Troisième et quatrième dimensions...
Publié : 12 juin 2007, 00:17
Bonjour,
la vidéo et le cinéma, dans leur application la plus courante, nous montrent un monde à deux dimensions.
Nous y voyons par la force de l'habitude une troisième dimension.
En dehors de l'utilisation de procédés spéciaux de projection stéréoscopique, sur une image photographique, statique, la profondeur ne nous apparait que parce que nous savons qu'elle existe.
Avec le cinéma et la vidéo, il en va autrement. En effet, l'utilisation de la quatrième dimension (c'est ainsi que l'on considère en général le temps) fait surgir la troisième dimension.
Ainsi, le volume nait du temps ! Comment est-ce possible ?
C'est une conséquence d'une particularité de l'oeil humain, mise en évidence par Carl Pulfrich et qui a donné lieu à un procédé de cinéma et télévision en relief.
En effet, si les deux yeux ne percoivent pas la même quantité de lumière, les cellules réceptrices de l'oeil le moins éclairé réagissent moins vite en raison d'une réaction photochimique plus lente.
Le cerveau ne reçoit donc pas l'image issue de l'oeil droit et celle issue de l'oeil gauche rigoureusement en même temps.
Si nos yeux présentent une disparité naturelle suffisante, ou si l'on obscurcit l'un d'eux avec un verre teinté, alors lorsque l'on regarde une scène animée sur un écran, les deux yeux ne voient pas la même image, mais deux images successives du film, montrant les objets à des endroits sensiblement différents.
C'est cette différence de point de vue, qui permet au cerveau d'opérer un calcul (ce que l'on appelle la fusion) inverse (mais produisant une perception identique) de celui qu'il opère dans la vision ordinaire de notre univers réel, et nous permet de percevoir le relief.
Ainsi, la mise en mouvement d'images planes permet la restitution du relief.
Ceci signifie que même si les images sont en 2 dimensions, la successions d'images d'un film contient des informations permettant de reconstruire la troisième dimension.
Vous vous demandez sans doute ce que ce post fait dans la rubrique courts métrages... Moi aussi !
Le rapport est en réalité le suivant : Mon domaine, c'est la 3D,et dans ce domaine, en travaillant seul, on ne peut faire que du court métrage, voire du très court. En effet, on ne filme pas des décors existants, mais on construit de A à Z des univers, personnages inclus.
Réaliser un film en 3D est un travail de fourmi, et il suffit de voir la liste interminable des intervenant figurant au générique de fin d'un film d'animation en 3D pour comprendre qu'un seul individu ne peut faire que du très très court métrage.
Mais alors, que peut-on faire lorsqu'on travaille seul dans ce domaine ?
Voici une réponse :
Mettre la 3D au service de la 2D, par le biais des techniques d'intégration, et apporter au film, ça et là les éléments de décor et les effets spéciaux impossibles ou trop chers à réaliser dans le monde réel .
En effet, si une scène en 2D contient les informations nécessaires à la visualisation en 3D, ces mêmes informations permettent de recréer en 3D des portions du monde filmé, et de calculer les déplacements et changements de focale de la caméra qui a filmé la scène.
Ainsi, l'on pourra accéder à la profondeur de l'image et intégrer des éléments en 3D à notre scène filmée, ou des éléments filmés (acteurs, véhicules) dans un environnement virtuel !
C'est un peu magique de voir que l'image plane sortie du camesope recèle en fait une réelle profondeur, et que l'on peut y placer des objets à la distance souhaitée !
Je n'en suis qu'à mes débuts dans l'étude des techniques d'intégration, mais je voulais vous faire partager cette petite expérience.
Voici donc un lien vers un de mes premiers essais en la matière.
J'ai encore quelques problèmes de variations de luminosité liés au moteur de rendu du logiciel 3D et les personnages ne sont pas encore assez réalistes, mais l'intégration elle-même fonctionne assez bien à mon avis.
http://www.3d-synthesis.com/movies/Linc ... isa_02.mpg
Philippe.
la vidéo et le cinéma, dans leur application la plus courante, nous montrent un monde à deux dimensions.
