Montage sur format MiniDV

[Hook]

Bonjour,


J'ai actuellement un caméscope JVC avec disque dur que j'utilise au cours de mes voyages et surtout pour introduire des clips vidéo sur mon site.

Compression: MPEG 2

Le montage est réalisé avec un logiciel Cyberlink Version 6 ainsi que PowerProducer 5.

La légèreté du matériel ainsi que les multiples possibilités et facilités de montage proposées avec cette configuration ont déterminé ce choix pour un investissement limité.

Par contre, j'estime que la qualité est à peine valable pour ce type d'application (clips vidéo sur Internet)

Quelques petites questions, mais réponses sans doute plus compliquées.

Le format MiniDV apporte-t-il vraiment une nette amélioration de la qualité par rapport à un caméscope disque dur?
Les possibilités de montage sont-elles comparables à celles proposées avec caméscope disque dur?
Passer d'un caméscope "disque dur" vers un caméscope "MiniDV" n'impliquera-t-il pas une remise en question sur la méthode de travail au cours du montage, un changement complet de mes logiciels, voire même d'ordinateur?
Les MiniDV ne sont-ils pas particulièrement sensibles à la chaleur?

Petites précisions:
- je ne connais pas le format MiniDV
- je travaille dans un environnement généralement difficle (température et humidité élevée) et des régions totalement coupées du monde
- tous les commentaires vidéo sont sous-titrés.

Je vous remercie pour vos avis.


Jean-Louis

[Virtualens]

Les possibilités de montage sont-elles comparables à celles proposées avec caméscope disque dur?

Les possibilités de montage sont bien meilleures en Mini DV que sur disque dur en MPEG2 ! Le DV est un format de capture (Motion Jpeg) conçu pour le montage, alors que le MPEG2 est à l'origine un format de diffusion très comprimé qui contient juste les informations nécessaires pour une visualisation satisfaisante. Tout travail en post-production, tel que le fondu de deux pistes nécessitera une nouvelle compression qui dégradera encore la qualité de l'image.

Par ailleurs, en MPEG2, en raison de la compression temporelle (images clés), il ne sera pas toujours possible de couper le film exactement sur l'image voulue.

Pour ce qui est du comportement des bandes magnétiques DV face aux conditions climatiques, je n'ai pas d'opinion, car je travaille en zone tempérées et peu en extérieur.

[seventy]

Concernant les conditions de tournage difficiles, température élevée, humidité forte.
Je n'ai pas constaté de problèmes particuliers, j'ai utilisé une Sony DSR 500 et une Sony PD170 dans la forêt amazonienne pendant 1 mois. Il faut faire attention, particulièrement à l'humidité et à la condensation, la bande magnétique risque de coller sur la tête d'enregistrement.

Ces camescopes sont équipés d'un détecteur d'humidité qui les bloque si la condensation est trop forte. Dans ce cas là, il n'y a rien à faire si ce n'est attendre (camescope ouvert) et éventuellement le placer dans un endroit ventillé (avoir un sèche cheveux peut servir, air froid à bonne distance), ne jamais le laissé dans une caisse fermée quoiqu'il arrive.

Pour ce qui est du froid, les seuls problèmes qui peuvent arriver sont la durée de vie des batteries et le gel de l'écran à cristaux liquides si le camescope en est équipé. Solutions : protéger le camescope et les batteries avec un "blimp" chaud (soit de fabrication artisanale, soit acheté chez portabrace par exemple), prévoir un bon stock de chaufferettes chimiques à fixer entre le camescope et le "blimp" et sur la batterie. J'ai tourné ainsi avec une Sony PD170 par -20 ° Celsius, pas de problèmes.

[Hook]

Bonsoir et merci pour vos réactions.

Les difficultés de synchronisation entre la piste vidéo avec par exemple une des pistes « son » (voix, musique, bruitages) ou encore la réalisation des transitions entre deux séquences, sont réelles avec le format MPEG 2.
On peut le voir parfaitement sur les quelques clips vidéo présentés sur mon site.

Je ne sais pas si dans mon cas, compte tenu du matériel « entrée de gamme » dont je dispose, je dois incriminer uniquement le caméscope, les logiciels ou tout simplement la vitesse du processeur de mon ordinateur portable.

Il est probable que tous ces éléments réunis pénalisent la qualité du résultat après le montage.

Le Mini DV semble la bonne solution, mais les températures et l’humidité rencontrée ici (je suis en ce moment au Brésil) m’inquiètent. Le matériel se trouve à bord d’un bateau et je ne peux pas laisser le caméscope exposé à l’atmosphère, même à l’intérieur.

Je range le JVC avec disque dur dans son étui avec un cartouche de silica gel. Pour l’instant et depuis 1 an, pas de problème malgré des pics de températures oscillant entre 45 et 50 degrés l’après-midi avec 80/90% d’humidité.

En résumé, OK pour un caméscope Mini DV puisque j'améliorerai la qualité, mais je dois trouver une parade pour le protéger ainsi que les cassettes.

Quels logiciels de post-production sont compatibles avec le Mini-DV ? Ils doivent également prévoir le sous-titrage.

Comment le PC lit-il les données contenues sur la cassette Mini DV ? Y-a-t-il un câble (type USB) permettant d’établir la liaison ?

Comment transférer les fichiers sur le disque dur du PC et graver un DVD?

