Comme je le disais, voilà une scène que j'ai écrite, naturellement, la mise en page est faussée.
J'aimerais connaître vos opinions.
INTÉRIEUR-CAVE
La pièce est mal éclairée, seule une ampoule suspendue de par le plafond persiste à éclairer le visage de Jean Butte. Celui-ci est enchaîné sur une chaise, il est en sang. Un type lui fait face, ses mains sont baignées du sang de Jean, deux autres gars sont dans la pièce, des hommes de mains. Ils sont à l’écart, ils laissent leur patron faire son « travail ».
Patron
On m’a dit que tu avais tué une fille de six ans.
Léo se redresse et fixe des yeux le patron.
Patron
Pourquoi tu me regardes comme ça ! C’est pas moi qui l’ai tuée !
Jean continue de regarder le patron.
Patron
Putain !
Le patron enfonce son poing dans le ventre de Jean. Il crache du sang.
Le patron tourne autour de la chaise.
Silence
Patron
Dis-moi, entre nous, ça fait quoi de tuer un gamin ?
Jean est impassible.
Patron
Je te demande ça parce que tu vois, moi aussi, il m ‘est arrivé la même chose. Ouais… Moi aussi j’ai tué un gosse. Tu sais pourquoi ?
Le patron saisit Jean par le col.
Le patron
Tu sais pourquoi ?! Parce qu’ il m’avait piqué mes billes ! Ouais, je n’avais que 9 piges à ce moment-là. Le gamin que j’ai buté en avait 12. Je l’ai tué au cutter, en fait je lui ai tranché la gorge. (Silence). Et tu sais quoi ? Cet filou n’avait même pas mes billes sur lui ! Bien qu’il nous soit arrivé la même chose à tous les deux, moi au moins je vis avec ma conscience… ( Il lâche le col)) Je n’avais que 9 ans à cette époque. Tu comprends bien que j’étais en situation de faiblesse, que cet abruti qui m’a piqué les billes avait une tête de plus que moi !
Jean
Mais tu avais un cutter.
Le patron
Je t’ai pas dis, le voleur de billes n’était pas seul, il était avec sa bande, je m’en souviens, ils z’étaient cinq.
Jean
Qu’as-tu fait après l’avoir tué ?
Le patron
Tu vois que ça t’intéresses ! Eh ben, ils m’ont tout simplement flanqué la raclée de ma vie.
Silence.
Jean
Qu’est-ce que tu veux ?
Le patron
Pourquoi t’as tué la gamine ?
Flash-back INTÉRIEUR-HOTEL-COULOIR.
Jean Butte est en fuite, des policiers sont à ses trousses. Au bout du couloir, une femme avec une fille de 6 ans surgissent. Butte, en pleine panique tire sur la jeune fille.
Fin du flash-Back
INTÉRIEUR-CAVE
Jean
Je vois pas le rapport.
Le patron
Les gars comme toi, tu sais les tueurs à gage, comment vous faites pour vivre avec votre conscience ?
Jean
Qui te dit que j’en ai une ? Après tout, je parie que tu as davantage de cadavres dans le placard que dans le mien.
Le patron
Tu te fous de ma gueule ?
Jean
Oui.
Le patron donne un coup de poing sur le visage de Jean, il gémit.
Le patron
Naturellement, tu te prends pour un gros dur, hein !
Jean
Si tu as si mauvaise conscience que ça, au lieu de me tabasser, va plutôt voir un psy.
Le patron
Les psy, ça coûtent cher, et en plus ils ne prennent que sur rendez-vous.
Jean
La prochaine fois que tu veux me tabasser, sache que je ne suis disponible que de huit heures à…
Le patron lui envoie un autre coup au niveau de la poitrine. Jean crache par terre.
Le patron
Tu sais, on croirait presque à un cliché, surtout si je te dis qu’on n’attaque que les préliminaires.
Butte regarde le patron.
