner le logo animé destiné à identifier son entreprise, le client n'exige généralement nullement l'exclusivité de l'oeuvre musicale, ce qui permet au compositeur de conserver tous ses droits sur celle-ci, y compris en vue d'une diffusion par le biais d'un vrai diffuseur.
Il ne s'agit nullement de chercher à spolier le compositeur, mais au contraire de lui permettre de trouver des clients en direct dans un secteur particulier du marché, le milieu industriel, lequel ne fréquente pas forcément les maisons de production.