Nous y voyons par la force de l'habitude une troisième dimension.
En dehors de l'utilisation de procédés spéciaux de projection stéréoscopique, sur une image photographique, statique, la profondeur ne nous apparait que parce que nous savons qu'elle existe.
Avec le cinéma et la vidéo, il en va autrement. En effet, l'utilisation de la quatrième dimension (c'est ainsi que l'on considère en général le temps) fait surgir la troisième dimension.
Ainsi, le volume nait du temps ! Comment est-ce possible ?
C'est une conséquence d'une particularité de l'oeil humain, mise en évidence par Carl Pulfrich et qui a donné lieu à un procédé de cinéma et télévision en relief.
En effet, si les deux yeux ne percoivent pas la même quantité de lumière, les cellules réceptrices de l'oeil le moins éclairé réagissent moins vite en raison d'une réaction photochimique plus lente.
Le cerveau ne reçoit donc pas l'image issue de l'oeil droit et celle issue de l'oeil gauche rigoureusement en même temps.
Si nos yeux présentent une disparité naturelle suffisante, ou si l'on obscurcit l'un d'eux avec un verre teinté, alors lorsque l'on regarde une scène animée sur un écran, les deux yeux ne voient pas la même image, mais deux images successives du film, montrant les objets à des endroits sensiblement différents.
C'est cette différence de point de vue, qui permet au cerveau d'opérer un calcul (ce que l'on appelle la fusion) inverse (mais produisant une perception identique) de celui qu'il opère dans la vision ordinaire de notre univers réel, et nous permet de percevoir le relief.
Ainsi, la mise en mouvement d'images planes permet la restitution du relief.
Ceci signifie que même si les images sont en 2 dimensions, la successions d'images d'un film contient des informations permettant de reconstruire la troisième dimension.
Vous vous demandez sans doute ce que ce post fait dans la rubrique courts métrages... Moi aussi !
Le rapport est en réalité le suivant : Mon domaine, c'est la 3D,et dans ce domaine, en travaillant seul, on ne peut faire que du court métrage, voire du très court. En effet, on ne filme pas des décors existants, mais on construit de A à Z des univers, personnages inclus.
Réaliser un film en 3D est un travail de fourmi, et il suffit de voir la liste interminable des intervenant figurant au générique de fin d'un film d'animation en 3D pour comprendre qu'un seul individu ne peut faire que du très très court métrage.
Mais alors, que peut-on faire lorsqu'on travaille seul dans ce domaine ?
Voici une réponse :
Mettre la 3D au service de la 2D, par le biais des techniques d'intégration, et apporter au film, ça et là les éléments de décor et les effets spéciaux impossibles ou trop chers à réaliser dans le monde réel .
En effet, si une scène en 2D contient les informations nécessaires à la visualisation en 3D, ces mêmes informations permettent de recréer en 3D des portions du monde filmé, et de calculer les déplacements et changements de focale de la caméra qui a filmé la scène.
Ainsi, l'on pourra accéder à la profondeur de l'image et intégrer des éléments en 3D à notre scène filmée, ou des éléments filmés (acteurs, véhicules) dans un environnement virtuel !
C'est un peu magique de voir que l'image plane sortie du camesope recèle en fait une réelle profondeur, et que l'on peut y placer des objets à la distance souhaitée !
Je n'en suis qu'à mes débuts dans l'étude des techniques d'intégration, mais je voulais vous faire partager cette petite expérience.
Voici donc un lien vers un de mes premiers essais en la matière.
J'ai encore quelques problèmes de variations de luminosité liés au moteur de rendu du logiciel 3D et les personnages ne sont pas encore assez réalistes, mais l'intégration elle-même fonctionne assez bien à mon avis.
http://www.3d-synthesis.com/movies/Linc ... isa_02.mpg
Philippe.