Gabriel (titre provisoire)

Le Scénario et ses ficelles. La Dramaturgie, le synopsis, le pitch...
Répondre
Vassago
Quatre étoiles
Quatre étoiles
Messages : 217
Inscription : 17 oct. 2006, 15:02
18
Pays : France
Localisation : Paris-Nice

Gabriel (titre provisoire)

Message par Vassago »

Voilà un petit scénario sans prétention que j'ai écrit plus pour le fun que dans un but de réalisation. Il est d'ailleurs à mon avis délicat à mettre en images.
J'ai pas mal décomposé l'action au niveau du montage alterné, j'espère que ça ne sera pas trop rebutant à lire.
Il y a sans doute encore quelques fautes et erreurs car je l'ai écrit hier...
Bien entendu, tous les avis sont les bienvenus.

1. EXT. JOUR. RUE.

MARC marche sur le trottoir. En costume, la trentaine bien sonnée, il ressemble à un banquier ou à un jeune cadre dynamique. Il a l’air sérieux et posé. La rue est plutôt calme et crasseuse. Quelques voitures sont garées le long de la chaussée.
Marc s’approche du rebord du trottoir. Il pose un pied sur la route et s’apprête manifestement à traverser.
Un miaulement de chat attire soudain son attention.
Marc suspend son geste et se tourne vers le trottoir. Un chaton est assis sur une poubelle. Il le fixe avec intensité. Marc lui renvoie son regard.
A ce moment, une voiture passe en trombe sur la route, à quelques mètres de lui. Marc sursaute violemment. Il revient sur le trottoir, visiblement effrayé, et regarde la voiture disparaître au loin en reprenant ses esprits. Il a l’air encore sous le choc. A quelques secondes près, la voiture l’aurait percuté de plein fouet.
Marc se retourne vers le chaton avec un intérêt certain. L’animal le fixe toujours de ses grands yeux jaunes. Il a l’air plus énigmatique que jamais.


2. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Nous sommes manifestement à la campagne, devant une petite maison sans prétention entourée de champs. Un petit chemin en terre rejoint une grande route qui a l’air déserte. Une petite voiture blanche est garée devant l’entrée de la maison.


3. INT. JOUR. CHEZ MARC – CUISINE/SALON.

La cuisine est relativement petite mais propre et bien rangée. Une fenêtre laisse entrer la lumière du soleil dans la pièce. Une petite table posée contre un mur permet de dresser le couvert pour trois personnes. Au-dessus, un crucifix est accroché au mur.
MARIE est en train de faire la vaisselle. C’est une jeune femme simple et douce d’une trentaine d’années. Marc, appuyé contre la table, est toujours en costume.

MARC :
(Sérieux)
Je t’assure que ce chat m’a sauvé la vie !

Marie sourit.

MARIE :
Arrête, tu sais très bien que c’est une coïncidence…

MARC :
Appelle ça comme tu veux ! En tout cas, si ce chat n’avait pas été là, beh vous auriez mangé sans moi ce midi !

Marie ferme le robinet et s’essuie les mains avec un torchon. Elle s’approche de Marc et l’embrasse sur les lèvres en souriant.

MARIE :
Alors on ne peut que le remercier !

Puis elle va accrocher le torchon à un clou prévu à cet effet. Marc s’approche de la porte et regarde par l’entrebâillement. Dans le salon, EMILIE, une petite fille de trois ans environ, est en train de jouer avec le chaton. Celui-ci, peu farouche, se laisse caresser et embrasser par la fillette.

MARC :
En tout cas, Emilie l’a déjà adopté !

Marie vient regarder par-dessus l’épaule de Marc.

MARIE :
Tu as bien fait de le prendre. Elle s’en occupera bien.

Marc regarde sa montre.

MARC :
Bon, il va falloir que j’y retourne !

Marc ouvre la porte et passe dans le salon, suivi par Marie. C’est une petite pièce bien rangée et sobrement décorée. Un canapé, une télévision, une horloge murale, une table basse avec des magazines et un livre posés dessus, un meuble sur lequel trône des photos de famille.
Emilie lève la tête en voyant ses parents approcher.

