Chopper

[chopper]

Bonjour à toutes et à tous !

Je vais profiter de cette rubrique pour vous parler un peu de moi (promis ! après ça je ne m’intéresse qu’à vous ! )

Pour commencer, je vais dévoiler mon vrai nom :
Nicolas !
Ben… oui, c’est moins original que Chopper, mais j’aime bien ce personnage. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous conseille vivement de lire One piece ! Ou tout du moins le volume 16… Rien à voir avec le cinéma, mais je trouve ce personnage unique et vraiment attachant. (Attention ! Risque élevé d’addiction !!! Je vous aurais prévenus…. )

Passons aux choses sérieuses :

Moi, mon œuvre, le cinéma…. Heu pardon… c’est plutôt comme ça :

LE CINÉMA, SON ŒUVRE… et moi…


Donc, Je m’appelle Nicolas, j’ai 25 ans, j’habite entre Genève et Paris, et je suis scénariste / réalisateur… J’ai créé avec quatre autres personnes une petite boîte de production basée a Genève : http://www.lbmproductions.net et l’essentiel de mon travail actuel consiste à réaliser des clips, des pubs, reportages et autres petits films.
Néanmoins je ne délaisse pas la fiction pour autant !
J’ai réalisé quelques courts métrages et participé à d’autres, le but final étant de pouvoir réaliser des longs métrages.
Sinon j’ai un peu touché a tout, (je suis une vrai calamité en tant que chef op’ et un boulet en tant que preneur de son ) mais je me débrouille plutôt bien dans le montage (si vous avez l’occasion de voir le clip «Wake Up » de Lole c’est moi qui l’ai monté et étalonné sur Première ^^ trop la classe ! )

Vous me direz que preneur de son et chef op’ sont des métiers a part entière, mais laissez moi me justifier en vous présentant un extrait de mon carnet « erreurs a éviter la prochaine fois » :

-Ne pas oublier les pinces a linges pour fixer les cto et ctb
-Prévoir des rallonges
-En BOIS les pinces a linges
-Un bras magique ne supporte pas le poids d’une diva-flow…
-Régler le volume du casque AVANT les décibels des micros
-Un hypercardioide est très fragile !
-Un LTM 1Kw ne suffit en aucun cas à éclairer une rue…. SURTOUT quand il fait grand jour…
…et j’en passe….

J’exagère un poil, mais c’est pas loin de la vérité pour la lumière

Pour les films, je ne peux pas dire que j’ai un réalisateur préféré ou un penchant pour un genre spécifique de film, à mon avis, tout est bon à prendre dans un film, ça serait dommage de louper un film dont le scénario est « mauvais » ou plutôt, mal exploité (je n’aime pas dire du mal d’un travail qui a demandé beaucoup d’investissement et dont on ne connait finalement pas ou peu les conditions de sa réalisation) Alors que le travail du chef op’ ou des comédiens est excellent par exemple.

Après tout, on ne peut pas exiger d’un film qu’il soit parfait…

Pour moi, le cinéma est avant tout du rêve, que le film ait été maladroitement réalisé, qu’il ait bénéficié d’un budget faramineux, qu’il soit purement divertissant ou impliqué, ce sont tous des aventures humaines qui, partis d’une idée, ont essayé de la faire partager à d’autres.

Ensuite on aime ou on n'aime pas….

Bon, je vais essayer de satisfaire votre curiosité (pour ceux qui n’ont pas encore décroché ) avec quelques films que j’ai apprécié :

Pirates des Caraïbes 1+2, de Verbinski (J’adore Disneyland, j’adore l’attraction, j’adore Johnny Depp, j’adore les pirates… C’est donc avec la plus grande des non-objectivités que j’adore ce film !:mrgreen:)


Avalon, de Oshii (pour l’idée, la réa, et une photographie de fou)

Princesse Mononoké, de Miyazaki (Ok c’est de l’animation, mais l’idée que personne n’est vraiment méchant dans le fond me plaît)

Furyo, de Oshima (encore un Japonais )
sobre mais efficace, j’adore)

Duel, de Spielberg (un personnage, une voiture et un camion… Comme quoi il en faut peu pour faire un film haletant et bougrement bien mis en scène…..J’en suis jaloux )

Ju-On, de Shimizu (Vous pouvez dire ce que vous voulez, j’ai vraiment eu les boules moi ! )

Le bon, la brute et le truand, de Leone (Pourquoi ? Parce que Sergio Leone….)

Alien 3, de Fincher (Une réa et une photographie magnifique)

Je vais arrêter de flooder, même si je voudrais en mettre encore 100


Voilà, comme ça vous me connaissez un peu mieux !

