Besson travaille certes à l'Américaine, mais mis à part les films qu'il a réalisés, qui se sont bien exportés, ce qu'il produit, c'est loin d'être le cas.pocosso a écrit :j'aime beaucoup cette idée, et c'est à mon avis ce qui nous fait défaut, en France. Aux US, ils savent vendre un film même s'il est nul, ils savent l'emballer d'une petite couche acidulée et d'un jolie papier qui brille...swoop a écrit :(...)tant qu'on exportera pas plus de films vers l'etranger on ne les rentabilisera pas...
Mais il y a une personne qui je pense est en train de tenter d'importer ce mode de travail : Luc Besson.
Je pense qu'il a beaucoup appris à travailler "à l'américaine", et aujourd'hui, il met en application.
Ils ont surtout une autre méthode de vente que nous : " tu veux Pirates des caraïbes !! ok !! pas de problème. A côté tu me prends ce film indépendant dont personne ne veut et ce réal has been qu'il faut remettre en selle." ... c'est souvent de la vente un peu "forcée" quoi

D'un autre côté, ce n'est pas tout de bien savoir vendre un film si tu cherches à vendre de la m...e ... si on a du mal aussi a exporté nos films, c'est qu'ils ne sont pas bons ou qu'ils sont hermétiques pour les autres cultures... et c'est le cas aussi pour nos séries. La série française la plus vendue dans le monde c'est "Sous le soleil". Je ne dirais pas que c'est du top qualité, mais tout le monde la comprend, techniquement c'est pas trop mal foutu et Saint tropez fait rêver à l'étranger... c'est cet aspect commercial dans la création de l'histoire que nous ne savons pas bien maîtriser. Et là j'en viens à la lettre de Klapisch que Swoop a mis sur le site.
Il réclame autant de moyens pour les films dits "culturels" que les films voulus par le grand public. Il voudrait que les deniers publics ne servent pas qu'à produire des Astérix... et je le comprends un peu... le public lambda, que je suis un peu, aime autant voir une grosse production française ou étrangère, genre les Bronzés, pour la France, mémoire dans la peau, pour les USA, que le dernier Woody Allen, pour les USA, ou le dernier Gaspard Noé ou Catherine Breillat pour la France. J'ai besoin des deux. Des fois j'ai envie de laisser mon cerveau à l'entrée de la salle de cinéma et d'autres, je préfère le laisser en éveil.
Par contre, là où je le rejoins moyennement, c'est sur le peu d'égard qu'il a face à l'industrie du cinéma. Pourtant il le sait mieux que nous. Le cinéma est une industrie... un commerce. Bah oui ! On met des millions dans un film. Les spectateurs paient assez cher leur place pour aller le voir. Ce sont des clients. Ils ont le droit au meilleur. Mais ils ont le droit aussi à la diversité. Ce qui est d'ailleurs son discours. Certains préfèrent le pop art, d'autres l'expressionnisme ou l'impressionnisme... à chacun ses goûts, essayons de respecter le goût des autres

Klapisch dit : "J'ai toujours pensé qu'on pouvait faire des films commerciaux en refusant de prendre les spectateurs pour des imbéciles." Je suis amplement d'accord avec lui. Maintenant faut voir quelle est sa définition de l'imbécillité. Est-il si élitiste que cela pour penser que "Pirates des Caraïbes", "Harry Potter" ou le dernier Eddie Murphy est de l'imbécillité ? Est-il si élitiste que cela pour préjuger du goût d'un certain public ou pour le snober malgré les millions d'entrées ?
Certes, on peut faire des films commerciaux sans prendre le public pour des imbéciles. Mais on peut également faire des films d'auteurs, culturels, sans emmerder le public avec une réalisation plate, une technique proche du zéro et une histoire inexistante.
Là, ce n'est pas une attaque directe à Klapisch. Je le respecte trop en tant que réalisateur. Ses films m'ont assez touché, plu ou ému pour le faire... que ce soit du "Péril jeune" aux "Poupées russes" en passant par "Chacun cherche son chat" ou "L'auberge espagnole" ou "un Air de famille". Sans parler de la carrière internationale qu’ils ont eue.
Ce qui est loin d’être le cas de la plus part des comédies « franco-françaises » qui inondent nos écrans et qui valent autant qu’un téléfilm bien moyen.
Mais là attention, moi aussi je commence à snober un certain cinéma qui remplit les salles