Le patron
Casser la gueule à quelqu’un, ça ne me dérange pas. En fait, ce qui me dérange, c’est surtout ce qui va se passer après les soi-disant préliminaires, parce que tu vois, à ce moment-là, je passe le relais. Je n’ai pas la trempe d’un tortionnaire, non, non, non, les trucs gores, je les laisse à quelqu’un d’autre. Je lui ai dit à Henri, c’est que si dans une heure, (il regarde sa montre) c’est-à-dire dans trois minutes, je n’ai pas réussi à te faire causer, alors je partirai pour lui laisser ma place. On raconte beaucoup de choses sur lui, m’enfin, je te laisse imaginer…
Jean:
Qu’est ce que tu veux savoir ?
Le patron
Oooooh, ( à ses hommes de main) ben dis donc y veut bien causer maintenant !
Une scène que j'ai écrite.
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Re: Une scène que j'ai écrite.
Salut !
Il y a des petites choses à enlever, je fais un edit dès que j'ai un peu de temps.
Il y a des petites choses à enlever, je fais un edit dès que j'ai un peu de temps.
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Re: Une scène que j'ai écrite.
En gras et italique, les trucs que je te conseille d'enlever. Des petits détails qui font la différence.
En gras et souligné les trucs à modifier.
Ce sont de petites erreures qui sont fréquentes.
Pas de romance, ni de détails inutiles.
En gras et souligné les trucs à modifier.
voilou.harmonica a écrit :Comme je le disais, voilà une scène que j'ai écrite, naturellement, la mise en page est faussée.
J'aimerais connaître vos opinions.
INTÉRIEUR-CAVE
La pièce est mal éclairée, seule une ampoule suspendue de par le plafond persiste à éclairer le visage de Jean Butte. Celui-ci est enchaîné sur une chaise, il est en sang. Un type lui fait face, ses mains sont baignées du sang de Jean, deux autres gars sont dans la pièce, des hommes de mains. Ils sont à l’écart, ils laissent leur patron faire son « travail ».
Patron
On m’a dit que tu avais tué une fille de six ans.
Léo [Jean ?]se redresse et fixe des yeux le patron.
Patron
Pourquoi tu me regardes comme ça ! C’est pas moi qui l’ai tuée !
Jean continue de regarder le patron.
Patron
Putain !
Le patron enfonce son poing dans le ventre de Jean. Il crache du sang.
Le patron tourne autour de la chaise.
Silence
Patron
Dis-moi, entre nous, ça fait quoi de tuer un gamin ?
Jean est impassible.
Patron
Je te demande ça parce que tu vois, moi aussi, il m ‘est arrivé la même chose. Ouais… Moi aussi j’ai tué un gosse. Tu sais pourquoi ?
Le patron saisit Jean par le col.
Le patron
Tu sais pourquoi ?! Parce qu’ il m’avait piqué mes billes ! Ouais, je n’avais que 9 piges à ce moment-là. Le gamin que j’ai buté en avait 12. Je l’ai tué au cutter, en fait je lui ai tranché la gorge. (Silence). Et tu sais quoi ? Cet filou n’avait même pas mes billes sur lui ! Bien qu’il nous soit arrivé la même chose à tous les deux, moi au moins je vis avec ma conscience… ( Il lâche le col)) Je n’avais que 9 ans à cette époque. Tu comprends bien que j’étais en situation de faiblesse, que cet abruti qui m’a piqué les billes avait une tête de plus que moi !
Jean
Mais tu avais un cutter.
Le patron
Je t’ai pas dis, le voleur de billes n’était pas seul, il était avec sa bande, je m’en souviens, ils z’étaient cinq.
Jean
Qu’as-tu fait après l’avoir tué ?
Le patron
Tu vois que ça t’intéresses ! Eh ben, ils m’ont tout simplement flanqué la raclée de ma vie.
Silence.
Jean
Qu’est-ce que tu veux ?
Le patron
Pourquoi t’as tué la gamine ?
Flash-back INTÉRIEUR-HOTEL-COULOIR.
Jean Butte est en fuite, des policiers sont à ses trousses. Au bout du couloir, une femme avec une fille de 6 ans surgissent. Butte, en pleine panique tire sur la jeune fille.
