Mes sources n'ont rien de fantaisistes : ce sont sont la Direction Générale des Impôts, L'URSSAF, l'AGESSA et la Maison des Artistes. J'ai échangé de nombreux courriers avec tous ces organismes, et toutes ces informations m'ont été certifiées. La seule exonération de la plupart des activités artistiques concerne la taxe professionnelles. Le régime des artistes auteurs, qu'ils dépendent de l'Agessa ou de la Maison des artistes me semble assez similaire et les graphistes ne sont pas soumis à un régime particulier.
Par ailleurs, la TVA en matière de droits d'auteur est au taux de 5,5%. Il n'est pas possible de bénéficier de ce taux sans être dûment déclaré en tant qu'auteur, et celà même si on est exonéré de TVA en raison du seuil non atteint, car le choix de la franchise en base de TVA doit exprimé sur le formulaire de création d'activité !
Concernant le précompte de charges et cotisations sociales effectuées par les clients : pour satisfaire au système du précompte il faut être enregistré en tant qu'artiste auteur auprès de la maison des artistes ou de l'Agessa qui exigent pour l'enregistrement un numéro de Siret et donc par voie de conséquence une création d'entreprise !
Les droits d'auteur sont percevable par n'importe quel quidam, sans déclaration. Cette perception est compatible avec tout statut, y compris celui de retraité, de fonctionnaire ou de chômeur à partir du moment où les prélèvements obligatoires sont versés par un tiers (ce qui est est la plupart du temps le cas). C'est encore une fois dans le CGI, noir sur blanc. Et le tout est déclarable en Traitements et Salaires dans la rubrique adéquate de la déclaration de revenus 2042 que tout le monde connaît. Sinon, si les DA ne sont pas versés par le tiers, ils deviennent en effet des BNC (bien qu'en réalité les droits d'auteur sont toujours des BNC mais qui deviennent des TS dans le cas prévu par le CGI)
Je t'invite à relire attentivement tes déclarations de revenu :
- Tu constateras qu'en 2004, le formulaire s'appelait en effet 2042 et comportait au dessus de la case AJ la mention "Indiquez ici vos seuls revenus d'activité : salaires,droits d'auteur, avantages en nature et indemnités journalières".
- Depuis 2005, le formulaire en vigueur s'appelle 2042K. Au regard de la case AJ, il est maintenant écrit : "Total des revenus d'activité que nous connaissons - Si inexact, total de vos revenus d'activité."
"Total des revenus d'activité que nous connaissons" semble bien indiquer que l'activité doit être déclarée pour pouvoir déclarer les revenus s'y rapportant. De plus, on constate qu'Il n'est plus fait mention des droits d'auteur, car ceux ci doivent être portés sur la déclaration complémentaire 2042 C, dans la section E : Revenus non commerciaux professionnels ou non commerciaux non professionnels. Toutefois, le cas des revenus non commerciaux non professionnels ne me semble pas applicable à la composition musicale, puisque c'est bien une prestation "sur mesure" vis à vis d'un client.
Pour ce qui m'a été dit par les impôts, la différence entre professionnel et non professionnel est basée sur le critère d'activité : si on exerce une activité on est professionnel, si on retire un revenu passif , par exemple de la location d'un bien personnel, on est non professionnel (sauf si on achète des appartements exprès pour les louer). Or, la composition musicale à la demande est une activité professionnelle, qu'elle soit exercée très rarement ou pas.
De source INSEE :
Le code d'activité NAF est 90.03B, classé dans "autres activités artistiques"
Celà comprend :
- les activités des écrivains indépendants, pour tous les sujets, y compris la fiction, les ouvrages techniques, etc.
- les activités des compositeurs de musique
- les activités des journalistes indépendants
Concernant le statut d'autoentrepreneur, il n'est pas ouvert aux activités à caractère artistique :
http://www.autoentrepreneurs.com/activitesexclues.html
J'aimerais bien voir la fameuse circulaire des impôts, car mon contrôleur m'a encore affirmé juste avant noël qu'il n'existait aucune mesure de dérogation.