Forum Cinema - Cinéastes & Cinéma

Comme tu dis il faut les essayer à tout. Mais justement un Chaplin,je reste sur notre exemple, en plus des films blockbusters (c'est mieux que amercicains surtout quand on pense à Coppola, Allen, Casavetes, Kubrick...)ça leur montre aussi la diversité. On leur dit voilà le cinéma ça peut être ça mais ça peut aussi être ça!Il vaut mieux montrer un Chaplin à son gamin parce que de toute façon il continuera de voir un certain type de filmjusqu'à un certain âge. C'est un plus qui peut rester dans son esprit et qui peut un jour ressurgir...

Nathan a écrit :Je ne pourrais jamais revoir Pearl Harbor, Godzilla, Armagedon, Independance Day ou ce genre de films...

Je n'ai pas vu "Pearl Harbor", j'ai juste perçu la conversation d'un gars au vidéo-club; "J'ai kiffé veugra...", mais pour les trois autres je te comprends. Ce sont je crois les trois pires films de la catégorie "Drive-in, pop-corn".
Avec une mention toute particulière pour "Armageddon", talonné par "Independance Day", grand prix du festival des films de propagande et prix du meilleur film du dimanche soir sur TF1.

Heureusement, la catégorie blockbusters a fait de net progrès ces derniers temps et nous a offert des films de la qualité des Spiderman, King Kong et autres Seigneur des Anneaux...

Thierry

@ Laurentsau: que la culture cinématographique ou plutôt la technique et parallèlement la quantité et la diversité de films produits nous décalle de 70 ans par rapport à Chaplin n'empèche pas que tu aies adoré à l'époque, ..., je dirais que comme des penseurs du passé, des écrivains du passé (la technique d'écriture n'a-t-elle pas franchement évolué depuis un Socrate par exemple ??), un cinéaste du passé peut rester tout à fait actuel. Finalement, ses moyens et ses contraintes nous ont permis de voir encore de la diversité et de l'imaginaire.

Ne nous trompons pas de débat: untel qui aura vu, revu et rerevu les Chaplin depuis qu'il a 5 ans en est légitimement dé-gouté: je trouve cela parfaitement normal.

Moi même si je mangeais -par exemple- des endives depuis que j'ai 5 ans, j'en aurais ma claque et préfèrerait de la mâche, de la laitue, de la frisée, voir même du melon en entrée...

Mais je pose ce débat dans le cadre restreint de la scolarité, plutôt que dans celui du destin chanceux d'un filston ou d'une fillette ayant un parent connecté sur ce forum, ou simplement un peu cinéphile.

Pour les enfants, les plus nombreux, qui n'auront ni cette approche privilégié, ni la chance de faire une vrai rencontre avec le "cinéma" sur le chemin de leur courte vie (boulot, dodo, cinoche), pour ceux-là, donc: nous sommes d'accord, on peut leur faire découvrir les différents goût du cinéma, dès 4-5 ans.

Maintenant, s'il faut choisir 100 films, lesquels selon vous ?
Ensuite comment leur montrer d'après vous ?
Quelles scènes, séquence, plans leur montrer ?
Faut-il ou non entrer dans le détail de la manière de fabriquer de l'image, du plan, de la scène ?
A partir de quel âge et cela est-il vraiment un buit à atteindre ?

Voilà les questions que je me pose.


Une toute dernière chose, à ceux qui répondront par des idées d'ordre trés général, prétextant qu'aucun recette n'est infaillible (et je suis d'avance parfaitement d'accord avec eux, d'ailleurs): des endives avec du lard ou bien des oignons et du miel (osons !) permet d'enlever complètement leur amertume.

Il est déjà tout à fait extraordinnaire de pouvoir prétendre gérer n'importe quel apprentissage (oral, social, lecture, écriture, histoire, biologie, sport, ...) pour les 2-11 ans, donc je n'oserais pas m'aventurer au-delà, notemment pour l'adolescent fier d'avoir quitté l'école primaire et prêt à s'affirmer face au monde, au monde adulte en particulier.

Cependant, as-tu revu Spartacus ensuite ?
As-tu aimé quelques films parmi tous ceux montrés ?
Lesquels ?

S'ils paraissent, au moment précis de l'adoloescence, décallés et bizarre (un truc de vieux, finalement) je crois qu'on peut avoir une toute autre approche en primaire.

