Animation en Volume ( marionnette )
3mn40
Film de fin d'études
Numérique
ICI
Ce projet traite du traumatisme psychologique des victimes après une agression sexuelle et montre comment l’Amour peut aider à surmonter cette épreuve à travers l’exemple d’un couple. Le film, assez difficile, s’adresse de préférences aux adolescents et aux adultes.
Sur une chanson de Linda Lemay
On m'a fait la haine de Florentine Grelier
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On m'a fait la haine de Florentine Grelier
Dernière modification par katchoo le 28 janv. 2008, 22:39, modifié 1 fois.
Ton devoir est de ne jamais te consumer dans le sacrifice. Ton devoir réel est de sauver ton rêve.
- Thierry
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Merci
Je ne pensais pas avoir tant de succès sur un forum de cinéma, ça me fait vraiment vraiment plaisir ( pis c'est mon premier film donc je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre... ). Je vous poste de suite ma note d'intention où j'explique mon travail sur la symbolique, comme le dit très bien Thierry
Ce projet traite du traumatisme psychologique des victimes après une agression sexuelle et montre comment l’Amour peut aider à surmonter cette épreuve à travers l’exemple d’un couple. Il s'appuie pour cela sur la chanson On m'a fait la haine de Linda Lemay. J’ai choisi ce thème car je me suis sentie concernée en tant que femme par ces actes qui sont encore très nombreux en France et qui restent malheureusement universels. De plus il existe peu de films abordant les problèmes de l’après agression et la technique de l'animation me permet de donner un nouvel éclairage au sujet. Le film, assez difficile, s’adresse de préférences aux adolescents et aux adultes.
Le sujet étant vaste et délicat, le choix d’utiliser un support extérieur sur lequel le film peut ensuite se baser m'a permis de canaliser mes idées, de limiter les risques inhérents au thème et donne ainsi d’autant plus de force au propos. La chanson de Linda Lemay correspond tout à fait au message que je tiens à faire passer. C’est une sorte de monologue intérieur, qui s’adresse à un être aimé et qui décrit parfaitement l’état d’esprit d’une victime après une agression ( différents sentiments y sont présents comme la honte, la colère, la culpabilité etc… ). Elle met le spectateur en situation tout en laissant une assez grande liberté d’interprétation sur le plan visuel.
Le film met en scène une histoire autour des paroles de la chanson et insiste visuellement sur le combat intérieur que se livre le personnage principal. La victime, une jeune femme, est représentée sous les traits symboliques d’une poupée cassée, avec une volonté d’universalité dans le ressenti. Comme j’ai envisagé le sujet par son aspect essentiellement psychologique, j’ai voulu montrer l’image que mon personnage avait de lui-même, comment elle envisageait son propre corps après ce traumatisme. La technique de l’Animation en volume permet un véritable travail sur cette question du corps. Pour traduire au mieux cette idée je me suis inspirée de plusieurs artistes ayant travaillé sur le corps meurtri et torturé ( ex Schiele ) puis je me suis orientée sur les travaux de Hans Bellmer. Ses montages de poupées représentent l’innocence perdue, ces corps monstrueux mettent en avant la femme objet de désir. Ainsi le corps de ma marionette est un assemblage de morceaux de poupées cassées et d’éléments de rebus, de férailles ( référence à Tinguely ). Alors que son corps montre de la souffrance, sa tête au contraire est vide de toute expression, c’est une tête de poupée molle, figée, à la bouche cousue. L’esthétique de ce personnage et l’ambiance qui en découle se rapprochent du travail des frères QUAY sur le court-métrage Streets of Crocodile.
Le lieu de l’action se devait d’être intime et cohérent avec une narration. La salle de bain est un endroit clos avec un fort rapport au corps et où l’on se retrouve souvent seul face à soi-même. Lieu psychologique, la salle de bain devient l’univers de la victime et donc le reflet de ses angoisses. C’est un espace dépouillé, nu lui aussi, en lumière froide. Ce décor et son mobilier sont sujets a des déformations, théâtre des émotions de la Femme-poupée. Ainsi la baignoire devient cercueil, les murs s’allongent, le carrelage fait figure de barreaux de prison, des ombres apparaissent…
Le personnage est enfermé dans son monde et a du mal à en sortir. Pourtant l’Espoir est présent, figuré par l’homme, le petit ami, qui se trouve derrière la porte, dans la chambre. Cette porte, entrouverte, laisse passer une lumière chaude et vibrante, symbole de l’Amour qui sauve et qui répare. Rejeté plusieurs fois par la jeune femme, il finira par entrer dans la salle de bain qui sera envahie de lumière chaude. Grâce à lui la victime reprendra forme humaine, elle acceptera de nouveau son corps. Il a un rôle très important puisque c’est de lui que jaillit le message d’Espoir du court-métrage, à savoir que les victimes peuvent s’en sortir, reprendre goût à la vie grâce à l’Amour.

Je ne pensais pas avoir tant de succès sur un forum de cinéma, ça me fait vraiment vraiment plaisir ( pis c'est mon premier film donc je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre... ). Je vous poste de suite ma note d'intention où j'explique mon travail sur la symbolique, comme le dit très bien Thierry

Ce projet traite du traumatisme psychologique des victimes après une agression sexuelle et montre comment l’Amour peut aider à surmonter cette épreuve à travers l’exemple d’un couple. Il s'appuie pour cela sur la chanson On m'a fait la haine de Linda Lemay. J’ai choisi ce thème car je me suis sentie concernée en tant que femme par ces actes qui sont encore très nombreux en France et qui restent malheureusement universels. De plus il existe peu de films abordant les problèmes de l’après agression et la technique de l'animation me permet de donner un nouvel éclairage au sujet. Le film, assez difficile, s’adresse de préférences aux adolescents et aux adultes.
Le sujet étant vaste et délicat, le choix d’utiliser un support extérieur sur lequel le film peut ensuite se baser m'a permis de canaliser mes idées, de limiter les risques inhérents au thème et donne ainsi d’autant plus de force au propos. La chanson de Linda Lemay correspond tout à fait au message que je tiens à faire passer. C’est une sorte de monologue intérieur, qui s’adresse à un être aimé et qui décrit parfaitement l’état d’esprit d’une victime après une agression ( différents sentiments y sont présents comme la honte, la colère, la culpabilité etc… ). Elle met le spectateur en situation tout en laissant une assez grande liberté d’interprétation sur le plan visuel.
Le film met en scène une histoire autour des paroles de la chanson et insiste visuellement sur le combat intérieur que se livre le personnage principal. La victime, une jeune femme, est représentée sous les traits symboliques d’une poupée cassée, avec une volonté d’universalité dans le ressenti. Comme j’ai envisagé le sujet par son aspect essentiellement psychologique, j’ai voulu montrer l’image que mon personnage avait de lui-même, comment elle envisageait son propre corps après ce traumatisme. La technique de l’Animation en volume permet un véritable travail sur cette question du corps. Pour traduire au mieux cette idée je me suis inspirée de plusieurs artistes ayant travaillé sur le corps meurtri et torturé ( ex Schiele ) puis je me suis orientée sur les travaux de Hans Bellmer. Ses montages de poupées représentent l’innocence perdue, ces corps monstrueux mettent en avant la femme objet de désir. Ainsi le corps de ma marionette est un assemblage de morceaux de poupées cassées et d’éléments de rebus, de férailles ( référence à Tinguely ). Alors que son corps montre de la souffrance, sa tête au contraire est vide de toute expression, c’est une tête de poupée molle, figée, à la bouche cousue. L’esthétique de ce personnage et l’ambiance qui en découle se rapprochent du travail des frères QUAY sur le court-métrage Streets of Crocodile.
Le lieu de l’action se devait d’être intime et cohérent avec une narration. La salle de bain est un endroit clos avec un fort rapport au corps et où l’on se retrouve souvent seul face à soi-même. Lieu psychologique, la salle de bain devient l’univers de la victime et donc le reflet de ses angoisses. C’est un espace dépouillé, nu lui aussi, en lumière froide. Ce décor et son mobilier sont sujets a des déformations, théâtre des émotions de la Femme-poupée. Ainsi la baignoire devient cercueil, les murs s’allongent, le carrelage fait figure de barreaux de prison, des ombres apparaissent…
Le personnage est enfermé dans son monde et a du mal à en sortir. Pourtant l’Espoir est présent, figuré par l’homme, le petit ami, qui se trouve derrière la porte, dans la chambre. Cette porte, entrouverte, laisse passer une lumière chaude et vibrante, symbole de l’Amour qui sauve et qui répare. Rejeté plusieurs fois par la jeune femme, il finira par entrer dans la salle de bain qui sera envahie de lumière chaude. Grâce à lui la victime reprendra forme humaine, elle acceptera de nouveau son corps. Il a un rôle très important puisque c’est de lui que jaillit le message d’Espoir du court-métrage, à savoir que les victimes peuvent s’en sortir, reprendre goût à la vie grâce à l’Amour.
Ton devoir est de ne jamais te consumer dans le sacrifice. Ton devoir réel est de sauver ton rêve.
- Smach34
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Bravo , bravo, bravo et encore bravo....
JE suis un grand fan d'animation et je dois dire que tes choix sont excellents.
Comme a dis Thierry, une excellente métaphore et une très bonne mise en scène.
Il mériterai d'être projeté dans beaucoup d'endroit... Tu serais sûrement récompense
JE suis un grand fan d'animation et je dois dire que tes choix sont excellents.
Comme a dis Thierry, une excellente métaphore et une très bonne mise en scène.
Il mériterai d'être projeté dans beaucoup d'endroit... Tu serais sûrement récompense
« Si tu n’obtiens pas ce que tu veux avec de l’argent, tu peux l’obtenir avec beaucoup d’argent ! »
Réseau Cinéastes - Sud.

- karl
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C'est exactement ce à quoi je pensais !Smach34 a écrit :Bravo , bravo, bravo et encore bravo....
Il mériterait d'être projeté dans beaucoup d'endroit... Tu serais sûrement récompensée
Ton film mérite un bel avenir (et toi aussi du coup

A quand le prochain ? J'en redemande moi...

Karl
PS : tout le monde DOIT voir ce court, absolument !
PPS : j'aime pas trop ton avatar par contre, j'avoue qu'il me fait un peu peur
