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SFX
Publié : 31 juil. 2007, 21:52
par Virtualens
La prise de vue à haute vitesse s'appelle de l'ultra-cinéma.
La principale application concerne les effets spéciaux pyrotechniques sur maquettes.
En effet, une explosion miniature n'est pas réaliste, car la taille des flammes et leur vitesse de propagation dépend pour beaucoup du volume de matière combustible. Sur un petit volume, l'explosion est très brève et inexploitable à vitesse réelle.
En filmant à 1000 images par seconde l'explosion d'une maquette, et en diffusant à 24, 25 ou 30 images par seconde, on obtient une vitesse d'expansion pour les volumes gazeux (flammes ou fumées) conforme à ce que l'on observerait sur une explosion grandeur nature. Par ailleurs, on peut observer la dispersion des débris, ce qui serait impossible à vitesse normale en raison du flou de mouvement très important et du très faible nombre d'images (vitesse des débris très supérieure à la vitesse d'obturation).
En résumé, le ralentissement des phénomènes permet de faire ressentir la lourdeur des matériaux et l'ampleur de l'explosion à partir d'une maquette petite et légère. Dans ces conditions, un gramme de poudre noire et un dé à coudre d'essence permettront de simuler de manière crédible l'explosion d'une maison en allumettes !
Publié : 01 août 2007, 09:05
par Virtualens
La régularité de la cadence, était en effet un problème, tant à la prise de vue qu'à la projection.
Toutefois, les films muets étaient tournés le plus souvent à 16 images par seconde. C'est en effet la cadence minimale pour bénéficier d'une sensation de fluidité. En dessous de cette cadence, la persistance rétinienne est insuffisante pour combler les inter-images et l'image semble scintiller. Compte tenu du prix élevé de la pellicule, on essayait aussi de ne pas tourner trop vite ! Donc c'était aussi le meilleur compromis efficacité/coût pour l'époque.
Ceci n'était toutefois pas toujours respecté, et on tournait parfois à des vitesses inférieures, uniquement dans un souci d'économie !
L'effet d'accéléré constaté aujourd'hui en visionnant des films muets est essentiellement dû au fait que les projecteurs ou télécinémas modernes ne sont plus conçus pour lire l'ancien "standard" de 16 images par seconde, et lisent le film à 24 images par seconde.
Publié : 01 août 2007, 12:07
par Samoth
Merci pour toutes ces réponses!
Est-ce que le fait de filmer à une vitesse ou à une autre implique des dépenses d'argent supplémentaires? (Utilisation de pellicule spécifique qui coûterait plus cher? etc...)
Publié : 01 août 2007, 18:19
par Virtualens
A ma connaissance la pellicule utilisée est standard, mais en revanche les caméras capables de faire de l'ultra-cinéma sont des caméras spécifiques pour cet usage. Elles doivent en effet être capable de débiter un métrage de pellicule très important en quelques secondes.
Leur mécanique est assez complexe et fait entre autre appel à des roulements extrêmement fluides et à un volant d'inertie avec embrayage instantané, afin de ne pas utiliser pour rien de la pellicule lors de la montée en vitesse. Ainsi, l'embrayage ne colle que lorsque l'on déclenche la prise de vue. Une fois lancée, la totalité de la pellicule chargée est en général dévidée ! Un système amortisseur évite la rupture de la pellicule au démarrage.
Ces caméras sont rares et chères ! Ces sont généralement des fabrications spécifiques en exemplaire unique ou presque. Je n'ai pas pu trouver de plan ou d'image de ce type de mécanique. J'en ai vu une sur Youtube il y a quelques mois, mais je n'ai pas pu la retrouver.
Sur support pellicule, la limite de vitesse se situe vers les 1000 images par secondes en raison des limites imposées par l'inertie des pièces en mouvement et la résistance du film à la traction.
En revanche en vidéo, il existe des caméras à usage scientifique permettant d'aller bien au delà.
Un exemple :
http://www.fastvisiontechnologies.com/procimagefr.htm
Le top en caméras rapides à usage scientifique (6 688 images/s en plein format, jusqu'à 190 000 images/s):
http://www.photonlines.fr/video-rapide/ ... -v7.3.html
Une Caméra HD de qualité broadcast, pour les SFX :
http://www.photonlines.fr/video-rapide/ ... om-hd.html
Une autre caméra à usage scientifique, plus lente :
http://www.photonlines.fr/video-rapide/ ... -miro.html
Publié : 01 août 2007, 18:41
par Invité
Virtualens a écrit :
Sur support pellicule, la limite de vitesse se situe vers les 1000 images par secondes en raison des limites imposées par l'inertie des pièces en mouvement et la résistance du film à la traction.
En revanche en vidéo, il existe des caméras à usage scientifique permettant d'aller bien au delà.
Non, en 35 mm la firme Photosonics propose une caméra allant à une vitesse de 3 250 images/seconde.
Sinon mis à part les vitesses extrêmes, la plupart des caméras argentiques professionnelles ont des vitesses de défilement allant, en moyenne, de 1à50 images/seconde, dans la plupart des cas quartzée, et avec la possibilités de changer de vitesse pendant la prise de vue.
Publié : 01 août 2007, 18:48
par nicholas
Sans parler des coûts de pelicule:
@ 24ips en 35mm on utilise 27,4 mètres de pelicule/minute soit 1,5 mètres la seconde.
@ 1000ips on utilise près de 42 fois cette distance ce qui fait des bobines encombrantes et coûteuses.
sans parler de 3250ips, l'intérêt du tournage Direct to Disk a convaincu plus d'un dans l'industrie
Publié : 01 août 2007, 19:16
par Invité
nicholas a écrit :
sans parler de 3250ips, l'intérêt du tournage Direct to Disk a convaincu plus d'un dans l'industrie
A signaler quand même qu'il est très rare d'utiliser ces vitesses dans l'industrie du cinéma.
C'est surtout employé par les scientifiques.