Fin du flash-Back
INTÉRIEUR-CAVE
Jean
Je vois pas le rapport.
Le patron
Les gars comme toi, tu sais les tueurs à gage, comment vous faites pour vivre avec votre conscience ?
Jean
Qui te dit que j’en ai une ? Après tout, je parie que tu as davantage de cadavres dans le placard que dans le mien.
Le patron
Tu te fous de ma gueule ?
Jean
Oui.
Le patron donne un coup de poing sur le visage de Jean, il gémit.
Le patron
Naturellement, tu te prends pour un gros dur, hein !
Jean
Si tu as si mauvaise conscience que ça, au lieu de me tabasser, va plutôt voir un psy.
Le patron
Les psy, ça coûtent cher, et en plus ils ne prennent que sur rendez-vous.
Jean
La prochaine fois que tu veux me tabasser, sache que je ne suis disponible que de huit heures à…
Le patron lui envoie un autre coup au niveau de la poitrine. Jean crache par terre.
Le patron
Tu sais, on croirait presque à un cliché, surtout si je te dis qu’on n’attaque que les préliminaires.
Butte regarde le patron.
Le patron
Casser la gueule à quelqu’un, ça ne me dérange pas. En fait, ce qui me dérange, c’est surtout ce qui va se passer après les soi-disant préliminaires, parce que tu vois, à ce moment-là, je passe le relais. Je n’ai pas la trempe d’un tortionnaire, non, non, non, les trucs gores, je les laisse à quelqu’un d’autre. Je lui ai dit à Henri, c’est que si dans une heure, (il regarde sa montre) c’est-à-dire dans trois minutes, je n’ai pas réussi à te faire causer, alors je partirai pour lui laisser ma place. On raconte beaucoup de choses sur lui, m’enfin, je te laisse imaginer…
Jean:
Qu’est ce que tu veux savoir ?
Le patron
Oooooh, ( à ses hommes de main) ben dis donc y veut bien causer maintenant !
Ce sont de petites erreures qui sont fréquentes.
Pas de romance, ni de détails inutiles.
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Re: Une scène que j'ai écrite.
Comme Blackfisher :
En gras et italique, les trucs que je te conseille d'enlever. Des petits détails qui font la différence.
En gras et souligné les trucs à modifier.
Je rajouterai en gras entre parenthèse mes commentaires.
LES DIALOGUES : Juste un petit hic. Deux fois tu prends des libertés avec le patron : "ils z'étaient cinq" et à la fin "y veut bien causer maintenant !" Alors soit tu écris tout bien et tu vois si tu le tournes, si tu es le réalisateur, avec ton acteur par rapport à l'expression du patron. Soit tu écris en prenant le temps de bouffer des mots, changer "il" par "y". En plus, à l'oral, "ils étaient cinq" et "ils étaient cinq", ça se prononce exactement pareil !
LE LIEU : Le lieu est un endroit primordial. On voit très bien l'ambiance, l'oppression mais je trouve que ça se perd. Il devrait à mon avis, toujours y avoir un côté malsain dans le scénario et le fait qu'on tombe dans du dialogue un peu de café, ça y perd malheureusement pas mal. En lisant les premières lignes, j'ai vraiment cru voir le début de mon scénario (que je vais poster juste après).
LES HOMMES DE MAIN : Que font-ils ? La scène doit durer trois minutes mais ils n'existent pas. A vrai dire, j'avais oublié leurs présences dans la première lecture. Sont-ils derrière le patron au début, debouts, rigides, à écouter et à attendre comme deux stupides gorilles pendant trois minutes ? Le patron, par exemple, quand il tourne autour de Jean et qu'il se trouve donc par conséquence derrière lui, pourrait jeter un coup d'oeil à ces hommes. L'un d'eux pourrait porter un sac lourd, chargé d'objet de tortures. Jean y jetterait un regard lors de la tirade des préliminaires.
Comme il ne s'agit que d'un début (?) de scénario, certains de mes commentaires sont peut-être idiots car réponse par la suite il y aura mais je préfère prévenir que guérir.
En gras et italique, les trucs que je te conseille d'enlever. Des petits détails qui font la différence.
En gras et souligné les trucs à modifier.
Je rajouterai en gras entre parenthèse mes commentaires.
Remarques générales :harmonica a écrit :INTÉRIEUR-CAVE
La pièce est mal éclairée, seule une ampoule suspendue de par le plafond persiste à éclairer le visage de Jean Butte (PS: tu n'es pas obligé plus tard de continuer à l'appeler Jean Butte). Celui-ci est enchaîné sur une chaise, il est en sang. Un type lui fait face, ses mains sont baignées du sang de Jean (voir plus tard : "ce ne sont que les préliminaires" ; de plus si Jean se permet de se foutre un peu de la gueule du patron, c'est qu'il n'est pas "en sang" à priori), deux autres gars sont dans la pièce, des hommes de mains. Ils sont à l’écart,ils laissent leur patron faire son « travail ». (Comme le disait Blackfisher, pas de romance)
Patron
On m’a dit que tu avais tué une fille de six ans.
Léo se redresse et fixe des yeux le patron. (attention aux changements de prénom ! Si tu travailles sur word, tu peux remplacer un mot par un autre, donc remplacer un prénom par un autre)
Patron
Pourquoi tu me regardes comme ça ! C’est pas moi qui l’ai tuée !
Jean continue de regarder le patron.
Patron
Putain !
Le patron enfonce son poing dans le ventre de Jean. Il crache du sang.
Le patron tourne autour de la chaise.
Silence
Patron
Dis-moi, entre nous, ça fait quoi de tuer un gamin ?
Jean est impassible.
Patron
Je te demande ça parce que tu vois, moi aussi, il m'est arrivé la même chose. Ouais… Moi aussi j’ai tué un gosse. Tu sais pourquoi ? (ce dialogue fait vraiment très bizarre ! "ça fait quoi de tuer un gamin", on s'attend à ce qu'il ne l'ait jamais fait. de plus, l'histoire qui suit n'est pas très crédible...)
Le patron saisit Jean par le col.
Le patron
Tu sais pourquoi ?! Parce qu’ il m’avait piqué mes billes ! Ouais, je n’avais que 9 piges à ce moment-là. Le gamin que j’ai buté en avait 12. Je l’ai tué au cutter, en fait je lui ai tranché la gorge. (Silence). Et tu sais quoi ? Cet filou n’avait même pas mes billes sur lui ! (est-il nécessaire qu'il n'ait pas les billes ?) Bien qu’il nous soit arrivé la même chose à tous les deux, moi au moins je vis avec ma conscience… ( Il lâche le col)) Je n’avais que 9 ans à cette époque. Tu comprends bien que j’étais en situation de faiblesse, que cet abruti qui m’a piqué les billes avait une tête de plus que moi !
Jean
Mais tu avais un cutter. (ça va)
Le patron
Je t’ai pas dis, le voleur de billes n’était pas seul, il était avec sa bande, je m’en souviens, ils z’étaient cinq. (nécessaire ? au final, cet histoire d'assassinat et de billes, faut pas non plus que ça dure, ce n'est pas le but du film je crois, non ?)
Jean
Qu’as-tu fait après l’avoir tué ? (alors là ???Le type est attaché, en "sang", il doit pas vraiment essayer de poser des questions et en fait, est-il encore capable de parler puisque comme c'est décrit au début, moi, j'avais mal pour lui alors que maintenant, on se croirait dans un bar, autour d'un café-clope ou, mieux, d'une bière-clope-jour de match. OK, j'exagère... mais l'ambiance de la pièce est très importante je suppose mais j'y reviendrais à la fin)
Le patron
Tu vois que ça t’intéresses ! Eh ben, ils m’ont tout simplement flanqué la raclée de ma vie. (voir remarques ci-dessus)
Silence.
Jean
Qu’est-ce que tu veux ?
Le patron
Pourquoi t’as tué la gamine ?
