Pas seulement au cinéma muet noir et blanc d'ailleurs, beaucoup aussi aux films d'auteurs: pourtant la couleur et le son ne leur manque pas.Thierry a écrit :A cause de la télévision et des jeux vidéo, les très jeunes générations actuelles sont hermétiques je crois au cinéma muet en noir et blanc. Je voulais faire découvrir Chaplin à mon petit de 7 ans mais il n'accroche pas....dommage.
Thierry.
Il existe un petit livre d'Alain Bergala: L'hypothèse cinéma: il fut mandaté par le ministre de la culture de l'époque (2000, Jack Lang) pour trouver une manière de faire entrer la culture cinématographique à l'école.
Vous vous doutez (cf ma "présentation") que dans mon rôle d'instit', l'approche du cinéma ne sera pas négligé.
On peut regretter, par contre, le manque de formation en ce domaine.. Mais il y en a tellement à explorer et où creuser pour trouver une "méthode" qui donne le goût au cinéma, à la peinture, à la danse, à la musique, et même aux endives de la cantine (!!) : impossible d'être présent partout, bien sûr.
Toutefois, partageant ici pleinement l'avis d'Andrei Tarkovsky (Le temps scéllé) je crois que le cinéma constitue un espace premier et fondamental d'information (du documentaire à la rencontre d'une vie vécûe à laquelle, peu ou prou, on s'identifie), dans la mesure où cet art à la capacité d'entrer et de faire partager la vie d'autre chose, qui soufre, qui espère, ...., sans la moindre sensation de voyeurisme (l'existence de la compassion viendrait-elle de là ?).
Bref: un apprentissage plus légitime et fondamental que celui du goût des endives, du moins à mes yeux.
Pour les parents qui souhaitent donc faire entrer leur enfant au cinéma de Chaplin, pourquoi ne pas (en prétextant la "surprise") les amener au cinéma où passe un Chaplin bien choisit (Chaplin n'est pas que pour les enfants) ?
Si c'est déjà l'expérience menée et qu'elle a échoué, peut-être que regarder soi-même, comme négligemment, dans une pièce où l'enfant joue, puis s'approche pour en voir discrètement un (court) morceau est aussi une solution à son apprivoisement de ce cinéma-là.
Bien à vous,
Kiçkah.