du 7 au 20 mars 2007
9 films consacrés à un cinéma en renouveau, dont la vitalité artistique propose d’écrire au présent l’histoire de l’Argentine.
En partenariat avec la Noria, le CinéMazarin et Solidarité Provence-Amérique du Sud, dans le cadre de la quinzaine de cinéma hispanique.
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Invasion (Arg, 1969) 128 mn
Réal : Hugo Santiago
Scén : Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy Casares, Hugo Santiago
Int : Lautaro Murua, Olga Zubarry,
Juan Carlos Paz, Martin Adjemian…
Aquilea est une ville étrange, froide, imaginaire ou réelle, sans enfants et avec peu de femmes. Elle est menacée par des envahisseurs terrestres dont on ignore pratiquement tout, sauf qu'ils sont déterminés. Un groupe d'hommes tente de s'opposer à leur avance …
« Le réalisateur capte très vite, dans cette addition de secrets, l'essence d'un univers parallèle, celui du complot et de la clandestinité, un monde autonome venant se greffer sur la réalité pour la redoubler voire l'interpréter. »
Jean-François Rauger, Le Monde
Suivi d’un débat avec Atahualpa Lichy mardi 13 mars à 20h30
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Garage Olimpo
(Arg/It/Fr, 1999) 98 mn
Réal : Marco Bechis
Scén : Marco Bechis, Lara Fremder
Int : Dominique Sanda, Antonella Costa, Carlos Echeverria, Chiara Caselli…
Maria, qui enseigne la lecture et l'ecriture dans les bidonvilles de Buenos Aires, lutte contre la dictature argentine. Un matin, un escadron de militaires en civil l'enlève sous les yeux de sa mère et l'emmène au Garage Olimpo, un des nombreux lieux de torture de la ville…
« Par son regard sobre et dépassionné sur un sujet tragique, le réalisateur nous convainc profondément de la cruauté pathologique d'un système qui, au nom d'une quelconque idéologie, s'arroge le droit de vie et de mort sur les êtres humains. »
Vincent Ostria, L’Humanité
Suivi d’une rencontre avec Miguel Benasayag samedi 17 mars à 20h30
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La Cienaga
(Arg/Esp/Fr, 2000) 102 mn
Réal, scén : Lucrécia Martel
Int : Graciela Borges, Mercedes Moran, Juan Cruz Bordeu, Martin Adjemian…
La propriété de La Mandragora, dans le nord-ouest argentin, au mois de février. Le soleil brûle le sol et les pluies tropicales inondent les terres. Mecha se noie dans quelques verres de vin pour oublier. Elle vit ici avec son mari et leurs enfants. Après s'être coupée avec un morceau de verre, Mecha est conduite d'urgence à l'hôpital de la ville la plus proche, La Cienaga…
« Les intrigues de famille s'enchevêtrent, la lutte des classes se dissout dans la torpeur éthylique. La mise en scène, mi-cauchemardesque, mi-naturaliste, laisse augurer beaucoup de cette jeune réalisatrice au talent original. »
N.T. Binh
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Historias Minimas
(Arg, 2002) 94 mn
Réal : Carlos Sorin
Scén : Pablo Solarz
Int : Javier Lombardo, Antonio Benedictis, Javiera Bravo…
A des milliers de kilomètres au sud de Buenos Aires, trois personnages voyagent le long des routes désertes de la Patagonie du Sud pour accéder à la grande ville, avec chacun un but précis…
« Mais le film est plus encore que la somme de ces trois histoires. Sous l'immensité du ciel de Patagonie, Carlos Sorin fait résonner ces morceaux de destinées, jusqu'à produire une harmonie qui ne pouvait naître que de cet endroit-là. »
Thomas Sotinel, Le Monde
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Mémoire d'un saccage
Memoria Del Saqueo
(Arg/Fr/Suisse, 2003) 120 mn
Réal, scén : Fernando Solanas
Int : Fernando E. Solanas (voix), Raúl Alfonsín, Carlos Menem, Nestor Kirchner...
Avec et après la dictature militaire, l'Argentine, malgré sa richesse, a sombré dans une crise économique et politique sans fin. Les gouvernements se succèdent et demeurent fidèles à une politique néo-libérale qui conduit à la spoliation des biens du pays, à l'explosion de la dette extérieure, mais aussi à une corruption politico-financière massive. Le tout avec la bienveillance des institutions internationales et de multinationales occidentales. Fernando E. Solanas revient sur les étapes de ce saccage qui a abouti à un véritable génocide social…
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La dignité du peuple
La Dignidad de Los Nadies
(Arg, 2004) 120 mn
Réal, scén : Fernando Solanas
Un an après Mémoire d’un saccage, qui démontait les mécanismes ayant conduit l'Argentine à la grave crise économique de 2001, Fernando Solanas poursuit son étude d'une société malade et gangrenée par un libéralisme devenu fou. Le cinéaste dépeint les conséquences de cette crise sur la population à travers le portrait croisé d'hommes et de femmes qui, malgré la faim et la misère, ont décidé de relever la tête et de combattre pour retrouver leur dignité bafouée.