Flash-back INTÉRIEUR-HOTEL-COULOIR.
Jean Butte est en fuite, des policiers sont à ses trousses. Au bout du couloir, une femme avec une fille de 6 ans surgissent. Butte, en pleine panique tire sur la jeune fille. (oulala, on apprend après que c'est un mercenaire alors j'ai du mal à croire que sous la panique il flingue une gamine. De plus, la manière dont tu as écrit cela ne nous aide pas à comprendre. Il la voit, il tire. Etait-elle la cible ? Si oui, alors cela signifie qu'il n'avait encore flingué personne donc pourquoi la police à ses trousses ?)
Fin du flash-Back
INTÉRIEUR-CAVE
Jean
Je vois pas le rapport.
Le patron
Les gars comme toi, tu sais les tueurs à gage, comment vous faites pour vivre avec votre conscience ?
Jean
Qui te dit que j’en ai une ? Après tout, je parie que tu as davantage de cadavres dans le placard que dans le mien.
(Toujours dans un café)
Le patron
Tu te fous de ma gueule ?
Jean
Oui.
Le patron donne un coup de poing sur le visage de Jean, il gémit.
Le patron
Naturellement, tu te prends pour un gros dur, hein !
Jean
Si tu as si mauvaise conscience que ça, au lieu de me tabasser, va plutôt voir un psy. (too much^, n'oublie pas qu'il est face à un gros dur et donc qu'il sait qu'il s'agit des préliminaires comme indiqué plus tard puisque la tirade sur les préliminaires est surtout ici pour le spectateur qui, même s'il s'en doute, doit en être sûr)
Le patron
Les psy, ça coûtent cher, et en plus ils ne prennent que sur rendez-vous. (pourquoi ne refrappe-t-il pas ?)
Jean
La prochaine fois que tu veux me tabasser, sache que je ne suis disponible que de huit heures à… (re-too much)
Le patron lui envoie un autre coup au niveau de la poitrine. Jean crache par terre.
Le patron
Tu sais, on croirait presque à un cliché, surtout si je te dis qu’on n’attaque que les préliminaires.
Butte regarde le patron.
Le patron
Casser la gueule à quelqu’un, ça ne me dérange pas. En fait, ce qui me dérange, c’est surtout ce qui va se passer après les soi-disant préliminaires, parce que tu vois, à ce moment-là, je passe le relais. Je n’ai pas la trempe d’un tortionnaire, non, non, non, les trucs gores, je les laisse à quelqu’un d’autre. Je lui ai dit à Henri, c’est que si dans une heure, (il regarde sa montre) c’est-à-dire dans trois minutes, je n’ai pas réussi à te faire causer, alors je partirai pour lui laisser ma place. On raconte beaucoup de choses sur lui, m’enfin, je te laisse imaginer…
Jean:
Qu’est ce que tu veux savoir ?
Le patron
Oooooh, (à ses hommes de main) ben dis donc y veut bien causer maintenant !
LES DIALOGUES : Juste un petit hic. Deux fois tu prends des libertés avec le patron : "ils z'étaient cinq" et à la fin "y veut bien causer maintenant !" Alors soit tu écris tout bien et tu vois si tu le tournes, si tu es le réalisateur, avec ton acteur par rapport à l'expression du patron. Soit tu écris en prenant le temps de bouffer des mots, changer "il" par "y". En plus, à l'oral, "ils étaient cinq" et "ils étaient cinq", ça se prononce exactement pareil !
LE LIEU : Le lieu est un endroit primordial. On voit très bien l'ambiance, l'oppression mais je trouve que ça se perd. Il devrait à mon avis, toujours y avoir un côté malsain dans le scénario et le fait qu'on tombe dans du dialogue un peu de café, ça y perd malheureusement pas mal. En lisant les premières lignes, j'ai vraiment cru voir le début de mon scénario (que je vais poster juste après).