EMILIE :
(Enthousiaste)
Papa, maman, est-ce que je pourrais aller me promener dehors avec Gabriel après ?

Marc regarde Marie d’un air intrigué. Elle lui renvoie le même regard étonné. Marc s’accroupit auprès d’Emilie.

MARC :
Comment l’as-tu appelé ?

EMILIE :
Gabriel. C’est joli, non ?

Marc regarde de nouveau Marie. Celle-ci a l’air aussi sidérée que lui.

MARC :
Pourquoi l’as-tu baptisé comme ça ?

Emilie plante ses yeux dans ceux de son père.

EMILIE :
Parce qu’il t’a sauvé la vie. C’est un ange, comme dans ton livre !

Emilie montre du doigt le livre posé sur la table basse. C’est une bible.
Nouveaux regards étonnés entre Marc et Marie. Marc observe la bible puis le chaton avec intérêt. Celui-ci le scrute de son air énigmatique.

EMILIE :
Alors ? Je pourrais aller me promener avec lui ?

Marc reporte son attention sur Emilie. Il sourit et lui ébouriffe les cheveux.

MARC :
C’est d’accord, ma chérie. Mais il faudra que tu attendes que je revienne du travail. On ira le promener tous les deux.

EMILIE :
C’est dans longtemps ?

Marc montre l’horloge murale à Emilie. Elle indique treize heures trente.

MARC :
Tu vois la petite aiguille ?

Emilie regarde l’horloge et hoche la tête.

MARC :
Elle est sur le 1. Je serai de retour quand elle sera sur le 5.

Emilie hoche de nouveau la tête en scrutant l’horloge, comme si elle essayait de visualiser la position des aiguilles.

MARC :
En attendant, il ne faut surtout pas laisser… (Il regarde le chaton.) Gabriel… sortir.

EMILIE :
Pourquoi ?

MARC :
Parce qu’il pourrait s’échapper et se perdre. Il faut que tu le gardes bien près de toi à l’intérieur afin qu’il comprenne que c’est ici sa nouvelle maison.

Un sourire s’épanouit sur le visage d’Emilie.

EMILIE :
Alors on va le garder pour toute la vie ?

Marc hoche la tête en souriant. Emilie cherche Marie du regard.

EMILIE :
Même quand je serai grande et que j’irai à l’école ?

MARIE :
Oui, ma chérie.

Emilie saute de joie. Elle soulève le chaton et l’embrasse sur le museau. Celui-ci se laisse faire.

EMILIE :
Tu as entendu Gabriel ? Tu seras toujours avec nous maintenant !

Marc et Marie semblent heureux de l’enthousiasme d’Emilie. Marc regarde de nouveau sa montre.

MARC :
Allez, faut vraiment que j’y aille.

Marc embrasse Emilie sur le front et gratifie le chaton d’une caresse.

MARC :
A ce soir, ma chérie ! Et n’oublie pas, ne laisse surtout pas Gabriel sortir tout seul !


4. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Tout est calme est tranquille. Marc sort de la maison et se dirige vers la petite voiture blanche. Il ouvre la portière et se retourne vers la maison. Marie et Emilie sont debout sur le perron. Emilie tient le chaton dans les bras avec d’infinies précautions. Marc leur fait un signe de la main.
Un camion poids lourd passe sur la route à vive allure. La voiture de Marc tremble légèrement à son passage. Marc regarde machinalement le camion puis il entre dans la voiture et démarre.
Le véhicule roule sur le chemin en terre et s’engage sur la route. Marie et Emilie continuent de faire signe à Marc jusqu’à ce que la voiture ait disparu au niveau d’un virage quelques dizaines de mètres plus loin.

Noir.


5. INT. JOUR. CHEZ MARC- SALON.

Installée sur le canapé, Marie regarde la télévision. A ses pieds, Emilie est en train de faire jouer le chaton avec une pelote de laine. L’animal court partout dans la pièce en déroulant la pelote de ses pattes, au grand bonheur d’Emilie. Marie regarde faire la fillette avec des yeux débordants d’amour.

