Peter Greenaway au Centre Georges Pompidou

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Baptiste
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Peter Greenaway au Centre Georges Pompidou

Message par Baptiste »

Peter Greenaway était présent ce dimanche 9 Octobre 2005 au Centre Georges Pompidou pour présenter son projet multimediaTulse Luper, A LIFE IN SUITCASES. Je n'ai toujours pas compris pourquoi le film (enfin un montage) était projeté à 16h (125 min annoncé, salle de 350 places) et le débat dans une autre salle (158 places) à 18h. Comme je voulais voir Greenaway, j'ai dû "zapper" le film, pour reprendre une de ses expressions ("la télécommande a été inventée en 1983" nous dira-t-il) et attendre patiemment 1h30 que la conférence-monologue-débat commence vers 18h30.

C'était une joie curieuse d'entendre Greenaway s'exprimer. Il maitrise totalement l'art du discours, et tout en improvisant son monologue paraissait très précis et structuré. Il se voulait provocateur et ses phrases se terminaient souvent par un sourire malicieux. Le traducteur a joué un rôle essentiel avec le public car il a réussi, à mon sens, à bien traduire la pensée de Greenaway, ce qui n'était pas chose facile.

Maintenant sur le contenu. En gros Greenaway nous dit qu'il "hait le cinéma", que pour lui il n'y a rien de social dans l'acte lui-même d'aller au cinéma. Son cinéma à lui se veut novateur dans le sens où il utilise les nouvelles technologies (DVD, CD Rom, Site internet) pour créer un gigantesque "tableau visuel". Il est contre le "writer's cinema" c'est à dire le cinéma des scénaristes et des auteurs, contre donc la narration. Il ne se reconnait pas non plus avant gardiste, juste comme un homme qui a envie de continuer à s'exprimer avec la crédibilité que lui ont apportés ses expériences passées de réalisateur de films comme The Pillow Book, The Cook, The Thief...
Il nous a montré un extrait de son projet, qui compte 92 valises (cela a à voir avec l'uranium) et chaque valise peut contenir en elle même potentiellement 92 long métrages, je vous laisse faire le calcul. Mais ce n'est pas dit-il son projet le plus ambitieux. Et, citant Woody Allen, il nous dit que tant qu'à être ambitieux, autant l'être jusqu'au bout de ce que nous pouvons. C'est d'ailleurs sur Woody Allen que c'est terminé ce débat riche en citations (James Joyce, Dante, John Cage, Lars von Trier, Casablanca...). Greenaway a donc terminé en disant que s'il on lui demandait s'il préférait voir un film de Woody Allen seul ou accompagné il répondrait... " "

Il ne nous a pas donné la réponse. Peut-être la trouverons nous dans ses Tulse Luper suitcases, mais hélas je ne sais pas si je serai "autorisé" à les voir, elles s'adressent nous dit-il aux 13-30 ans, ceux qui sont nés avec des boutons de portables dans la bouche. Une ultime provocation ?

Baptiste

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