LES HOMMES DE MAIN : Que font-ils ? La scène doit durer trois minutes mais ils n'existent pas. A vrai dire, j'avais oublié leurs présences dans la première lecture. Sont-ils derrière le patron au début, debouts, rigides, à écouter et à attendre comme deux stupides gorilles pendant trois minutes ? Le patron, par exemple, quand il tourne autour de Jean et qu'il se trouve donc par conséquence derrière lui, pourrait jeter un coup d'oeil à ces hommes. L'un d'eux pourrait porter un sac lourd, chargé d'objet de tortures. Jean y jetterait un regard lors de la tirade des préliminaires.
Comme il ne s'agit que d'un début (?) de scénario, certains de mes commentaires sont peut-être idiots car réponse par la suite il y aura mais je préfère prévenir que guérir.
"j'la trouve trop belle !"
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Re: Une scène que j'ai écrite.
D'abord, je te remercie pour ton attention, c'est vrai, ça me touche...
La scène que j'ai écrite ne connait pas d'intrigue... Je voulais connaître vos avis concernant les trucs à éviter dans un scénario. En gros, j'ai pondu une scène ridicule à souhait ( le gamin qui créve... très très fin....).
En revanche pour les trucs qui ne sont pas nécessaires, à savoir les informations inutiles, je peux comprendre que ça n'a pas leur place dans un scénario. "J'ai tué le type mais il avait pas de billes sur lui" (ou un truc comme ça, m'en souviens plus), je voulais créer une phrase choc, une phrase qui caractérise "le patron". Cette phrase ne signifie qu'une chose: le patron tue gratuitement. Bon c'est vrai que pour la réplique: Ça fait quoi de tuer un gamin? C'est pas terrible... Si bien que quand je relis la scène, je me met à rigoler. Cette phrase est digne d'une réplique de Chuck Norris dans Walker Texas Ranger.
Pour les hommes de mains, ils sont purements décoratifs, ils sont là, point final. Je dois sans doute rappeler leur présence au lecteur, et ce à travers des échanges entre le patron et eux. Mais les hommes de mains dans cette scène, on s'en fout, c'est juste un décor. Et puis, cette scéne n'a été conçu que pour mettre en valeur deux protagonistes qui sont le tueur et le patron. Je peux comprendre que l'inexistence d'une intrigue quelconque dans cette scène n'arrange pas les choses, d'ou les confusions ( s'il en y a...).
Le problème, c'est que je suis rentré dans le vif sans réfléchir, mon intention n'était pas d'écrire un semblant de scénario dont l'enjeu semble être la survie du tueur à gage mais afin de connaître vos avis sur les choses à éviter dans une scène.
Sinon, pour la prononciation des dialogues, "y étaient cinq" ou je ne sais quoi, je n'ai pas trop saisi... Je reprends ce que tu as noté : Ils étaient cinq et ils étaient cinq, ça se prononce exactement pareil ( pour sur, ça s'écrit pareil!). La, je comprends pas... Il est bien vrai que le langage parlé et écrit, c'est comment dire?... différent. Mais tu as raison, je dois de toute façon, relire à voix haute les dialogues.
Pour l'atmosphére, bon... C'est vrai je l'ai négligé au profit du dialogue entre le tueur et le patron. La je te met un point.
Ben voilà, voilà. Vraiment c'est sympa de toucher un mot à cette scène.
La scène que j'ai écrite ne connait pas d'intrigue... Je voulais connaître vos avis concernant les trucs à éviter dans un scénario. En gros, j'ai pondu une scène ridicule à souhait ( le gamin qui créve... très très fin....).
En revanche pour les trucs qui ne sont pas nécessaires, à savoir les informations inutiles, je peux comprendre que ça n'a pas leur place dans un scénario. "J'ai tué le type mais il avait pas de billes sur lui" (ou un truc comme ça, m'en souviens plus), je voulais créer une phrase choc, une phrase qui caractérise "le patron". Cette phrase ne signifie qu'une chose: le patron tue gratuitement. Bon c'est vrai que pour la réplique: Ça fait quoi de tuer un gamin? C'est pas terrible... Si bien que quand je relis la scène, je me met à rigoler. Cette phrase est digne d'une réplique de Chuck Norris dans Walker Texas Ranger.
