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S.M. Eisenstein

Publié : 12 janv. 2006, 10:21
par Nathan
Pour continuer dans les classiques... J'avais fait mes TPE sur lui.
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Filmographie a écrit :Le journal de Gloumov (1923)
La Grève (1924)
Le Cuirrassé Potemkine (1925)
Octobre (1927)
La Ligne Générale (1928)
Miseres de femmes, joies de femme (1929)
Romance sentimentale (1929)
Que viva Mexico ! (1931)
Le Pré de Beijine (1937)
Alexandre Nevski (1938)
Ivan le Terrible (1944) film en n&b et fin de la seconde partie en couleur
.

Beaucoup de films de commande (propagande) pour la patrie. Réalisateur russe. Mon préféré est Alexandre Nevski. Le film comporte énormément de chant patriotique. Comme dans Ivan, le protagoniste (le chef) est mis en avant par la lumière et le système basique, mais efficace, de la plongée/contre-plongée.
Alexandre Nevski raconte l'histoire vraie de ce russe partie combattre les Teutons sur un lac gelé (j'ai oublié le nom...). Très belles et longues séquences à la fin du film sur ce lac d'ailleurs. Ce film qui racontre donc comment les Russes ont repoussé l'ennemi n'est pas non plus sans message derrière : 1938, Staline sent la menace Allemande à l'Ouest.
Les premiers films montrent aussi les films russes classiques des années 20 avec le montage.

Autres réalisateurs russes connu : Dziga Vertov (dont un de ses frères était le chef opérateur de Jean Viggo !!! et l'autre, je ne sais plus) grâce à l'Homme à la caméra.
Sinon, je connais à peine le cinéma russe... Si quelqu'un peut en dire un mot, ce serait sympa... énoncer des réalisateurs ou des films (que l'on peut trouver sur le commerce...).
Boujoux !

Publié : 13 janv. 2006, 20:04
par seventy
Alors sans hésiter, faut absolument regarder "Soy Cuba" de Mikhail Kalatozov", un film qui date du début des années 60 (je ne sais plus la date exacte...). Ce film est un magnifique balais visuel à la gloire de la révolution cubaine. C'est un film maudit qui a été redécouvert au début des années 90 après 30 ans de censure soviétique. L'union soviétique des années 60 voulait aider le nouveau venu cubain en réalisant un film de propagande dans la grande tradition des années 20. Le réalisateur choisit par le "Kino Buro", Kalatozov", était oréolé d'u grand prix du festival de Cannes 1957 pour "Quand passent les cigognes" (un autre chef d'oeuvre !), il a eu donc les mains libres et énormément de moyens. Le résultat est très impressionant, une suite de plans séquences avec une caméra toujours en mouvement (travelling vertcale, horizontal, aérien, plan épaule, sous l'eau, à travers les murs, etc...), malheureusement cette transe visuel n'a pas plus au" polit buro" et le film a disparu de la circulation. La première fois que je l'ai vu, j'ai eu un choc, j'en revenais pas, mais comment ont-ils fait ? C'est vraiment fascinant ! Je le conseille à tout le monde, INDISPENSABLE !!!
KALATOZOV : ESEINSTEN survolté par Yma Sumac !
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Seventy

Publié : 13 janv. 2006, 22:06
par Mazo
Je n'ai vu que Le cuirrasé Potemkine ; c'était en cours, pour une interro, le sujet étant "En quoi Le cuirassé Potemkine d'Eisenstein est-il un chef d'oeuvre ?"

J'ai beaucoup aimé le film. Et j'ai adoré l'absence de personnage principal, la foule elle même ayant ce rôle.
En revanche, j'ai été terriblement choquée par la tristement célèbre scène des escaliers, devant l'opéra.... (j'en ai encore des frissons)
Je vais pas vous refaire le devoir, mais c'est sur que ce film est une petite perle !!

Publié : 08 mars 2006, 18:43
par Benjamin
Mais pourquoi as-tu été choqué? Cette scène est connue parce qu'elle est magnifique et parce que le montage devient le language du cinéaste. Avec cette scène le cinéma prend un tout autre sens et je pense qu'il est ce qu'il est aujourd'hui en grande partie grâce à ce film qui comme tu l'as dit est une perle!
D'ailleurs je trouve que même qu' à l'heure actuelle plus personne ne peut faire un montage aussi réfléchit et aussi travaillé que celui de ce film. Pour Eisenstein, une image prend du sens quand on la met entre deux autres images et c'est ça ce qu'il a inventé et c'est pour cela que l'on parle encore aujourd 'hui d'un montage eisensteinien!!!mais plus personne n'en fait d'aussi beau...dommage!

Publié : 08 mars 2006, 22:48
par Mazo
C'est justement pour ca, Benjamin, que j'ai été choquée !
Parceque l'image devient parole, parceque on est emporté, on a pas le choix, c'est tellement fort, tellement intense, qu'on se retrouve sur les marches à la place de cette femme, puis dans le landeau, à la place de ce bébé...
On est totalement anéanti par le montage, par la foule hystérique, par cette mère effondrée, par ce gamin appeuré...

C'est exactement parceque cette scène est un chef d'oeuvre que j'ai été choquée par la dureté de la scène, que j'en ai encore des frissons..!!!

Publié : 09 mars 2006, 01:40
par Nathan
Benjamin a écrit :mais plus personne n'en fait d'aussi beau...dommage!
je ne suis pas d'accord (mais je n'ai pas d'exemple en tête). on dit que c'est beau parce que justement il l'a inventé et que ça a frappé ! aujourd'hui, c'est tellement dans nos esprits qu'on ne fait plus attention. de la même manière, on ne sursaute plus quand un train arrive en gare de la Ciotat sur notre écran. Eisenstein a fait quelque chose de très réfléchit mais je suis sûr que l'on peut trouver de très beaux exemples dans les films actuels.

des références à cette scène : La cité de la peur lors de la montée des marches de Cannes et les Incorruptibles dans la gare. il y en a sûrement d'autres.

Publié : 15 mars 2006, 13:06
par nanouz
Ah ces vieux, ils avaient de quoi surprendre, même 70 ans après! Malheureusement, le ciné russe s'est pas mal dégradé ces dernières décennies et la "démocratie" à l'occidentale (c-à-d la vision marchande du monde et de l'existance) y est pour beaucoup comme en témoigne Night watch de Bekmambetov (une soupe russe, le borsh à la sauce américaine, la barbecue). Mais il y a un nouveau, sorti il y a pas très longtemps, Le Soleil de Sokourov, je n'ai vu que des extraits, mais ça m'a l'air plus digne du ciné russe. Tant qu'on y est, je ne sais pas si tu as vu Solaris de Tarkovski (probablement, t'as l'air de t'y connaître en anciens), un film des an. 70, vraiment très très bien. La cité de la peur j'ai bien aimé mais je n'ai pas eu la chair de poule mais plutôt des crises de rire, normal c'est pas le même genre qu'Ivan le Terrible. la différence est d'ailleurs simple à saisir, alors l'un s'attache à l'extérieur (dialogues, gags) l'autre plonge dans les profondeurs de l'âme humaine (atmosphère, émotion), tout du moins à mon humble avis. :roll: