Captan Bebop a écrit :Alors pour répondre, grosso modo, sur l'investissement, tout dépend du périmètre. Je suppose que l'immobilier est déjà acquis et qu'il s'agit d'équipements type éclairages / fonds verts ... ?
Pour être plus précis il faudrait avoir la surface du studio. Il est possible d'avoir des solutions économiques en bricolant un peu. Restera le prix du tissu pour les fonds. Pour l'éclairage, le prix des kits peut varier, pour info un bon panneau de LED coûte dans les 500, un projo halogène 1000W dans les 300 ... tout dépend des besoins après.
Est-il prévu d'investir dans des micros, caméras, rails, chariots ou autre

Bonjour à vous. Je me rends compte que j'ai mal formulé mon idée. Je peux vous l'expliquer d'une manière différente en prenant un exemple concret qui vous donnera, je pense, un aperçu plus parlant de ma vision.
On voit de plus en plus de professions libérales, ou de prestataires de services, qui optent pour la colocation de leur lieu de travail. Ils partagent des fournitures de bureau, du matériel, un secrétariat, un comptable, ou des fournisseurs. Ils ne sont pas associés, ne partagent pas leurs clientèles, mais travail dans le même secteur d'activité et peuvent collaborer.
En gardant à l'esprit qu'il s'agit de professionnels indépendants et déclarés comme tel. Soit ils travaillent déjà et veulent se diversifier, soit ils démarrent leurs activités, soit ils sont amateurs et ont acquis suffisamment de compétences et veulent devenir professionnels. Ils disposent d'un fonds de roulement pour leur trésorerie, mais ils leur manquent un lieu, du matériel et une filière commerciale.
Je propose un hébergement à titre gratuit dans la banlieue résidentielle de Nancy, une mise à disposition de matériels et un partage de charges de fonctionnement. Il s'agit bien de partager une adresse postale, mais en aucun cas une adresse fiscale (ce qui serait illégal dans mon cas). Ce que je mets en commun, ce sont les moyens pour développer une activité artisanale le plus confortablement, dans un environnement le plus sécurisé possible.
D'où l'idée de créer une association, qui me semble le statut le plus souple, simple à gérer et le moins onéreux. Comme je suis locataire, je n'ai pas le droit de sous-louer (d'où l'hébergement à titre gratuit). En revanche j'ai le droit d'inviter qui je veux à mon domicile personnel, puisque le matériel restera ma propriété. Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté possible, mon domicile ne sera pas le siège social de l'association, qui sera domiciliée sur le web. Il s'agit donc d'un particulier, fondateur d'une association web, gérée soit à son domicile, soit mise en pension chez un webmaster. Le matériel et les installations ne pouvant pas être considérés, par l'administration, comme professionnels, ils ne pourront donc pas faire l'objet d'une rémunération quelconque. On est bien dans le cadre d'une association sans but lucratif qui interdit aux dirigeants tout intéressement personnel.
Comme toute association bien gérée, les adhérents s'engagent à partager les frais de fonctionnement en s'acquittant de leurs cotisations. Cela comprend la gestion du site web et les abonnements rattachés, les frais de promotions, ainsi que toute l'activité courante de l'association. Comme la loi lui autorise, l'association pourra participer à 4 manifestations commerciales par an (salons, festivals, etc...). Enfin l'association ne fera pas d'excédents et tous les frais devront être couverts à la fin de chaque exercice comptable (j'y veillerai personnellement). Bien sûr il ne sera pas interdit aux adhérents d'apporter leurs contributions, comme les croissants du matin, par exemple, ou du petit matériel, service de covoiturage, enfin toutes les petites choses qui entretiennent la convivialité. Voilà pour la structure.
Comme je dois acheter moi-même le matériel, je pense que le mieux est de m'en remettre aux professionnels intéressés par mon idée. Ils savent exactement de quoi ils ont besoins et connaissent les prix, aussi bien pour le matériel que pour (très important) le service après-vente.
Il s'agit d'acquérir : 1 poste graphisme 3 D. 1 poste traitement vidéo, équipé pour la capture de mouvements en studio (temps réel). 1 poste traitement du son, équipé d'un enregistrement de voix. Je prévois 1 volume externe de sauvegarde de fichiers. Les logiciels d'application pour chaque procédé. 1 poste écriture de scénarios équipé pour 4 personnes.
Comme vous pouvez le constater, au démarrage, l'association ne pourra accueillir qu'un maximum de 7 personnes en même temps. Aussi en cas d'un nombre d'utilisateurs supérieurs, il serait possible de s'entendre pour mettre en place un planning d'occupation, ou un système de réservation, ou autre. Si tout fonctionne bien et que l'expérience est menée à terme, l'association pourra voler de ses propres ailes. C'est-à-dire, trouver un local, acheter son propre matériel, développer ses activités. L'expérience devra durée, à mon avis, 5 ans. Passé ce délai, si l'objectif n'est pas atteint, l'association sera purement et simplement dissoute.
L'objectif.
Il part d'un constat que j'aie tenté d'expliquer maladroitement dans mes interventions précédentes et je vous prie de m'en excuser. Je vais tenter d'être plus claire et plus concise (là je vais avoir du mal).
Le cinéma est une industrie commerciale de taille mondiale, proposant sur le marché des produits culturels et de divertissements de grandes diffusions.
L'industrie européenne s'entend avec son principal concurrent américain pour une concurrence libre est non faussée. Cela veut dire en terme courant, qu'elles ont décidé d'un commun accord qu'elles ne se feront jamais concurrence. Ainsi l'industrie française se refuse à tourner tout scénario allant à l'encontre de ses accords transfrontaliers. Ce qui exclut la science-fiction, le fantastique, l'horreur, l'aventure catastrophe non comique.
L'industrie a ses propres méthodes de calibrage, ainsi la méthode Vogler (tant promue par un Astier conquis), est une méthode de formatage de produits industriels. Quand Danone sort des pots de yaourts, ils ont tous la même taille, sinon ils ne passeraient pas dans les chaînes de conditionnement. Le discours que l'on met autour, c'est du marketing.
Voilà pour le constat général. Ce que j'en pense en particulier :
J'affirme que la « nouvelle vague » a tué le scénariste ! Il ne faut pas oublier que les cinéastes à l'origine de ce mouvement (non suivi par d'autres pays), n'étaient absolument pas des professionnels du cinéma, mais des journalistes critiques de cinéma qui se sont lancés un défi de tourner des films sans scénario. D'ailleurs Godard avoue, dans une interview, qu'il ne fallait pas chercher un sens à ses films parce qu'ils n'en avaient aucun. Pour Truffaut le cinéma se résumait à prendre un personnage ordinaire pour lui faire vivre une histoire extraordinaire (et pour les dialogues, on improvise). Le cinéma français, catalogué comme cinéma d'auteur à messages intellos a énormément de mal à s'en remettre aujourd'hui.
Afin de redonner au scénariste sa véritable place, mais surtout par la prise de conscience des industriels du retard considérable qu'ils avaient pris ses 3 dernières décennies, l'état reconnaît aujourd'hui le diplôme de scénariste, lui donnant un statut professionnel.
Pour autant, les vilaines habitudes des producteurs n'ont guère changé. Les indépendants qui arrivent à vivre de leur travail, sont sous-traitants de l'industrie et doivent répondre à leurs cahiers des charges. De fait, on ne peut pas dire qu'ils soient totalement indépendants. Par ailleurs ils subissent une concurrence dont ils ne peuvent pas mesurer les contraintes. Le statut professionnel de scénariste diplômé est donc, en réalité, indéterminé. Suivant le contrat, il peut être indépendant, auteur, salarié, technicien, intermittent du spectacle, journaliste, publicitaire, écrivain, réalisateur, voire, amateur, ou bénévole. Mais dans aucun cas il est artisan ou prestataire de service ?
Cette anarchie de statuts maintient le scénariste dans une incertitude de revenus et une précarité sociale. Il faut bien admettre que le diplôme de scénariste n'a, pour l'instant, pas de réelle valeur auprès de ceux qui le paie.
Il y a quand même quelque chose d'extraordinaire dans le cinéma français. D'un côté c'est un travail collectif (que je traduis par industriel, sinon on est dans l'artisanat), mais pas pour le scénariste, qui lui travail seul. Comme un romancier, il doit être capable d'écrire la totalité d'un scénario à partir d'une idée personnelle, mais qui plaît aux producteurs. Déjà son idée n'est plus tout à fait personnelle. Je me demande comment les scénaristes peuvent-ils accepter de telles conditions de travail ? D'ailleurs, à titre personnel, je ne suis pas convaincue de l'efficacité d'écrire un scénario tout seul. J'y verrai même 4 spécialités distinctes : la séquence, les dialogues, l'action et le caractère des personnages. Cela suppose 4 scénaristes spécialisés pour un scénario. Et là effectivement on est dans un travail collectif.
Alors l'idée est de réunir 4 spécialistes du scénario pour écrire selon leurs idées dans le genre qu'ils affectionnent, ou pour lequel ils ont le plus de connaissances, à leur rythme, sans directive extérieure. Ils sont indépendants, ne sont pas associés et peuvent travailler sur d'autres projets extérieurs ou se mettre d'accord sur des collaborations. Contrairement aux pratiques traditionnelles, ils ne vendent pas leur travail à des professionnels, mais directement à leur public. Exactement comme le fait un artisan ou un prestataire de service. Ils calculent leurs charges, déterminent leurs barèmes et fixent leurs tarifs. Mais bien entendu ils peuvent aussi utiliser le circuit habituel s'ils trouvent des financements. On est bien dans une expérience différente d'une auto-production.
Les scénarios sortis de l'atelier seront mis en image par les techniciens (qui exercent dans les mêmes conditions que les scénaristes). Dans ce cas, le terme de post-production n'est pas adéquat, puisqu'il s'agira de réalisations. Soit en film d'animation, soit au moyen du traitement vidéo. Les voix de doublage, en français et en anglais, pourront être les nôtres ou celles de proches ou de bénévoles, ainsi que les sujets servant à la capture faciale, puisque tout sera retravaillé complètement dans le traitement, de sorte que le spectateur ne puisse pas se rendre compte que les personnages ne sont pas réels.
L'association se chargera de la promotion sur son site de VOD bilingue et par l'abonnement sur d'autres plates-formes similaires. Si elle en a les moyens, elle pourra également proposer un support DVD auprès d'un éditeur. La double version français-anglais facilitera l'exportation afin d'accroître les ventes.
Voilà. J'espère ne pas avoir été trop longue à répondre. J'attends avec beaucoup d'attention vos suggestions, avis, critiques, propositions, questions,......