Pour les hommes de mains, ils sont purements décoratifs, ils sont là, point final. Je dois sans doute rappeler leur présence au lecteur, et ce à travers des échanges entre le patron et eux. Mais les hommes de mains dans cette scène, on s'en fout, c'est juste un décor. Et puis, cette scéne n'a été conçu que pour mettre en valeur deux protagonistes qui sont le tueur et le patron. Je peux comprendre que l'inexistence d'une intrigue quelconque dans cette scène n'arrange pas les choses, d'ou les confusions ( s'il en y a...).
Le problème, c'est que je suis rentré dans le vif sans réfléchir, mon intention n'était pas d'écrire un semblant de scénario dont l'enjeu semble être la survie du tueur à gage mais afin de connaître vos avis sur les choses à éviter dans une scène.
Sinon, pour la prononciation des dialogues, "y étaient cinq" ou je ne sais quoi, je n'ai pas trop saisi... Je reprends ce que tu as noté : Ils étaient cinq et ils étaient cinq, ça se prononce exactement pareil ( pour sur, ça s'écrit pareil!). La, je comprends pas... Il est bien vrai que le langage parlé et écrit, c'est comment dire?... différent. Mais tu as raison, je dois de toute façon, relire à voix haute les dialogues.
Pour l'atmosphére, bon... C'est vrai je l'ai négligé au profit du dialogue entre le tueur et le patron. La je te met un point.
Ben voilà, voilà. Vraiment c'est sympa de toucher un mot à cette scène.
- Thierry
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Re: Une scène que j'ai écrite.
Bonjour,
Techniquement c'est ça. Tu décris ce qu'on voit à l'image, et c'est tout. Bien sûr il y a quelques erreurs, des erreurs qui paraîtront énormes si elles sont lues par un professionnel. Mais si on tient compte du fait que tu as écrit cette scène presque d'un jet et que tu n'es pas encore familiarisé avec le langage scénaristique, j'estime que c'est tout à fait normal.
Je ne vais pas tout passer en revue mais prendre juste un exemple; cette phrase dans la 1ère didascalie : "ses mains sont baignées du sang de Jean". Blackfisher et Nathan l'ont soulignée mais n'ont pas vraiment expliqué ce qui ne va pas, tout du moins pas comme moi j'aurais aimé :
1) "sont baignées du sang". Baignées n'est pas le terme approprié car les mains ne sont pas à proprement parler plongées dans le sang. Il ne faut pas hésiter à se servir des synonymes, ou trouver une autre formulation. C'est le genre de détails qui peut ruiner un scénario. "Maculées", par exemple, aurait été plus adéquat.
2) "du sang de Jean". Ca c'est l'erreur à éviter absolument.
Qu'est-ce qui nous dit à l'image que c'est le sang de Jean ? Rien, absolument rien.
Par contre si, au visionnage du film, le spectateur voit d'abord le visage ensanglanté de Jean puis la main ensanglantée du type (ou vice-versa), alors il comprendra de lui même que c'est le sang de Jean que le type a sur les mains. C'est ce qu'on appelle l'effet Koulechov, un des fondements même du langage cinématographique.
Dans le scénario, il faut se contenter de dire ce qu'on voit à l'écran et laisser le lecteur reconstituer visuellement l'enchaînement des plans. Le lecteur fera ainsi le même rapprochement entre le sang sur le visage et celui sur la main. Il se sentira aussi impliqué que s'il visionnait le film.
En gros si l'auteur profite des descriptions pour donner plein d'informations qu'on ne voit pas à l'écran, alors c'est foutu, ce n'est plus un scénario. Parce que si les images et les dialogues ne véhiculent pas ces informations, alors le spectateur ne comprendra plus rien.
Les dialogues aussi sont à revoir. Il ne faut pas te décourager. C'est probablement ce qu'il y a de plus difficile à écrire. Une astuce consiste à faire parler les personnages commes les images. C'est à dire véhiculer le minimum d'informations en laissant le spectateur combler les manques. Si tu potasses tes classiques, tu t'apercevras que les meilleurs dialogues, avant d'êtres bien tournés, sont avant tout concis... presque énigmatiques.
