Date de sortie : Juin 2010
Avec : Mélissa Ranwez, Chloé Meute
Scénario : Patrick Munezero
Musique originale : 7Grammz, Tomba, Karen O and the kids
Montage : Patrick Munezero
Genre : Drame, psychédélique.
Durée : 7 minutes
Production : Auto-produit
Synopsis:
Film :À travers des hallucinations dues à la prise récurrente de drogues, la jeune fille fait un voyage dans un labyrinthe dont elle ne parvient pas à sortir. L'issue, impossible à prendre, est représentée par les différents plans la montrant préparer sa cocaïne. C'est un rappel de l'impuissance dont elle est l'objet. Soumise à des gestes, soumise à des habitudes de consommation, soumise à une torture d'elle même qui lui est, paradoxalement, vitale. Pour être sein dans leurs corps, certaines personnes sont dans l'obligation de se faire du mal, au détriment de leur santé physique et mentale.
Ce fait de vie rejoint d'autres sujets se trouvant dans le film, à commencer par l'éolienne.
En effet, cette grande hélice a pour but de générer de l'électricité pour un certain nombre de personnes. Le point commun avec la cocaïne est évident : l'énergie. Une force dont ne peut pas se passer l'homme, puisqu'il s'agit de l'essence le faisant avancer. Cependant, une différence peut également être faite entre l'éolienne et la drogue. Si cette dernière est particulièrement néfaste, la source d'énergie donnée par le vent est, quant à elle, totalement seine. Ce qui rejoint un autre thème, celui de la nature.
En parcourant la forêt et ses nombreux arbres, on ne peut qu'être apaisé. Un sentiment de sérénité, de tranquillité et de sécurité nous envahit par magie. La drogue peut permettre la montée de ces deux premières marches vers le bonheur, mais est loin de fournir une parfaite protection. Car même si on peut ressentir de la sécurité, c'est loin d'être le cas dans la mesure où on offre la clé de son âme et de son corps à une force qu'on ne contrôle en rien. En nous débarrassant de cette clé, on perd celle qui nous permettrait de sortir du labyrinthe.
De plus, la nature permet également la naissance ou la renaissance du vrai bonheur. Un bonheur innocent dont on est entièrement le propriétaire lors de notre enfance, mais qui s'évapore au fil des années. Dans le court-métrage, l'apparition d'une balançoire dans une hallucination est là pour rappeler ce que peut être un plaisir enfantin et jouissif. Tout le reste de notre vie consiste à récupérer cette magnifique chose qu'on a perdu : l'innocence.
Une partie de la population, en particulier chez les jeunes adultes venant de perdre ce bonheur, tombe dans la drogue pour rééprouver des sensations nouvelles. Mais tout cela n'est qu'illusion, et ce mensonge mortel ne dure que très peu de temps alors que nous sommes à la recherche d'un bonheur perpétuel et éternel. À court de solutions, nous consommons encore et encore, jusqu'à se perdre complètement. Le fait de s'être égaré et ne pas savoir où aller fait d'ailleurs sans doute parti de l'enfance. En effet, l'inconnu est une des caractéristiques potentielle de l'innocence pure. L'homme ne veut pas s'avouer vaincu dans le sauvetage de son enfance, mais en réalité, il n'y a même pas de duel. On doit se résoudre à ne pas revivre cette partie de notre vie, mais plutôt à chercher d'autres moyens de trouver un bonheur simple et sein. Cela peut être à travers l'immersion dans la nature, la découverte de soi, et la tranquillité d'âme, qui n'est pas possible lorsqu'on est perdu.
Mais la société évolue, l'urbanisation progresse de jour en jour, de pays en pays, et il devient difficile de se confondre avec l'idée même de la nature. Certains partent vers la quête de la vérité, du bonheur à travers la nature, comme dans Into The Wild. La conclusion de ce film est que le bonheur n'est réel que si il est partagé. Il s'agit là d'une formidable piste dans cette quête, mais l'individualisme évolue aussi rapidement que la société. Dans Cherche Toujours, l'image accélérée de la route à l'intérieur de la ville donne l'impression voulue, qui est de faire en sorte de se sentir comme enfermer dans un labyrinthe et en même temps représente cette société où tout évolue, où l'on se fait embarquer sans savoir si c'est bien pour nous ou non, où l'homme est trop égocentrique pour pouvoir observer, aider et aimer les gens se trouvant sur le côté. On ne se soucie donc que de son propre bonheur, parfois au détriment de celui des autres...Ici, personne ne vient à son aide, la jeune fille est terriblement seule, enfermée dans cette prison enfantine aux barreaux de cocaïne.
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Bonus :
- Tournage réalisé en 1 jours, Dans le hainaut en Belgique: saint-ghislain, Dour, Thulin, Binche et le bois de Stambruges à la mer de sable.
- le thème donné était " Labyrinthe"