Suivi d’un débat avec Leonor Harispe samedi 10 mars à 20h30
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La Niña Santa (Arg, 2004) 106 mn
Réal, scén : Lucrecia Martel
Int : Mercedes Moran, Carlos Belloso,
Alejandro Urdapilleta, Maria Alché…
Un hiver, à la Ciénaga. Amalia et Josefina, deux amies de seize ans, se retrouvent à l'Eglise pour parler de leur foi. Mais elles évoquent aussi leurs premières attirances pour les garçons, les premiers baisers échangés. Amalia va mettre sa foi à l'épreuve en essayant de sauver un homme du pêché : un respectable médecin de province qui va perdre ses illusions…
« S'il est vrai que le deuxième film représente l'épreuve du feu pour celle dont les débuts ont suscité l'émoi, alors on dira que La Niña Santa la surmonte avec aisance. Lucrecia Martel mérite pleinement la place qui lui est assignée depuis trois ans (...) au centre du nouveau cinéma argentin. »
Mia Hansen-Love, Les Cahiers du Cinéma
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El Cielito (Arg/Fr, 2004) 98 mn
Réal : Maria Victoria Menis
Scén : Maria Victoria Menis,
Alejandro Fernandez Murray
Int : Leonardo Ramirez, Dario Levy, Monica Lairana, Rodrigo Silva…
Félix, un jeune vagabond de 20 ans, arrive dans un village perdu d'Argentine. A la gare, il rencontre Roberto, un ouvrier au chômage, qui lui offre un travail dans la petite ferme où il vit avec sa jeune femme, Mercedes, et leur fils d'un an à peine, Chango. C'est dans ce cadre isolé, sous le soleil brûlant de la Pampa, que Félix réalise peu à peu la tension quotidienne, violente et muette, dans laquelle ils survivent…
« Sans doute le plus beau film argentin de l'année (...). À aucun moment de ce mélo en puissance, la cinéaste n'appuie sur la pédale émotionnelle. La mise en scène est à la fois frontale et relativiste ; les personnages sont à égalité avec le monde où ils (sur)vivent. »
Vincent Ostria, L’Humanité
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Les lois de la famille
Derecho de Familia
(Arg/It/Fr/Esp, 2006) 102 mn
Réal : Daniel Burman
Scén : Daniel Burman, Monica Barbero
Int : Daniel Hendler, Arturo Goetz, Julieta Diaz, Adriana Aizenberg...
Perelman fils exerce le même métier que son père, éminent avocat du barreau argentin. Perelman père mène une vie organisée et rondement harmonisée entre habitudes et obligations professionnelles et sociales. Mais comme beaucoup d'enfants, Perelman fils ne veut pas suivre les mêmes chemins que son aîné…
« Les Lois de la famille, incontestablement le plus mélancolique et le plus insidieusement cruel des films de la trilogie, n'a d'autre configuration que le décentrement de son héros, à ce moment charnière où, de fils, il devient lui-même père. »
Jacques Mandelbaum, Le Monde
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INVITÉS:
Miguel Benasayag, qui fut combattant dans la guérilla guévariste en Argentine, puis emprisonné par l’une des pires dictatures d’Amérique latine, vit aujourd’hui à Paris où il s’est exilé. Philosophe et psychanalyste, il a publié de nombreux livres, dont Le Mythe de l’individu. La fabrication de l’information (avec Florence Aubenas, en 1999) ou Du contre-pouvoir (2000).
Leonor Harispe est coordinatrice des Rencontres cinéma sud-américain de Marseille, ancienne journaliste, organisatrice du mouvement des femmes en Argentine, enseignante d'espagnol .
Atahualpa Lichy est cinéaste, et organisateur du festival de Mar del Plata en Argentine.
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GRILLE HORAIRE:
Cinéma argentin
Mardi 6 mars
13h30 Cours de cinéma
Mercredi 7 mars
14h00 Invasion
16h30 La Cienaga
18h30 Historias Minimas
20h30 La Niña Santa
Jeudi 8 mars
18h20 La Niña Santa
20h30 La Cienaga
Vendredi 9 mars
20h45 Mémoire d’un saccage
Samedi 10 mars
14h00 Mémoire d’un saccage
16h20 Garage Olimpo
18h20 El Cielito
20h30 La dignité du peuple
suivi d’un débat avec Leonore Harispe
Dimanche 11 mars
14h30 La dignité du peuple
16h45 La Niña Santa
Lundi 12 mars
14h00 Garage Olimpo
16h00 Invasion
18h20 La Cienaga
20h30 Historias Minimas
Mardi 13 mars
13h30 Cours de cinéma
18h15 La Niña Santa
20h30 Invasion
suivi d’un débat avec Atahuelpa Lichy
Mercredi 14 mars
10h30+14h30 Ciné des Jeunes :
Peter Pan 2
20h30 El Cielito
Jeudi 15 mars
14h00 Les lois de la famille
16h00 Historias Minimas
20h30 Mémoire d’un saccage
Samedi 17 mars
14h00 La Cienaga
16h00 El Cielito
18h00 Historias minimas
présenté par Miguel Benasayag
20h30 Garage Olimpo
suivi d’un débat avec Miguel Benasayag
Dimanche 18 mars
14h30 Les lois de la famille
16h40 Invasion
Lundi 19 mars
14h00 Mémoire d’un saccage
16h15 La dignité du peuple
18h30 Garage Olimpo
20h30 Les lois de la famille
Mardi 20 mars
13h30 Cours de cinéma
18h15 Les lois de la famille
20h30 El Cielito
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