Je me permet d'apporter une contribution à ce message adréssé à un autre
Mais je vais passablement répondre à côté: je n'ai aucune idée de la recette pour obtenir l'effet voulu.
Par contre si l'on vise une fatigue
réelle du spectateur (et non un effet de surprise qui survient après à la mise en veille de sa vigilance) alors il faut le fatiguer
réellement.
Fatiguer un spectateur, c'est un peu comme polir une pierre: cela prend du temps. Autrement dit, il faut un contenu, quelque chose qui se passe.
S'il ne s'écoule que du temps, devant un plan fixe ou peu d'action est-ce qu'on aura pas l'effet voulu ? Peut-être mais cela pourrait aussi être la marque d'un film ... peu passionnant...
Si on fait de l'expérimental pur, oui: mais à ce niveau est-ce encore du cinéma ?
Je vois plutôt ce genre d'expérience comme ... un travail de la matière, comme on peut travailler sur du son, donc autre chose que du cinéma.
L'évaporation de l'homme de Shohei Imamura, est une histoire assez complexe (surtout en VO sous-titrée: ca finit par aller un peu vite: ça fatigue !!) qui emmèle pas mal de personnages. Je ne doute pas un instant que ce soit un tant soi peu volontaire: il utilise d'ailleurs un évènement un peu particulier pour "réveiller" son spectateur !
Je le conseille vivement, même s'il prend le contre-pied de ce que je disais plus haut