Pour la relecture, le meilleur moyen c'est de les faire jouer par des comédiens. Mais là c'est déjà plus compliqué pour un scénariste. Dans une interview accordée à Première, Jean-Claude Carrière racontait que pendant l'écriture de Valmont, il jouait littérallement les scènes avec Milos Forman.
Bon courage et bravo pour ce 1er jet.
Techniquement c'est ça. Tu décris ce qu'on voit à l'image, et c'est tout. Bien sûr il y a quelques erreurs, des erreurs qui paraîtront énormes si elles sont lues par un professionnel. Mais si on tient compte du fait que tu as écrit cette scène presque d'un jet et que tu n'es pas encore familiarisé avec le langage scénaristique, j'estime que c'est tout à fait normal.
Je ne vais pas tout passer en revue mais prendre juste un exemple; cette phrase dans la 1ère didascalie : "ses mains sont baignées du sang de Jean". Blackfisher et Nathan l'ont soulignée mais n'ont pas vraiment expliqué ce qui ne va pas, tout du moins pas comme moi j'aurais aimé :
1) "sont baignées du sang". Baignées n'est pas le terme approprié car les mains ne sont pas à proprement parler plongées dans le sang. Il ne faut pas hésiter à se servir des synonymes, ou trouver une autre formulation. C'est le genre de détails qui peut ruiner un scénario. "Maculées", par exemple, aurait été plus adéquat.
2) "du sang de Jean". Ca c'est l'erreur à éviter absolument.
Qu'est-ce qui nous dit à l'image que c'est le sang de Jean ? Rien, absolument rien.
Par contre si, au visionnage du film, le spectateur voit d'abord le visage ensanglanté de Jean puis la main ensanglantée du type (ou vice-versa), alors il comprendra de lui même que c'est le sang de Jean que le type a sur les mains. C'est ce qu'on appelle l'effet Koulechov, un des fondements même du langage cinématographique.
Dans le scénario, il faut se contenter de dire ce qu'on voit à l'écran et laisser le lecteur reconstituer visuellement l'enchaînement des plans. Le lecteur fera ainsi le même rapprochement entre le sang sur le visage et celui sur la main. Il se sentira aussi impliqué que s'il visionnait le film.
En gros si l'auteur profite des descriptions pour donner plein d'informations qu'on ne voit pas à l'écran, alors c'est foutu, ce n'est plus un scénario. Parce que si les images et les dialogues ne véhiculent pas ces informations, alors le spectateur ne comprendra plus rien.
Les dialogues aussi sont à revoir. Il ne faut pas te décourager. C'est probablement ce qu'il y a de plus difficile à écrire. Une astuce consiste à faire parler les personnages commes les images. C'est à dire véhiculer le minimum d'informations en laissant le spectateur combler les manques. Si tu potasses tes classiques, tu t'apercevras que les meilleurs dialogues, avant d'êtres bien tournés, sont avant tout concis... presque énigmatiques.
Pour la relecture, le meilleur moyen c'est de les faire jouer par des comédiens. Mais là c'est déjà plus compliqué pour un scénariste. Dans une interview accordée à Première, Jean-Claude Carrière racontait que pendant l'écriture de Valmont, il jouait littérallement les scènes avec Milos Forman.
Bon courage et bravo pour ce 1er jet.
Thierry
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Re: Une scène que j'ai écrite.
Vraiment je te remercie.
L'effet Koulechov, j'ignorais ce que c'était. J'ai conscience du fait que l'on ne nait pas scénariste mais qu'on le devient. Dis-moi, je suis curieux de connaitre tes références (bouquins) afin d'en savoir plus sur la question.
L'effet Koulechov, j'ignorais ce que c'était. J'ai conscience du fait que l'on ne nait pas scénariste mais qu'on le devient. Dis-moi, je suis curieux de connaitre tes références (bouquins) afin d'en savoir plus sur la question.