Merci.

[karl]

Salut et bienvenu à toi ici !

Quelle présentation ! Je pense que tu as le record de la présentation la plus longue et la plus complète, bravo !
Le seul souci, c'est qu'on a plus trop de questions à te poser maintenant.
Tu pourrais nous parler un peu plus de tes expériences de tournage (les bonnes choses surtout !).

A bientôt et bon courage pour votre petite boîte de production.
Karl

[chopper]

Merci, merci Karl.

Promis je vais parler de quelques tournages, mais avant ça, je prends juste un moment pour faire le tour du forum, prendre mes repères etc. Histoire de ne pas ajouter a mon palmarès de la présentation la plus longue, celle du plus grand floodeur

En tout cas merci pour l'accueil !

[chopper]

Comme promis, je vais relater quelques une de mes expériences de tournage.

Loin de moi l’envie de vous faire un rapport stérile de ce qui s’est passé, je vais essayer d’y inclure un maximum les problèmes et les résolutions qui pourront enrichir les personnes qui auront un jour a les affronter et permettre a d’autres de bien préparer un tournage.

Pour les plus expérimentés d’entre nous, j’espère que vous vous amuserez a revivre le chaos de vos premières expériences

Pour commencer, je vais vous raconter le tournage d’un clip que j’ai tourné il y a maintenant pas mal de temps pour une musique de Raï (extrait bientôt disponible sur mon site)

L’histoire de clip devait refléter l’aventure amoureuse d’un homme à la recherche d’une femme qui n’existe que dans ses rêves.

La période de pré production a été assez chaotique dans le sens ou la communication avait du mal a passer entre la productrice, moi, et le chanteur (la barrière des langue français, anglais, arabe n’aidant pas ) et nous nous sommes vite retrouvé la veille du tournage avec un scénario approximatif et malheureusement un découpage inexistant. Ça a été une erreur de débutant, mais on ne le dira jamais assez :

La pré production est l’aspect le plus important du film. Rien ne doit être laissé au hasard, mieux vaut trop exagérer que de se retrouver lors du tournage bloqué. (Vous comprendrez que la pré production va dès lors nous hanter durant tout le tournage )

Premier jour de tournage, Dans un bar, ouvert exceptionnellement pour le tournage :

Le film est tourné en HD (un des premiers à l’époque, la Sony FX1 avait 3 mois d’existence alors) L’hésitation s’était longtemps faite entre tourner ce clip en bêta cam ou alors tenter d’utiliser la HD le choix s’est finalement porté sur cette dernière. (L’appel de l’aventure a été plus fort )

Ç’est là que les premières complications ont commencé. Ayant négligé la pré prod, il s’est avéré que le temps que les plans soient décidé avec la logique du scénario et que l’équipe soit briefé des dernières modifications, les danseurs étaient déjà prêt depuis deux longues heures. Et pour compliquer encore un peu plus la chose, les lumières commandés la veilles n’étaient pas encore disponible, chose rare, mais qui arrive TOUJOURS quand il ne faut pas .

Ni une ni deux, les répétitions commences afin de ne pas faire perdre patience les danseurs. L’occasion est prise pour tester la caméra. Heureusement qu’elle était assez similaire a la VX2000 du même constructeur car cela a permis de la prendre en main assez rapidement. La chance était avec nous, car ne pas tester une nouvelle caméra avant le tournage est suicidaire.

Une heure passe avant qu’un des régisseurs n’annonce une nouvelle catastrophique :

« J’ai des nouvelles pour les lumières : Elle ne seront pas disponible avant demain. »

Catastrophe, impossible de repousser le tournage ! Et vu qu’on comptait aussi sur eux pour les cto et ctb pour rééquilibrer la température des lumières on n’avait pour ainsi dire aucun moyen de tourner. C’est a ce moment qu’il y a eu la scène la plus surréaliste que l’on puisse voir sur un tournage :

Toutes les personnes habitant dans la région on été aimablement réquisitionné pour aller chez elles chercher un maximum de sources lumineuses et de rallonges et triplettes en tout genre, Lampe a pied, de chevet, de poche… Tout ce qui pouvait faire de la lumière convenait. Heureusement que tout le monde a joué le jeux et est allé chercher ce qu’il pouvait. Parmi tout ce qui a pu être trouvé, deux halogènes on été dégoté… Magnifique ! On pouvait commencer une fois que l’électo aie pu brancher tout ce matériel sans risquer un court circuit, et que de nouvelles ampoules aient été monté sur les halogènes afin d’avoir une belle lumière tungstène sur le plateau )

A ce moment une demi journée de tournage a été perdu inutilement, et comme tout doit s’enchaîner, le nombre de personnes sur le plateau était désormais le double de ce qui avait été prévu pour le repas de midi, ce qui impliquait plus de temps pour faire à manger et des dépenses supplémentaires pour nourrir tout ce monde…
Comme quoi, une négligence a la pré prod peut avoir des effets monstrueux sur le tournage.

Après midi, le tournage a pu commencer sans encombre dans un rythme malheureusement trop soutenu pour pouvoir refaire des prises moyennes dont on a du se contenter pour le montage.

(A venir : le deuxième jour. Tournage dans une boîte de nuit plus les extérieurs)

[laurentsau]

Super post.
J'attends le second avec impatience.

[chopper]

Bonjour a tous !

Désolé, j’ai littéralement croulé sous une avalanche de travail ces derniers mois, impossible de pouvoir consacrer du temps a la suite de ce récit de tournage.

Mais maintenant que ça se calme un peu je vais pouvoir reprendre le fil de mon récit…

Avant de commencer je tiens a vous annoncer OFFICIELLEMENT que je ne suis plus un calamiteux chef op’ de troisième classe comme décrit dans mon premier post ! J’ai eu Beaucoup de boulot, mais aussi beaucoup d’apprentissage !

Donc, deuxième jour de tournage :

CHAPITRE II
Prestige V.I.P club, ou le jour de tournage le plus long dans un clip vidéo, et celui où la réalisation a cru venir sa mort.

(Ça fait un peu premier roman de Jules Vernes cette entrée, vous trouvez pas ? Je pense que vous l’aurez deviné : La Pré-prod n’est pas étrangère a ce jour mémorable )

7h30 Arrivée sur le plateau,

7h32 LE petit détail dont personne n’a pensé : Nous étions un Dimanche matin, et je vous laisse imaginer l’état d’une boîte de nuit qui deux heures avant était bondée de personnes hautement alcoolisées

Pourtant nous avions été prévenus que le service de nettoyage viendrait en début d’après midi et qu’il faudrait d’arranger à ce moment là pour pouvoir travailler de façon à pouvoir les laisser faire le leur tranquillement... Mais pourquoi n’avoir pas songé un seul instant au champ de bataille que serait dans toute sa logique une boîte de nuit le lendemain d’un samedi soir !!

Petit détail qui a toute son importance car c’est avec trois heures de retard que l’on a pu commencer à installer le matériel. Inutile de vous dire que le planning était dès lors caduc et qu’il fallait a nouveau travailler façon cow-boy !

Heureusement le tournage, bien qu’un peu précipité, c’est relativement bien passé le reste de la journée.

Vient le soir :

Nous avions prévu à la nuit tombée de tourner un plan d’extérieur présentant le chanteur en train d’arriver en face de la boîte de nuit au volant d’une superbe voiture. Le club en question se trouvant dans une arcade, il fallait impérativement tourner la scène dans un autre lieu.
Les plans étant relativement court (la voiture arrive, le chanteur descend) Le scénario catastrophe nous aurait fait travailler jusqu'à 23h00 max. Bien entendu a cause de la pré-prod calamiteuse, je vais vous expliquer comment a 5h00 du matin, je compris une bonne fois pour toute que la pré-prod était ce qu’il y avait de plus important avant de commencer un film.

La voiture nous avait été prêtée quelques heures auparavant, il ne nous manquait qu’à trouver le lieu de tournage. Vu le nombre d’hôtels 4 et 5 étoiles dans Genève, c’est en toute naïveté que lors de la pré-Prod, à cause de la précipitation nous avions décidé que ça serait le seul plateau, que nous trouverions sur le moment, probablement un de ces hôtels a l’entrée sympathique où on n’aurait qu’à demander poliment et gentiment quelques prises pour le courant et deux petites heures pour tourner les plans.

Effectivement, selon nos prévisions un sourire peut ouvrir toutes les portes, mais n’est en aucun cas utile quand la prise la plus proche se trouve dix mètres plus loin que ce que nos rallonges pouvaient le permettre… c’est après avoir sillonné Genève de long en large que l’on a pu trouver les conditions nécessaires pour terminer les plans du clip !

Au prochain post je vais parler de tournages plus récents et commenter un peu plus le technique.

[moups]

Wouaou ! Quel bavard ! Je rigole, sois le bienvenu sur ce forum, puisses-tu y trouver ce que tu cherches.

One piece : mon fils adore ce genre de lecture, il a 15 ans.