Beaucoup de questions, mais je suis nul avec le mini DV.

[Virtualens]

Comment le PC lit-il les données contenues sur la cassette Mini DV ? Y-a-t-il un câble (type USB) permettant d’établir la liaison ?

Le dérushage du Mini DV se fait par la prise Firewire (norme IEEE 1394, nommée également i.Link chez Sony)du camescope, vers le PC qui doit bien évidemment comporter une carte d'acquisition Firewire. Sur un PC portable,s'il ne comporte pas une telle prise d'origine, il est possible d'adjoindre un module Firewire dans un des ports PCMCIA (PC Card).

Voir lien ci-dessous pour plus d'infos sur le port Firewire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/FireWire

Comment transférer les fichiers sur le disque dur du PC et graver un DVD?

Pour la première partie de la question, voir réponse précédente. Le dérushage (transfert du camescope vers le PC) est commandé depuis le logiciel de montage qui prend le contrôle du camescope (mêmes fonctions d'avance retour, play record disponibles). La connexion suivie de la mise sous tension du camescope déclenche généralement l'accès au module de capture DV du logiciel de montage.

La gravure du DVD est l'étape finale de la post-production. Elle intervient à l'issue du montage et peut s'effectuer à partir du logiciel de montage si celui-ci possède des fonctions d'authoring et de gravure. Personnellement je travaille sous Magix Video Deluxe (Version 2007 Plus, la version la plus récente étant la 2008 Plus) qui permet la création de DVDs, mais j'ignore si le sous-titrage est possible, ne m'étant jamais penché sur cette question.

Il est aussi possible de créer un DVD à partir de la plupart des logiciels de gravure car ceux-ci comportent presque toujours des fonctions élémentaires d'authoring. On choisit les séquences vidéo à importer, on ajuste les paramètres d'encodage (Bitrate, séquence GOP, format) et on crée un menu, avant de lancer l'encodage en MPEG2 et la gravure. Inconvénient mageur de cette formule : Le logiciel de gravure peut être amené à réencoder (décompression et recompression des fichiers d'origine) les séquences vidéo, avec une perte de qualité par rapport à un authoring intégré au logiciel de montage. Dans ce cas, il est préférable d'exporter les films montés en vidéo non compressée (fichiers très gros !) ou dans un format à compression sans perte ou à faible perte (Motion JPEG MainConcept video 3 par exemple, ou Codec Huffman (HUFF YUV), dans le but de présenter au logiciel de gravure des séquences de la meilleure qualité possible.

Les fonctions d'authoring de Magix sont assez basiques et les pros utilisent des logiciels spécifiques pour cette fonction. Adobe Encore DVD CS3 est à ma connaissance la référence en matière de logiciel d'authoring.

Quels logiciels de post-production sont compatibles avec le Mini-DV ? Ils doivent également prévoir le sous-titrage.

Le Mini DV étant certainement le format le plus répandu, tous les logiciels de montage l'acceptent. De même que le titrage est disponible en standard dans tous ces logiciels. Le sous-titrage, en revanche (texte hors image et indépendant de celle-ci) est une fonction qui n'existe en principe que dans les logiciels d'authoring (étape de création du DVD). Je ne sais pas s'il existe un logiciel de montage le permettant.

D'autres avis seront bienvenus...

[seventy]

Le Mini DV semble la bonne solution, mais les températures et l’humidité rencontrée ici (je suis en ce moment au Brésil) m’inquiètent. Le matériel se trouve à bord d’un bateau et je ne peux pas laisser le caméscope exposé à l’atmosphère, même à l’intérieur.

Je range le JVC avec disque dur dans son étui avec un cartouche de silica gel. Pour l’instant et depuis 1 an, pas de problème malgré des pics de températures oscillant entre 45 et 50 degrés l’après-midi avec 80/90% d’humidité.

Tout fonctionne bien, j'imagine que tu le sais mais je profite de ton message pour dire que si on sort d'un sac ou d'une valise avec du silicagel le camescope dans un univers humide, l'appareil va se couvrir quasi instantanément d'une pellicule d'eau, il va falloir attendre qu'il se trouve à température ambiante et que l'humidité se soit dispersée, sans parler du passage d'un milieu climatisé à un extérieur, mêmes causes, même effets.
J'ai tourné à Manaus et dans la forêt, j'ai passé 10 jours sur un bateau à remonter le fleuve "Rio negro" et crois moi j'étais trempé toute la journée et je n'ai pas eu de soucis sinon quelques petites bêbêtes pas très sympas !!!

Bondia !!! Boa sorte !

[Hook]

Voilà des explications résumées, mais parfaitement complètes pour mieux comprendre le système de transfert de données d'un Mini DV vers le PC. Finalement, la méthode de travail à la production, n'est guère différente que celle d'un caméscope avec disque dur.

Pour les logiciels amateurs/semi-professionnels, équipés de l'option sous-titrage, je connais seulement Cyberlink PowerDirector V6 (plus récemment la version 7), mais il n'est pas compatible pour le Mini-DV. Malheureusement, cet outil de post-production est truffé de gadgets inutiles, négligeant ainsi des fonctions plus essentielles. Le commercial a pris le pas sur le souci de sortir un produit axé sur la garantie de sortir un travail de qualité.

Merci VIRTUALEN pour ces informations que je décortiquerai en détail ce WE.