MARIE :
(Affectueusement)
Je te préviens qu’après c’est toi qui rangeras toutes les bêtises que tu lui fais faire !

Emilie récupère le chat et le serre contre elle. Elle vient s’asseoir par terre à côté du canapé.

EMILIE :
Allez Gabriel, on arrête les bêtises.

Emilie reste un instant ainsi à tenir le chat contre elle, les yeux fixés vers la télévision. Elle finit par se tourner vers Marie.

EMILIE :
Dis maman, quand c’est que papa rentre du travail ?

MARIE :
Quand l’aiguille… (Elle regarde l’horloge murale. Il est dix-sept heures trente.) Beh, il devrait déjà être là, en fait… (Elle se lève et se dirige vers la porte d’entrée.) Reste-là, je vais voir s’il n’est pas en train d’arriver !

Emilie opine du chef, l’air ravi.

EMILIE (AU CHAT) :
Tu as entendu Gabriel ? On va bientôt aller se promener dehors !

Marie ouvre la porte d’entrée et sort de la maison. En entendant le bruit de la porte, le chat tourne la tête, aux aguets. Il aperçoit l’extérieur de la maison. Son regard brille d’un intérêt soudain.
D’un bond, le chat saute des bras d’Emilie et se précipite vers la porte ouverte.

EMILIE :
Gabriel !


6. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Emilie avance un petit peu sur le chemin en terre en regardant la route. Elle place sa main droite au-dessus de ses yeux pour mieux y voir. Rien ne semble bouger à l’horizon. La route est déserte.
Un bruit attire soudain son attention. Elle se tourne pour voir passer le chat en courant à côté d’elle. Elle fait un pas dans sa direction, comme si elle s’apprêtait à lui emboîter le pas mais y renonce aussitôt : il court beaucoup trop vite pour elle.

EMILIE :
Gabriel !

Marie se tourne cette fois pour regarder Emilie passer en courant sur les traces du chat. Malgré son jeune âge, la fillette court à vive allure sur des jambes assurées.

MARIE :
Emilie, reste ici !

La petite fille ne fait pas cas de l’injonction et continue de courir. Le chat s’élance droit vers la route. La petite fille aussi. Emilie regarde la route d’un air inquiet.

MARIE :
(Autoritaire)
Emilie !

La petite fille continue de courir.

EMILIE :
Il faut que je le rattrape ! Papa m’a dit de ne pas le laisser sortir !


7. EXT. JOUR. ROUTE.

Un camion roule relativement vite.


8. INT. JOUR. CAMION.

Le CONDUCTEUR du camion regarde la route d’un air las. Les champs alentours tendent à prouver que nous ne sommes pas loin de chez Marc.


9. EXT. JOUR DEVANT CHEZ MARC.

Marie, le regard dur, le corps porté vers l’avant, comme si elle s’apprêtait à s’élancer à son tour, fixe Emilie.

MARIE :
(Péremptoire)
Emilie, je t’ai dit de rester ici !

Emilie continue de courir, sourde aux ordres de sa mère.

EMILIE :
Gabriel, Gabriel !

Marie regarde la route avec une inquiétude grandissante. Un virage sans visibilité précède la ligne droite qui passe devant la maison. Un bourdonnement sourd se fait entendre.

MARIE :
(Murmure)
Oh mon Dieu !

Marie s’élance derrière la petite fille.

MARIE :
(Affolée)
Emilie !


10. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur du camion a l’air de s’ennuyer fermement. Il sort son téléphone portable de sa poche et commence à appuyer sur les boutons, comme s’il écrivait un texto. Il regarde la route d’un air distrait.


11. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Emilie court après le chat qui a toutefois pris beaucoup d’avance.

EMILIE :
Gabriel !

Plusieurs dizaines de mètres derrière la petite fille, Marie court également à toute vitesse.

MARIE :
Emilie !

Emilie ne réagit pas aux appels de sa mère.

MARIE :
Emilie, arrête-toi immédiatement !


12. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur manipule insouciamment son téléphone portable. Il jette de temps à autre un regard vers la route.


13. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Le chat court vers la route. Il n’en est plus très loin.
Emilie court derrière lui.
Marie court derrière Emilie. Elle regarde la route. Le bourdonnement sourd s’intensifie. Marie redouble de vigueur.

MARIE :
Emilie, je t’en supplie, arrête-toi tout de suite !

La petite fille ne daigne écouter sa mère. Elle court à toute allure sur ses petites jambes.


14. EXT. JOUR. ROUTE.

Le camion roule à une allure soutenue.


15. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur conduit toujours avec la même nonchalance en tapotant sur son téléphone portable.


16. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Le chat court.
Emilie court.
Marie court.
La route n’est qu’à quelques mètres.

MARIE :
(Paniquée)
Emilie ! Emilie, arrête-toi !


17. EXT. JOUR. ROUTE.

Le camion roule à vive allure à l’approche d’un virage.


18. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Le chat fonce vers la route.
Emilie court sur ses traces.

EMILIE :
Reviens Gabriel !

Marie court après Emilie en tendant la main vers elle. Elle se tourne vers la route. Le camion n’est pas encore en vue mais le bruit de son moteur est indéniable.

MARIE :
(Criant)
EMILIE !


19. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur tient son volant d’une main, son téléphone de l’autre. Il regarde la route par intermittences. Il amorce l’entrée du virage avec désinvolture.


20. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Le chat arrive près de la route.
Emilie court sur ses traces. Elle n’est pas loin derrière.
Marie court à toute vitesse. Elle tend désespérément la main vers Emilie.


21. EXT. JOUR. ROUTE.

Le camion approche à vive allure de la sortie du virage.


22. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Le chat s’élance sur la route.
Emilie lui emboîte le pas.


23. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur, téléphone en main droite, main gauche sur le volant, négocie le virage en portant attention à l’écran du portable.
Le camion sort du virage et nous apercevons le chat s’élancer sur la route.


24. EXT. JOUR. DEVANT CHEZ MARC.

Marie court derrière Emilie en tendant toujours inutilement sa main vers elle. Son visage est déformé par l’angoisse. Elle se tourne vers la sortie du virage et aperçoit le camion foncer vers l’embranchement entre le chemin de terre et la route. La collision semble inéluctable.

MARIE :
(Criant)
EMILIE, ARRETE TOI !


25. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur tapote sur son téléphone. Il jette un œil à la route et aperçoit le chat qui traverse juste devant lui, suivi par la petite fille. Son visage se déforme sous la panique. Il lâche le téléphone et appuie de toutes ses forces sur le frein.


26. EXT. JOUR. ROUTE.

Les roues du camion se bloquent sous la violence du freinage. Le crissement des pneus retentit aussitôt.
Marie arrive à proximité de la route avec des yeux écarquillés par la peur.
Le chat continue de courir. Emilie s’immobilise sur la route en entendant les crissements de pneus et se retourne vers le camion. Devant elle, le chat traverse rapidement la route et saute sur un gros conteneur à ordures qui borde la chaussée. Il fait volte-face pour regarder la scène.
Emilie contemple le camion lui arriver droit dessus, toutes roues bloquées. La petite fille apparaît plus fragile que jamais devant cette masse de métal en mouvement. Elle écarquille les yeux, pétrifiée sur place.
Marie continue de courir vers Emilie, la main droite tendue mais il semble impossible qu’elle puisse arriver à temps.

MARIE :
(Hurlant)
NOOON !


27. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur est debout sur le frein, les mains crispées sur le volant. Ses yeux sont révulsés par l’horreur. Il se rapproche irrémédiablement d’Emilie immobilisée sur la chaussée.


28. EXT. JOUR. ROUTE.

Les roues bloquées du camion glissent sur l’asphalte. Le hurlement des pneus est assourdissant.
Emilie observe le camion arriver sur elle avec une certaine fascination. Marie s’élance sur la route vers Emilie, la main tendue, au mépris du camion qui approche.
Sur le conteneur, le chat fixe la scène de son regard impénétrable.
Marie court vers Emilie avec un visage ravagé par l’horreur.


29. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur n’est plus qu’à quelques mètres de la fillette. Il crispe la mâchoire, ferme les yeux et fronce les sourcils dans l’attente de la collision qui paraît inévitable.


30. EXT. JOUR. ROUTE.

Le camion continue d’avancer vers Emilie qui demeure immobile.
Marie approche d’Emilie mais pas assez vite pour arriver avant le camion.


31. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur, yeux fermés, visage congestionné et mains crispées sur le volant continue de freiner.


32. EXT. JOUR. ROUTE.

Les roues bloquées frottent sur la route en laissant monter une fumée noire.
Le crissement de pneus s’atténue.
Les roues s’immobilisent sur la route.


33. INT. JOUR. CAMION.

Le conducteur ouvre les yeux. Le camion est arrêté au milieu de la route. Emilie est devant le camion, à quelques centimètres du pare-choc du véhicule. Le conducteur n’en croit pas ses yeux. Il entrouvre la bouche et observe Emilie sans bouger.


34. EXT. JOUR. ROUTE.

Le camion s’est immobilisé à un cheveu d’Emilie qui n’a toujours pas bougé d’un pouce. Elle observe le conducteur à travers le pare-brise, comme émerveillée.
Marie arrive à toute allure sur les lieux et prend Emilie dans ses bras. Elle éclate en sanglots.

MARIE :
(Serrant Emilie contre elle)
Oh mon Dieu, ma chérie ! (Elle palpe la fillette et la regarde sous toutes les coutures, comme si elle cherchait à s’assurer qu’elle n’avait rien, comme si elle n’arrivait pas y croire elle-même.) Qu’est-ce qui t’a pris ?

Emilie daigne lâcher le camion des yeux pour observer sa mère.

EMILIE :
C’est à cause de Gabriel !

Marie se tourne vers le conteneur. Le chat est toujours posté sur le couvercle, observant la mère et la fille de son air énigmatique. Marie éclate d’un rire hystérique. Elle recule sur la route en direction du chemin.

MARIE :
(Entre rires et larmes)
Gabriel ! (Elle recule en secouant la tête. Elle embrasse Emilie sur la joue.) Bon sang, chérie j’ai eu si peur pour toi !


35. INT. JOUR. VOITURE DE MARC.

Marc conduit d’une main sûre, le regard plongé sur la route. Il sort d’un virage et aperçoit le camion arrêté au beau milieu de la chaussée. Marc n’a pas le temps de freiner ; il donne un coup de volant pour éviter le camion.
Marc parvient à esquiver le véhicule mais se retrouve face à face avec Marie qui tient Emilie dans ses bras. Il freine de toutes ses forces.

MARC :
NOOOON !


36. EXT. JOUR. ROUTE.

Les roues de la voiture se bloquent sous la violence du freinage.
Marie, au bord de la chaussée, tient Emilie dans ses bras. Alertée par le crissement des pneus, elle se tourne au moment où la petite voiture blanche de Marc lui arrive dessus. Elle n’a pas le temps de réagir.


37. ECRAN NOIR.

Bruit d’une voiture qui percute violemment un corps.


38. EXT. JOUR. ROUTE.

Marc est agenouillé par terre près des corps de Marie et d’Emilie. Il lève la tête vers le ciel et pousse un long hurlement de désespoir. Puis il tourne son visage ravagé par la douleur vers le conteneur à ordures.
Immobile sur le couvercle, le chat l’observe de son air énigmatique.


