Forum Cinema - Cinéastes & Cinéma

Cela dit, c'est aussi négliger les possibilités qu'offrent les outils informatiques...

En 1986, il ne devait pas y avoir beaucoup de possibilitées pérennes ?

Ah? Tu fais du cinéma réaliste?

Pour référence: Electric Dreams, un nanard de 1984. A défaut d'avoir la technologie, on en rêvait...

Ah? Tu fais du cinéma réaliste?

Du cinéma "Plausible", comme c'est un Thriller, je n'ai pas envie que les gens décroche de l'intrigue pour ça. Comme c'est le point de départ, il faut que ce soit le plus cohérent/acceptable possible.

Pour référence: Electric Dreams

Tiens, je ne le connaissais pas celui-là, si j'en ai l'occasion, j'y jeterai un oeil...

Ben si les gens commencent à dire "ouais, mais dans les années 80..." , bref s'il n'accroche pas à l'histoire, ce ne sera pas à cause de la réalité historique des technologies mais parce que le film dans son ensemble est mauvais. Pour justifier une telle technologie, il suffit que visuellement tu aies des écrans qui fassent années 80 avec un encodage de cette époque, à savoir des lettres vertes hideuses sur fond noir, une pixellisation digne d'un Mondrian et des bruits d'imprimante dans le fond.

Lorsque Carpenter a réalisé The Thing, en 1982, il avait besoin d'une simulation informatique du virus qui était impossible à réaliser avec les technologies médicales de l'époque. Pourtant, cette séquence reste encore aujourd'hui parfaitement vraisemblable...

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur ce sujet (ça me donnes des idées de débat intéressant )

Pour tout dire, je ne peux écrire sur un sujet que je ne connais pas un minimum, et j'avoue que je n'arrive pas à me dire, mais comment en 2008 puis-je recevoir une information qui date de 1985 ?

La méthode du Notaire, me conviens parfaitement, ce qui caractérise un peu plus le personnage. Celà met en avant (1) sa détermination, (2) sa planification et (3) son niveau sociale.

Pour moi, je trouve que l'ordinateur serait probable de nos jours, mais que justement il serait interprété comme un Deus Ex Machina dans mon histoire, ce que je ne veux pas (et que je n'aime pas).

Tu sais, la réalité dépasse souvent la fiction. Il arrive fréquemment qu'on retrouve une enveloppe coincée entre deux caisses dans une poste et qu'on l'expédie entre un mois et vingt ans après son dépôt.

Quant à l'Internet, il existait déjà il y a vingt ans. Vu le niveau de réflexion du spectateur moyen, je doute qu'on seposeplus de questions que ça. On va au cinéma pour se divertir. Si on commence à s'intéresser à des détails techniques, c'est que le réalisateur a loupé le coche. Faut pas être trop perfectionniste non plus.

En même temps, tu as l'option notaire, donc tout va bien.

Il arrive fréquemment qu'on retrouve une enveloppe coincée entre deux caisses dans une poste et qu'on l'expédie entre un mois et vingt ans après son dépôt.

Je veux bien, mais on ne peut pas planifier sur du hasard !

Quant à l'Internet, il existait déjà il y a vingt ans. Vu le niveau de réflexion du spectateur moyen, je doute qu'on seposeplus de questions que ça. On va au cinéma pour se divertir. Si on commence à s'intéresser à des détails techniques, c'est que le réalisateur a loupé le coche. Faut pas être trop perfectionniste non plus.

Le lancement de l'internet public c'est 1995. Donc pas si vieux que cela ! Les jeunes ont tendance à croire que tout ce qu'ils utilisent à toujours existé, mais le temps passe très vite et il se passe plein de choses. Une de mes grand-mères (décédée à 104 ans), née en 1900 s'est éclairée à la bougie et au pétrole dans sa jeunesse a vu Buffalo Bill, vécu les débuts de l'automobile, connu les pionniers de l'aviation, vu la conquète de la lune et le début d'internet, même si elle ne surfait pas dessus !

Je trouve que sous estimer le spectateur est une grave erreur. C'est aussi mépriser ceux qui permettent au cinéma d'exister, et ce n'est pas bien.

Je pense au contraire qu'il faut être perfectionniste et donner le meilleur de soi en toutes circonstances. D'autant plus que le cinéma est un art. Celui qui à l'habitude de bâcler son travail ne parviendra pas à grand chose dans un univers où l'avis du consommateur décide de la vie ou de la mort commerciale de projets qui mettent quand même en jeu des budgets importants et font vivre des tas de gens, même pour les plus modestes. Un film est au final une oeuvre collective, et il ne faut surtout pas la saborder en amont par un mauvais scénario, car c'est sur lui que repose le tout. C'est la base. Donner le meilleur c'est un devoir et une responsabilité à tous les niveaux, dans un tel travail de collaboration.

Le soin du détail est important, et les erreurs techniques restent plus longtemps dans les esprits que l'histoire elle-même.

A titre d'exemple, j'ai vu le film "Il était une fois la révolution" une seule fois il y a environ 30 ans, et la seule image que j'en ai conservé est celle d'une mitralleuse allemande MG42 de la seconde guerre mondiale dans une bataille sensée se passer en 1913 ou 1914 en pleine révolution mexicaine...