Notemment concernant les films d'animation (je ne suis pas du tout callé dans le genre, mais je sais qu'il existe de nombreuses produtions tchèque par exemple, mais aussi libanaise ou autre: l'occasion d'un détour géographique ou mathématique (une anecdote ?!) par ce pays ou par un espace culturel.

J'espère répondre (un peu) à ta question sur la manière de lier différents apprentisages. Rajoutons encore que la liberté de l'instit c'est de tout enseigner, et donc d'avoir à disposition n'importe quelle passerelle.

Kiçkah a écrit :Maintenant, s'il faut choisir 100 films, lesquels selon vous ?
Ensuite comment leur montrer d'après vous ?
Quelles scènes, séquence, plans leur montrer ?
Faut-il ou non entrer dans le détail de la manière de fabriquer de l'image, du plan, de la scène ?
A partir de quel âge et cela est-il vraiment un buit à atteindre ?

Voilà les questions que je me pose.

1 - Le cinéma est un art dit "populaire", pour tous. Il faudrait leur montrer 100 films différents. Déjà, pour le BAC, il serait mieux d'étudier trois réalisateurs qui ont une filmographie aux genres différents plutôt que trois films, quitte à survoler la filmographie, on nous apprend aussi à critiquer un minimum par nous même.
2 - Si c'est au niveau scolaire, il faut montrer cela dans des sections cinéma audiovisuel et aussi des films historiques en histoire, des films en V.O.S.T en langues étrangères, etc... Mais cela deviendrait compliqué et le nombre d'heures de cours se verrait augmenté. C'est inimaginable je pense sauf si on ne gave les élèves que de films en guise de cours...
3 & 4 - Montrer le film en entier est déjà un bon début... Il faut aussi analyser par la suite (donc en cours d'audio) des séquences pour nous apprendre à le faire... Mais le faire avec une meilleure médothe que "on compte le nombre de temps que dure la scène et le nombre de plans..." Limite, on s'en fout de ça, il me semble.
5 - A partir de quel âge ? Il me semble que l'éducation se fait aussi par les parents et à notre époque, peu de familles ne possèdent pas de télévision ou ne vont pas en plus au cinéma au moins de temps à autre. Donc à partir déjà de plus de six ans, scolarité oblige. Mais pas trop tôt quand même... Disons au collège l'arrivait d'un club ou un autre comme ça. Pas forcément fermé à une classe de vingt-huit élèves. Il y avait un club comme ça dans le lycée où j'ai fait ma première seconde. Mes horaires n'allant pas avec ceux du club, je n'y suis allé qu'une fois et j'ai découvert Robert Mitchum dans la Nuit du chasseur. Un grand moment !

Mais, pour être contradictoire avec ma première version de recettes pour ouvrir une culture cinéma (je ne désire aucunement devenir un jour ministre de la culture ), je dirai ce que tu as déjà dit : ce n'est pas possible d'avoir une recette magique, ça dépend des goûts, de notre éducation, de notre milieu social, ... Je citerai le film d'Agnès Jaoui Le goût des autres... On ne se cultive pas tout seul et on ne pense pas seul. On aurait tous toujours des goûts et des couleurs différentes des autres.


J'étais en première le jour où j'ai vu du Eisenstein. C'était en cours d'audio, chaise pas confortable, télévision,... Beaucoup se sont ennuiés, se passaient des mots ou dormaient tout simplement... Personnellement, j'ai beaucoup aimé. Il s'agissait d'Octobre. J'aime aussi beaucoup Alexandre Nevski.
Personnellement, pour Godzilla, Armaggedon, Independance Day et Pearl Harbor, je n'aime rien. Les techniques grandioses sont, je trouve mal fait, rien ne tient debout pas même la réalisation. Pour moi on se trouve devant un film mauvais.

L'année dernière j'étais en cours d'anglais...c'était la fin de l'année et le prof avait décidé de nous passer un Hitchcock...et bien la pluspart des gens ne savaient même pas qui il était!!!Je trouve cela abérant!Le cinéma fait aussi parti de la culture!

Pourtant Hitchcock a fait de films qui,je pense, sont plutôt accessibles, intrigants etc...ce que fait Hitchcock c'est du bon film d'espionnage, à suspens ou même d'épouvante...Je ne pense pas que laisser les enfants voir la maison blanche exploser soit la meilleure solution pour leur faire apprécier le cinéma dans toute sa splendeur....