GENERIQUE.
"Mieux vaut brûler vivement que s'éteindre à petits feux." Kurt Cobain.
Avatar de l’utilisateur
Hecate
Quatre étoiles
Quatre étoiles
Messages : 105
Inscription : 18 août 2006, 19:24
19
Nom : Faugaret
Prénom : Antoine
Localisation : Saint Nazaire

Message par Hecate »

Super mignon :twisted: ! Juste un peu long a mon avis quand Emilie pousuit le chat vers la route. Sans doute que portée
à l'écran (même si ce n'est pas destiné à être produit), cela paraîtrait beaucoup plus court. Ce n'est pas la fin à laquelle je m'attendais mais je me doutais qu'il y allait avoir un truc foireux. Ca risque de pas plaire à tout le monde, mais moi j'aime bien ! :oops:
Avatar de l’utilisateur
vénéina
Huit femmes
Huit femmes
Messages : 1501
Inscription : 20 déc. 2006, 19:26
18
Pays : France
Localisation : Paris
Contact :

Message par vénéina »

Moi aussi ça me plaît !!
Brrr j'en ai même eu des frissons ! Je n'arrivais pas à décoller de ton scénario tellement j'appréhendais ce qui allait pouvoir arriver à cause de ce chat mystique (il faut noter que j'adore tout ce qui touche aux myhtes des chats et des anges, et vu comme ça avait commencé, j'imaginais d'emblée d'éventuelles évolutions de l'histoire)

Je ne trouve pas que la décomposition de l'action au niveau du montage alterné soit gênante car elle nous permet de bien visualiser la scène et de ménager le suspens; perso je suis restée dedans du début à la fin, cette méthode ne casse pas la lecture mais par contre donne l'impression que la course d' Emilie est un peu trop longue, comme le souligne Hecate, quand bien même une fois la scène filmée, cette longueur ne se ferait pas ressentir d'après moi.

L'histoire est très fluide, très agréable à lire, bien racontée et on imagine facilement la manière dont tu vois les choses.
Je ne m'attendais pas non plus à cette fin, commençant à me faire mes propres films et puis... non. C'est bluffant !! C'est très sombre et mystérieux, j'aime beaucoup !
Une suite ! Une suite ! Une suite ! :lol:
Vassago
Quatre étoiles
Quatre étoiles
Messages : 217
Inscription : 17 oct. 2006, 15:02
18
Pays : France
Localisation : Paris-Nice

Message par Vassago »

Merci pour vos commentaires, je suis content que ça vous ait plu.
Pour ce qui est de la longueur quand Emilie poursuit le chat, cela paraît en effet un peu long ; c'est pour bien faire monter le suspense en tenant le spectateur en haleine dans l'attente de la collision. C'est à cela que je faisais allusion en parlant de la décomposition du montage alterné. C'est peut-être un peu appuyé, après il n'y a qu'au montage qu'on pourrait voir ce que ça donne réellement.
Par contre désolé Veneina mais aucune suite n'est prévue à ce jour. :)
"Mieux vaut brûler vivement que s'éteindre à petits feux." Kurt Cobain.
Avatar de l’utilisateur
vénéina
Huit femmes
Huit femmes
Messages : 1501
Inscription : 20 déc. 2006, 19:26
18
Pays : France
Localisation : Paris
Contact :

Message par vénéina »

Par contre désolé Veneina mais aucune suite n'est prévue à ce jour
snif :cry:

Et oui pour le montage alterné, tu as raison; c'est ce que j'expliquais dans mon autre message: cette décomposition ne fait que donner l'impression que l'action est un peu longue, mais au montage, les scénes s'enchaîneront très vite, alors plus question de longueur.

En tout cas, bravo pour avoir écrit une histoire intéressante comme celle la en si peu de temps !! Comme quoi, il est inutile de forcer l'inspiration car il est des jours où elle vient toute seule...
Vassago
Quatre étoiles
Quatre étoiles
Messages : 217
Inscription : 17 oct. 2006, 15:02
18
Pays : France
Localisation : Paris-Nice

Message par Vassago »

Je l'ai écrit rapidement mais l'histoire a quand même mijoté un petit moment dans ma tête avant que j'attaque la rédaction...
"Mieux vaut brûler vivement que s'éteindre à petits feux." Kurt Cobain.
Avatar de l’utilisateur
vénéina
Huit femmes
Huit femmes
Messages : 1501
Inscription : 20 déc. 2006, 19:26
18
Pays : France
Localisation : Paris
Contact :

Message par vénéina »

ok :wink:
Répondre